Le Chinois Geely tente de mettre la main sur Zeekr, mais les actionnaires crient au scandale

Geely, déjà propriétaire des deux tiers de Zeekr, tente de prendre le contrôle total de la marque pour profiter pleinement de son succès. Mais il semblerait que le géant chinois tente de jouer un mauvais tour aux investisseurs encore en place. Auront-ils leur mot à dire ?

Lancé en 2021, Zeekr incarne l’offensive haut de gamme du géant Geely dans l’univers du véhicule électrique. En l’espace de deux ans, la marque s’est imposée comme un acteur prometteur, en Chine, mais aussi en Europe, multipliant les lancements à l’image du dernier 7X que nous avons eu l’occasion de tester récemment.

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Geely veut un contrôle total sur Zeekr

Introduite en bourse à New York en mai 2024, la marque Zeekr avait vu sa valorisation fondre à 5,5 milliards de dollars, bien loin des 13 milliards estimés lors de sa levée de fonds précédente. Cette différence est au cœur des tensions. Début mai, Geely a proposé 2,2 milliards pour racheter les 34,3 % de Zeekr qu’il ne détient pas encore.

Une offre jugée insuffisante par plusieurs actionnaires historiques, parmi lesquels CATL, Intel Capital ou encore Boyu Capital. Tous s’accordent à dire que la valorisation implicite de 6,5 milliards de dollars est bien en-deçà du potentiel réel de Zeekr. Ils redoutent que Geely cherche à profiter de la faiblesse temporaire du cours de l’action.

Malgré les protestations, le sort de l’opération semble déjà scellé. Avec près de 66 % des parts, Geely pourrait faire valider le rachat sans avoir besoin de l’approbation des actionnaires minoritaires. Une manœuvre de plus qui relance le débat sur l’équilibre des pouvoirs dans les entreprises chinoises cotées à l’étranger.