Elon Musk a révélé jeudi dernier sur Twitter un pan inédit de l’histoire de la création de Tesla. Tout aurait commencé après le rappel forcé des véhicules électriques Général Motors en 2003. Galvanisé par la ferveur des propriétaires, Elon Musk se lance dans une société pronostiquée à l’échec…

La série de tweets publiés par Elon Musk jeudi 9 avril permet d’en savoir plus sur ce qui l’a motivé à reprendre Tesla. En 2003, après l’affaire des véhicules électriques Général Motors, il investit massivement dans le petite start-up de la Silicon Valey créée par Martin Eberhard et Marc Tarpenning. Voici son récit :

« Peu de gens savent que nous avons commencé Tesla lorsque GM [General Motors] a rappelé avec force tous les véhicules électriques de leurs clients en 2003 et les a démoli dans une casse. »

« Ils l’ont fait à l’encontre de la volonté de leurs clients, qui ont veillé pour protester contre la mort de leurs voitures. »

« Alors que les grands constructeurs automobiles tuaient tous leurs programmes de véhicules électriques, la seule chance était de créer une entreprise, même si c’était quasi-certain d’échouer. »

« Ça n’était pas pour les incitatifs gouvernementaux ou pour générer des profits. Il y avait 90% de probabilités de tout perdre (c’est presque arrivé à plusieurs reprises), mais c’était la seule chance. »

« Diriez-vous que c’est désormais un succès total ? » interroge un internaute.

« Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais on est convaincus que la plupart des industries automobiles vont démarrer un programme de véhicules électriques et nous leur avons donné tous nos brevets pour aider, c’est pas rien. » répond le patron de la marque.

Elon Musk conclut l’anecdote en recommandant le visionnage du documentaire de Chris Paine « Who Killed the Electric Car ? » qui retrace l’affaire des véhicules électriques General Motors. « La vérité est en fait plus étrange que la fiction …» ajoute t-il.

Tesla désormais plus côté que Général Motors

Quatorze ans plus tard, Tesla est considéré comme le constructeur automobile américain le plus côté, devant General Motors. Un pied-de-nez à la firme historique de Détroit qui considérait en 2003 qu’il n’y avait aucun marché pour le véhicule électrique. A propos des propriétaires de l’EV1 vigoureusement engagés à racheter les 77 véhicules rescapés de l’opération de démolition, la marque estimait qu’« ils n’étaient simplement pas assez nombreux pour que le business soit viable à long-terme ».

Aujourd’hui, la quasi-totalité des constructeurs se lancent dans des programmes de véhicules électriques, plus de 200 000 personnes roulent en Tesla à travers le monde et 400 000 autres ont réservées la Model 3 dont la production va bientôt débuter.