
Que de chemin parcouru pour celui qui a réussi à imposer ses voitures électriques devant un parterre de constructeurs moqueurs et vient de détrôner le patron d’Amazon, Jeff Bezos !
Son statut d’homme le plus riche du monde, le boss de Palo Alto le doit en très grande partie à la part de 18 % qu’il détient personnellement dans le capital de Tesla.
Pas besoin de remonter jusqu’à l’introduction en bourse du titre TSLA pour observer une envolée spectaculaire du cours de l’action. Au 18 mars 2020, elle se situait à 72,24 dollars, soit un peu moins de 59 euros. Elle a été propulsée à 816 dollars hier (665 euros).
Après cette progression supérieure à 1 000 % en moins de 10 mois, et qui secoue la Toile, la courbe est toujours orientée à la hausse. Elle devrait le rester encore quelque temps, sauf gros pépin sur la route du constructeur branché californien.
Rappelons toutefois que la bourse reste imprévisible et que la position du titre Tesla salue avant tout une politique visionnaire et des perspectives à long terme, avant d’être le résultat d’un chiffre d’affaires et d’un résultat véritablement à sa hauteur encore aujourd’hui.
En cas de sérieuse orientation à la baisse de cette valeur, Elon Musk dégringolerait de quelques places au tableau des hommes les plus riches du monde.
En attendant, tous ceux qui ont soutenu l’aventure Tesla depuis le premier roadster se réjouissent d’un événement qu’ils ne pouvaient sans doute pas imaginer il y a plus de 10 ans.
Entreprise valorisée 700 Mds$ soit 25 fois son chiffres d’affaire après 10 années de pertes : chapeau l’artiste.
Les aficionados, vous devriez en acheter, c’est pas cher …
Sinon cette semaine j’ai visionné le film The Big Short qui décrit l’ambiance sur réaliste aux USA des bulles financières d’avant le crash subprime de 2008. Dans le même genre il y aussi « Madoff, l’arnaque du siècle ». ah les certitudes financières …
Ce qui est intéressant dans la plupart des entreprises récentes d’Elon Musk c’est qu’il s’appuie sur les subventions publiques ou la commande publique. Il a à la fois un très bon flair mais aussi de grands talents de lobbyiste auprès des responsables politiques :
– Tesla : jusqu’à très récemment s’appuyait sur les bonus aux voitures électriques et au marché des crédits de pollution créé par le législateur. Et la folle croissance en Bourse de ces derniers jours est encore du à un signe politique: Joe Biden va dépenser un budget fédéral conséquent sur la voiture électrique et les infra utiles. Même chose en Chine, ce sont les banques d’État chinoises qui ont accordé des prêts colossaux à Tesla. Là encore du très bon lobbying
– Space X: les premières années la quasi-totalité des satellites embarqués relevaient de la commande des administrations américaines
– Boring company: les municipalités
Ce n’est pas le citoyen consommateur, mais le citoyen contribuable qui a permis à ces entreprises de se lancer.
Preuve que la politique industrielle d’un État, mot proscrit en Europe, a son importance.
Ce qui n’enlève absolument rien à la réussite et la prise de risque d’Elon Musk. Sans lui le véhicule électrique serait toujours méprisé par ceux qui ne juraient il y a peu que par le grosses allemandes.
j’ai failli avoir le même parcours, mais j’ai préféré la jouer discret
En gros il n’est en rien l’homme le plus riche du monde..C’est juste virtuel comme calcul..Les riches qui ont vraiment des milliards « en poche » restent tranquillement dans l’ombre et doivent bien rigoler avec ce genre de titre.
Mais sinon il faut saluer le parcours toutefois du gars…Imposer une aussi sensible mutation dans un monde industriel vieux ,lourd et lent aà réagir comme l’automobile chapeau quand meme.