La signature d’un partenariat de 3 ans avec la startup nantaise s’inscrit dans la stratégie environnementale du groupe Renault de réduire son empreinte carbone de 25% entre 2010-2022, avec un objectif cible de 6% pour sa chaîne d’approvisionnement par rapport à 2016.

Concrètement, il s’agit d’expérimenter un nouveau scénario de transport maritime en ouvrant une ligne-pilote transatlantique Saint-Nazaire vers la côte Est des Etats-Unis (Charlestone, Baltimore), via Bilbao (Espagne), puis retour en passant par Saint-Pierre & Miquelon. Elle sera fréquentée par 2 navires-rouliers de 136 m de long et 24,2 m de large, capables d’embarquer chacun quasiment 500 voitures (ou 280 conteneurs EVP, jusqu’à 5.000 tonnes) sur 1.700 mètres linéaires.

Les 4.200 m2 de voilure en gréement duplex qui vont équiper les navires vont permettre de réduire jusqu’à 90% les émissions de CO2. Des plans anti-dérives, rabattables pour accéder aux ports, aident à la régularité et à l’efficience de la navigation 100% propre. Lorsque le vent sera trop faible pour entraîner le bateau à sa vitesse commerciale de 11 nœuds, une assistance électrico-diesel de 4.000 kW de puissance sera mise en route.

Dotés de 2 rampes, les navires ont été conçus pour transporter des colis de tailles et de conditionnements très divers, au sein de 2 espaces de chargement (2.236 + 1.200 m2) entièrement protégés et sécurisés des intempéries. Sans besoin de levage, il est possible d’accueillir à bord des conditionnements individuels jusqu’à 200 tonnes et 9,8 m de haut.

Le programme prévoit à partir de 2021 2 rotations par mois, chacune d’elle durant environ 28 jours. Cette première étape doit permettre d’envisager ensuite des bateaux plus imposants avec cette architecture de propulsion, et d’autres secteurs géographiques à couvrir.