Preuve de la transition rapide vers l’électrique sur le marché automobile chinois, Renault y abandonne les véhicules thermiques, et s’appuie sur ses deux coentreprises locales.

Ces 20 dernières années, la Chine a connu une ascension fulgurante, devenant le premier marché automobile au monde. Rapidement, le pays a pris conscience de l’enjeu environnemental, notamment après des épisodes de pollution extrême à Pékin. Ainsi, l’électrique est devenu un segment en forte croissance, avec 860.000 unités écoulées en 2019.

Troisième chance

En parallèle, Renault n’a jamais profité de l’aubaine. Normal, le groupe ne possédait pas de coentreprise, condition pour éviter les taxes d’importation et donc des prix prohibitifs. Ce n’est que fin 2013 qu’il a établi une première joint-venture avec Dongfeng. Malgré cela, les Captur, Kadjar, et Koleos n’ont pas décollé. En 2019, il a enregistré moins de 180.000 ventes, en baisse de 17 %  sur un marché annuel de plus de 25 millions d’unités. Le récent coronavirus a dû changer les plans – ou les précipiter – Renault possédant ses usines à Wuhan, épicentre de l’épidémie.

Ainsi, le constructeur dit abandonner totalement le véhicule thermique en Chine. Seules les voitures électriques, telles la Renault City K-ZE, seront au catalogue. Les modèles seront conçus par les coentreprises eGT New Energy Automotive (avec Nissan) et Jiangxi Jiangling Group Electric Vehicle (JMEV). Renault détaillera très prochainement quels seront les modèles prévus dans le futur, et s’ils pourraient débarquer chez nous, à l’instar de la K-ZE qui arrivera en Europe par la Dacia Spring.

Autre pilier de la stratégie dans l’Empire du Milieu, Renault continuera les utilitaires, via sa joint-venture Renault Brilliance Jinbei Automotive.

Le concept-car électrique Dacia Spring de mars 2020 débarquera en Europe dans sa version de série en 2021