Rolls-Royce

Si la première électrique de Rolls-Royce vient de pointer le bout de sa calandre, sa gestation a réclamé une décennie.

En 2011, la Renault Zoé était aux portes de sa commercialisation, personne n’avait entendu parler de la Tesla Model S et la BMW i3 n’était qu’un vague concept. Pourtant, bien avant ce beau monde, Rolls-Royce avait déjà anticipé sa transition avec le 102EX, un concept de Phantom électrique. Si le peuple n’a plus jamais eu de nouvelles depuis, Goodwood commença déjà à mettre les doigts dans la prise.

C’est ce qu’a révélé au micro d’Autoblog Torsten Müller-Ötvös, le patron de la marque anglaise. D’après lui, trouver la bonne voie dans le segment des véhicules électriques a nécessité plus d’une décennie de recherches, tout en écoutant les demandes et attentes des clients de la prestigieuse marque.

La Rolls-Royce Spectre n’est pas définie par les superlatifs

La mission de Rolls-Royce : placer les curseurs au bon endroit, pour “s’assurer qu’il s’agit d’abord d’une Rolls-Royce, puis d’une voiture électrique, et non l’inverse”. Toujours selon le patron, les clients ne voulaient pas, aussi surprenant que cela puisse paraître, d’une voiture définie par des superlatifs en terme de performances et d’autonomie. Un choix compréhensible au regard du garage des clients habituels, qui disposent de pompes à feu à quatre roues et même de jets privés.

“Une autonomie de 500 km est tout à fait suffisante pour nos clients. Le projet EX nous a donné la bonne logique derrière la taille de la batterie, ce que nous devons faire en termes de carrosserie et à quoi la voiture devait ressembler. C’est un équilibre très fin entre l’autonomie, la taille de la batterie et le type de compromis” ajoute-il, avant de préciser que la Rolls-Royce Spectre a clairement été motivée par les commentaires des clients.

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