
C’est avec amertume que les usagers du réseau urbain d’Amiens ont découvert que les bus électriques Irizar IeTram ne circulaient pas hier.
La raison de l’arrêt de la quasi-totalité du réseau est la vague de froid qui a gagné le nord de la France. Les tramways sur roues ont refusé de prendre la route. En cause, des pompes à chaleur trop peu efficaces et des bouteilles d’air gelées.
Si la température à bord des bus électriques peinait à atteindre les 10 °C à cause des températures très basses, le vrai problème se situe au niveau du circuit pneumatique des véhicules. Fonctionnant à l’aide de bouteilles d’air comprimé, de la condensation s’est formée à l’intérieur. Le gel a ensuite fait son effet. Les circuits d’air permettant de libérer le système de freinage sont restés coincés.
Finalement, ce sont 37 véhicules sur 43 qui sont restés coincés sur le parc du réseau Ametis. Certains ont pu être remplacés par des véhicules de réserve d’ancienne génération. Cependant, le cadencement des lignes Nemo d’Amiens est passé de 10 à 30 minutes.
Les techniciens du constructeur Irizar devaient se rendre sur place dans la soirée d’hier pour tenter de remédier aux différents problèmes rencontrés. Mais à l’heure actuelle, le site du réseau Amétis indique toujours des perturbations en raison du froid.
La Métropole d’Amiens a investi plus de 40 millions d’euros dans ses 43 véhicules mis en service au printemps 2019. Son représentant, Alain Gest, a déclaré à France Bleu Picardie qu’il n’avait que très rarement vu les 43 véhicules fonctionner tous en même temps.
Source : France Bleu
Sur les véhicules de type poids lourd, fonctionnant avec un circuit pneumatique pour le freinage, il existait des systèmes de purge de la condensation pour éviter ce problème. Le conducteur ou un mécanicien devait régulièrement tirer sur une languette sous le véhicule qui libérait un orifice en bas des bouteilles d’air prévues pour évacuer l’eau qui avait pu se former à l’intérieur.
Reste à savoir si les véhicules d’Irizar en sont encore pourvus de nos jours et si le système n’a pas été automatisé pour éviter aux conducteurs ou aux services techniques des transporteurs de devoir le faire. Quoi qu’il en soit, la motorisation électrique n’a rien à voir avec le fond du problème. Du moins pour la partie freinage.
Le système de pompe à chaleur équipant ce type de véhicule montre néanmoins ses limites dans des conditions hivernales. Certains constructeurs d’autobus, tels que MAN, proposent en option des systèmes de chauffage auxiliaire fonctionnant au gasoil sur ces véhicules pour les journées les plus froides.
J’espère que la RATP et le STIF qui envisagent de passer les bus à l’électrique aura des acheteurs plus perspicaces que la ville d’Amiens!
Acheter 43 bus d’un coup sans prendre la peine d’en essayer un en conditions réelles pendant une année par exemple, c’est quand même un peu léger. A plus de 600 000 € le bus faites le calcul (le marché ne faisait que 30 M€). La RATP c’est 4 000 bus environ.
ENFIN LA VÉRITÉ ECLATE!
il peut faire froid en Picardie ! D’ailleurs ce matin, je suis allé casser de la glace pour faire mon café , et jai brûlé 1 litre d’essence sous mon kona, pour qu’il démarre. Ensuite, je suis allé chercher du pain. J’en ai profité pour tuer un ours: steak au menu ce soir.
Une pompe à chaleur à son meilleur rendement quand il fait 5-18°C dehors… Chez nous en Alsace, les fabriquants de maison déconseillent les PAC en chauffage principal, justement à cause des périodes < 5°C..
Avis aux politiques qui veulent réduire le gaz et favoriser l'électrique (les grilles-pains électrique? hors de question) ou le bois (pour enfumer et polluer tout le quartier sans compter l'odeur) dans les maisons…
donc… les camions et bus traditionnels utilisent un système à air éprouvé et fiable… et là, pouf c’est un bus électrique, comme par hasard ça marche pas… impardonnable de la part du fabricant, ça marche correctement sur les camions depuis 50 ans….
J’habite les Cotes d’Armor, les bus de transports scolaires, mais aussi des réseaux municipaux ne passent pas. et pourtant il ne sont pas électriques. Certains seraient au gaz, d’autres sont des diesels.
Pas besoin d’avoir un bus électrique pour ne pas circuler quand il fait -5° alors avec les -10 ou -15° en Picardie :)
Nous ne sommes pas habitués comme les pays du Nord et de l’Est, ou les Etats Unis à gérer les épisodes très froids dans les régions habituellement épargnées.
A 1 million d’euro le bébé, ils auraient pu concevoir quelque chose qui chauffe et qui freine… non ? Quelle honte !
Pourquoi avoir des freins pneumatiques sur des vehicules électriques? Il y a deja des freins regeneratifs. Le pneumatique n’est-il pas reservé aux enssembles routiers détachables?
Entreprise Espagnole de la région Basque… pas habituée aux températures du Nord (-30… -40… c’est le NORD)… il ne font pas tous des tests en conditions hivernales à priori… reste à espérer que cela sera vite corrigé si le constructeur est sérieux… un peu d’isolant et une résistance chauffante (en plus du système de purge d’eau)…
Par contre l’efficacité de la pompe à chaleur air-air par grand froid… et c’est marrant on a deux pubs (surement tournante… mais tellement courante) au dessus des commentaires pour nous vanter ces produits… dont l’usage dans la même région n’est pas intéressante !!!
Sinon ces deux jours avec -7 dans la e-up qui dort dehors… ça caille un peu ! mais ça consomme toujours moins que la Zoé.
Pour le chauffage, plutôt qu’un système au gazoil, il faudrait un circuit calorifique à recharger à chaque arrêt au dépôt ou en utilisant la batterie à recharger plus souvent ou une batterie additionnelle… mettre un système à fossile c’est tout de même pas top !
Même si c’est à chauffer que c’est le plus efficace (10kWh par litre…).
Cela montre peut-être que le changement de climat est plus important qu’on le pense. Depuis plusieurs hiver les températures sont très froides que peu de temps. L’un des principes de la recherche est d’ignorer les causes exceptionnelles. Ainsi l’on ne pensera pas à la coupure de courant dans un ascenseur, sinon il y aurait une batterie pour aller à la sortie la plus proche. Ici c’est la même chose. Mais si sur 365 jours les véhicules fonctionnent bien 340 jours, faut-il jeter la technologie en cause. Je n’ai pas souvenir que l’on ait supprimer les diesels après les fortes périodes de froids du 20° siècle. Aucune technologie ne peut fonctionner dans tous les cas, même les plus perfectionnées. Et je ne comprends pas pourquoi des radiants à faibles températures ne sont pas installés au plafonds pour le chauffage durant les forts coup de froid. car en dessous de -5° une pompe à chaleur, standard, n’est plus efficace et consomme autant qu’une résistance.
Hahaha Elle est belle la transition écolo, ce serait pas arrivé avec un gazogène !!!!
Et par le temps qu’il fait, on est mieux auprès de sa blonde que dans les bus.
C’est pourtant simple…
Si , au lieu d’acheter des bus espagnols, non prévus pour le froid, ils avaient choisi le premier fabricant mondial, BYD, qui équipe plusieurs centaines de villes, et qui possède une usine en France, y’ aurait sûrement eu moins de problèmes…
Comme les collectivités locales ne regardent sur le prix , et le pays d’origine, elles se gourrent, mais c’est pas grave, car c’est l’argent du contribuable…
Pour aller prendre son bus par temps froid, nous sommes obligatoirement habillés de telle façon qu’à +10 °C, il fait plutôt bon, voire trop chaud. La condensation dans le réservoir d’air comprimé et son gel n’a rien à voir avec la propulsion électrique.
La purge des bouteilles d’air est une opération de maintenance basique car lorsqu’on comprime de l’air, la température augmente et il y a de la condensation.
Il y a pourtant des solutions qui permettent d’éviter le gel du circuit. Les Irizar sont des véhicules récents, il y a peut être un loupé dans la conception.
Pour le chauffage intérieur, en plein hiver même le bus diesel ne produit pas assez de calories pour chauffer l’habitacle. La solution est d’utiliser une chaudière additionnelle qui brûle du gasoil et réchauffe le liquide de refroidissement. Ça fume mais c’est efficace.
Un bus de 12m, représente un volume intérieur de 60m3 pratiquement pas isolé avec des ouvertures de portes tous les 300m. Donc il n’y a pas de miracle.
J’imagine déjà toute une presse « à l’ancienne » se faire les choux gras de cet événement pour fustiger tout ce qui roule à l’électricité. Cependant on peut se demander si le constructeur sait encore construire des véhicules utilisables par grand froid, en particulier au niveau des systèmes critiques pour la sécurité, les freins! Vraiment inquiétant! Bien plus que les difficultés de chauffage. Quand j’étais gamin (il y a un certain temps), je me souviens avoir eu froid dans les bus scolaires en hiver, malgré leur gros moteur diesel. Tout le monde trouvait ça normal. On s’habillait en conséquence.
restons raisonnable, 1 jour ou 2 d arrêt a cause de condition climatique exceptionnelle qui n arrivent qu une fois tous les 10ans…..ca va…