Arrival Van

Se recentrer sur le marché américain n'a pas été suffisant pour sauver la start-up britannique. Arrival est en faillite et son fourgon électrique restera au stade de prototype.

La création d’un nouveau constructeur automobile n’a jamais été chose aisée. Mais le succès de Tesla a engendré une sorte d’euphorie sur le secteur à la fin des années 2010. Les start-up se sont multipliées, profitant d’un intérêt des investisseurs pour le secteur automobile. Quelques années plus tard, rares sont celles à démarrer leur production, et plus rares encore celles qui dégagent des bénéfices. Les plus nombreuses sont celles qui disparaissent.

C’est donc au tour de l’anglais Arrival, qui a un temps profité du support de Hyundai, de cesser son activité. Le démarrage sur les chapeaux de roues promettait un grand bus, un fourgon et une voiture destinée aux usages de taxi. Trois modèles conçus en étroite relation avec les futurs clients potentiels : compagnies de transports publics britanniques pour le bus, UPS et Royal Mail pour le fourgon, Uber pour la voiture…

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Voici quelques mois, Arrival avait opéré une révision en profondeur de ses objectifs, ne maintenant que le projet de fourgon, et en le recentrant sur le marché américain jugé plus porteur. Hélas, malgré les 1,4 milliard de dollars dépensés depuis le lancement du projet, le fourgon ne verra pas le jour. Placée sous administration, l’entreprise ne prévoit pas de plan de reprise d’activité, mais simplement la vente de ses actifs, y compris logiciels, plans et propriété intellectuelle.