Le 22 avril est désormais connu comme Earth Day, c’est-à-dire la Journée de la Terre. Celle-ci permet de rappeler le besoin de protection autour de notre planète, et de saluer l’habitat de notre espèce.

Mais l’Earth Day 2022 avait une importance spéciale cette année, après la publication du dernier rapport du GIEC. Celui-ci rappelait récemment l’urgence climatique pour notre planète, ne laissant que trois ans pour agir aux gouvernements.

C’est ainsi que les énergies fossiles ont été le sujet principal de manifestations, partout en Europe. En cette année 2022, le pétrole et le gaz sont en effet un sujet à la fois écologique, politique et social.

C’est pour cela que des manifestations ont eu lieu à Berlin, Varsovie ou encore Bruxelles, devant des bâtiments officiels allemands, notre voisin d’outre-Rhin n’ayant pas suspendu son importation de carburants depuis la Russie. Ainsi, les manifestants l’accusent de ne pas vouloir ralentir le changement climatique, ni punir la Russie pour la guerre en Ukraine.

L’association EcoAction a manifesté depuis la ville ukrainienne de Lviv, où les missiles russes ont frappé ce week-end. Natalia Gozak, directrice d’EcoAction, a accusé l’Allemagne de « payer » la Russie « pour construire de nouvelles machines militaires et de nouvelles bombes qui tuent les Ukrainiens. »

Gozak a également encouragé les gouvernements à choisir les « désagréments » économiques plutôt que la guerre en Ukraine. Mais EcoAction n’était pas la seule association à manifester et l’Europe n’était pas le seul lieu de ralliement.

Le groupe activiste Extinction Rebellion a notamment manifesté à New York en bloquant une imprimerie de presse. Ils ont tenu à demander une couverture médiatique plus importante de l’urgence climatique.

D’autres manifestations ont eu lieu à des endroits encore plus éloignés, comme dans la capitale thaïlandaise Bangkok. À Stockholm, la célèbre activiste Greta Thunberg a accompagné une grève scolaire hebdomadaire.

Un enjeu environnemental qui inclut l’automobile

L’Union européenne a importé pour 38 milliards d’euros de carburants russes depuis le début de la guerre, il y a deux mois. L’arrêt de ces importations doit se faire en août, pour ajouter aux sanctions déjà prises à l’encontre de la Russie.

Mais l’importance des carburants dans la guerre que mène l’Ukraine n’est pas le seul sujet les concernant. En effet, ils jouent une grosse responsabilité dans la situation environnementale très anxiogène.

Une étude qu’IPSOS Mori a effectuée sur environ 20 000 personnes a d’ailleurs confirmé que c’était un sujet d’inquiétude pour deux tiers des personnes interrogées.

L’usage des énergies fossiles doit impérativement baisser pour limiter l’effet de serre. Ce dernier est en effet responsable du réchauffement de la planète, qui déclenchera les plus grosses catastrophes climatiques. C’est notamment pour cela que l’Europe pousse pour avancer le passage à la voiture électrique en 2035.

Et les associations veulent désormais effectuer des actions contre les pays refusant d’agir. On sait notamment que certains gouvernements aimeraient adopter des alternatives, comme les carburants synthétiques dans l’automobile. Dominika Lasota a déclaré que le mouvement Fridays for the Future allait changer son approche.

L’association qu’a fondée Greta Thunberg effectuera des actions ciblant les gouvernements opposés aux sanctions contre les carburants fossiles. Les militants veulent lutter sur deux fronts à la fois, pour l’Ukraine d’abord, mais surtout pour protéger la planète qui était célébrée ce 22 avril.