Matthieu Tenenbaum

Matthieu Tenenbaum, que nous avions rencontré à l'occasion d'un essai des voitures électriques de Renault.

Il était le seul des 3 cadres licenciés par Renault dans l’affaire d’espionnage à ne pas s’être exprimé publiquement, Matthieu Tenenbaum a donné sa version des faits ce matin sur Europe 1.

Je vous en avais déjà fait part, j’ai rencontré à plusieurs reprises Matthieu Tenenbaum chez Renault, et c’est quelqu’un qui était passionné par son job. J’ai donc été plutôt surpris d’apprendre qu’il avait été mis à pied puis licencié suite à l’affaire d’espionnage Renault.

Ce matin, il s’est exprimé sur Europe 1, en indiquant qu’il était « assommé par les accusations » que Renault porte contre lui. Il explique qu’il réfute tout en bloc, et raconte la façon dont s’est passé sa mise à pied et son licenciement.

La procédure de licenciement est en effet terminée, et cela sans que Matthieu Tenenbaum n’ai reçu d’explication ou de preuve tangible. Il lui a uniquement été fait mention d’une lettre anonyme et d’une enquête interne.

« J’ai été reçu par le directeur des cadres supérieurs et par le directeur juridique que je connais bien. Ils m’ont lu un texte, je n’ai aucune explication, aucune réponse à mes questions, et à la fin le directeur juridique qui me connais bien est venu, m’a tapé dans le dos, en me disant : soit fort, je souhaite que tu en sortes par le haut. Ma porte sera toujours ouverte. » raconte t-il au micro d’Europe 1.

À propos des précautions prises pour éviter l’espionnage industriel, il déclare : « On n’a jamais été sensibilisé chez Renault à ce type d’approche pendant les 3 ans où j’ai travaillé sur ce projet ».

Comme les deux autres cadres mis en cause, la situation lui pèse et il explique : « J’ai hâte qu’on vienne regarder mes compte, prendre mon PC, mon téléphone, tout regarder pour qu’on puisse enfin me blanchir dans cette affaire ».

Interrogé sur la raison des accusations à son encontre, le cadre avoue ne pas trouver d’explication. Son avocat évoque quant à lui qu’il pourrait s’agir d’une tentative de déstabilisation de Renault, dont son client ne serait que la victime. En effet, au travers de cette affaire, le constructeur perd 3 cadres importants pour son organisation.

La Renault Twizy

La Renault Twizy, un des véhicules sur lequel travaillait Matthieu Tenenbaum.

Matthieu Tenenbaum a donc décidé de porter plainte contre X pour dénonciation calomnieuse. Il indique être prêt à revenir chez Renault : « je n’attends qu’une chose, être blanchi et être réintégré ».

Espérons qu’il soit entendu par Carlos Ghosn, qui donnera plus de détails sur cette affaire dimanche soir au 20h de TF1… L’occasion de faire un mea-culpa ? En tout cas, la manière dont est gérée cette affaire me laisse perplexe et j’espère qu’il va donner des éléments concrets sur ce qui s’est vraiment passé, en prenant ses responsabilités si il y a eu des erreurs du côté de chez Renault.

Rendez-vous à dimanche à 20h pour réagir à son intervention en direct sur le forum Discussions Générales d’Automobile Propre.

PS : Je vous invite à écouter l’interview complète sur le site d’Europe 1.