
Suivant l’exemple d’Elon Musk qui avait libéré les brevets de Tesla autour du véhicule électrique, Toyota vient de faire de même avec ses brevets liés à la voiture hydrogène.
Le groupe a annoncé, à l’occasion du salon CES de Las Vegas, qu’il mettait gratuitement à disposition 5 680 brevets liés aux piles à combustible, sans redevance. L’objectif du constructeur est de favoriser l’émergence de ces nouveaux véhicules.
Certains de ces brevets concernent des technologies fondamentales mises au point pour la Toyota Mirai, première voiture pile à combustible de la marque.
D’après Toyota, ces brevets sont répartis de la façon suivante : « environ 1 970 sur les piles à combustibles elles-mêmes, 290 sur les réservoirs d’hydrogène haute pression, 3 350 sur l’informatique de commande du système de pile à combustible et enfin 70 brevets portant sur la production et la distribution de l’hydrogène ».
Le constructeur explique que cette mise à disposition des brevets est la « preuve de sa détermination à faire de l’hydrogène un carburant classique ».
Sans doute que c’est encore très cher, pour un bilan écologique très discutable :
Surcout d’une PAC = environ 30.000 € (la Mirai coute 66.000 €)
Consommation annoncée des PAC = 1 KgH2/100 km
Cout du carburant pour 100 km = 13€/100km (hors TIPP !), à comparer à l’essence (11€ /100km avec TIPP), donc impossible à amortir.
Coût d’une Station-service : environ 1.5 M€
Consommation électrique pour l’électrolyse : sur une base de 15.000 km par an, un véhicule H2 consomme donc 150 Kg de H2 et 8250 KWh par an d’électricité. Un habitant consommant environ 6850 KWh par an en France, il faudrait donc augmenter le parc de centrales de +68% pour faire rouler les 37 millions de véhicules du pays ou avoir 15 terrains de foot de panneaux solaires par commune.
Emissions de CO2 : 100 gCO2/km pour le vaporeformage, 540 gCO2/km si électrolyse via des centrales au Charbon (Allemagne), ou 50 gCO2/km si électrolyse via les centrales françaises (75% nucléaire, + charbon et renouvelable). A comparer avec les 120 gCO2/km pour les voitures thermiques.
La production de panneaux solaires coute entre 60 et 150 gCO2 par KWh produit, soit l’équivalent de 33 à 83g /km pour un Véhicule H2.
Sécurité : fort risque d’explosion, et à 700 bars un réservoir de VH2 fuit.
Bref, c’est pas encore gagné…
Avec une telle masse de brevets, je me demande pourquoi il existe encore des voitures à pétrole sur la planète… :-))