
L’électrique a la primeur des investissements chez BMW, mais l’hydrogène reste une énergie d’avenir pour la marque qui confirme le X5 à pile à combustible dès 2022 en petite série.
GNV, GPL, électricité, hydrogène, que de choix pour les constructeurs pour fabriquer une automobile plus propre. Si l’électrique à batteries reste la solution massivement déployée par les marques pour décarborner leurs modèles, BMW s’intéresse aussi à l’hydrogène.
Un moteur de 374 chevaux
« Il n’y a pas qu’une solution », précise Klaus Fröhlich, membre du comité directoire BMW, « la technologie hydrogène peut devenir le quatrième pilier* de notre portfolio de motorisations à long terme ». Une technologie sur laquelle le groupe d’outre-Rhin collabore avec Toyota depuis 2013.
Dans cet objectif, un X5 i Hydrogen Next avait été dévoilé au Salon de Francfort en septembre 2019. BMW détaille aujourd’hui son SUV, qui sera équipé du même moteur électrique que l’iX3. Avec son bloc arrière de 275 kW (374 ch), le X5 tirera son énergie d’une batterie située sous le plancher du coffre. Une pile à combustible de 170 ch alimentera cette dernière, installée à l’avant du véhicule. On ignore si elle est identique à la Mirai mais on sait qu’elle est alimentée par deux réservoirs d’hydrogène de 700 bars. Le premier est disposé sous les sièges arrière, l’autre venant se loger dans le tunnel central. La firme allemande n’indique pas l’autonomie de son colosse, mais pourrait excéder les 600 kilomètres.

A gauche, la pile à combustible, au milieu les réservoirs à hydrogène, à droite, le moteur électrique sous la batterie
BMW confirme qu’une petite production en série démarrera en 2022. Le véhicule dérivera bien du X5, sans préciser d’éventuels spécificités côté design. Après 2025, le constructeur lancera une voiture à hydrogène de grande série. Son partenaire commercialisera la Toyota Mirai de seconde génération fin 2020.
*(essence, diesel, électrique et donc hydrogène)
Stations hors de prix, voitures chères, le tout au planning pour dans des années.
Je ne comprends pas pourquoi ils s’accrochent là dessus. Qui va payer? On trouve déjà que les voitures électriques à batteries sont trop chères. Que les bornes mettent trop de temps à être installées (alors qu’elles coutent 100 fois moins cher qu’une station H2….)
Bref pour moi c’est forcément un miroir aux alouettes. Du pur marketing pro-pétrole, histoire d’avoir une raison pour ne pas se convertir à l’électrique à batterie. Introduire un doute sur le fait que la batterie ne serait pas la bonne solution, comme ça les décideurs ne décident pas et attendent un messie hydrogène.
Et on ne sait jamais, si ça se fait, l’hydrogène est une bonne solution pour obliger les gens à continuer à passer par la station service habituelle, au lieu de les perdre à jamais si ils choisissaient un véhicule qui se recharge à la maison ! Tout bénef !
3 mai 2020… Il y a des spéléologues, chez Automobile-propre, maintenant ?
Donc le futur, ce sont des voitures avec des piles à combustible dont le prix de revient actuel est de 130 k€ pièce.
Et des stations tous les 50 km qui fonctionnent en solaire (des centaines de m2 de panneaux) ou éolien pour hydroliser de l’eau et fabriquer 24/24 sur place du H2 ; H2 comprimé à 700 bars stocké dans des citernes.
Et le conducteur de la voiture vient transvaser le H2 à 700 bars de la citerne à son réservoir. Le tout auto inflammable.
Prévoir environ 11 000 stations en France (idem essence aujourd’hui) x 5 bornes soit une bonne centaine de station par département.
Quand on dit stations, il faut comprendre 11000 usines de plusieurs centaines de m2.
Voilà, c’est ça le défi.
Pour situer le niveau, en France on tente depuis 5 ans de construire un réseau de 200 stations à 1 borne délivrant 50 kW électrique.
On vient de fermer 95% des bornes il y a 2 mois car elles prenaient feu. Pas de plan à court terme pour re démarrer.
Donc si on a mis 5 ans sans succès pour tenter de construire 200 stations électrique à 1 borne, on peut imaginer le temps pour mettre au point, construire puis faire fonctionner 11 000 stations H2 telles que décrites ci-dessus. Ca va prendre 50 ans ? 1 siècle ?
Complètement utopique …
Les quatre piliers à long terme… Donc BMW entend continuer sur la voie thermique pour encore longtemps.
Au prix de l’hydrogène, et vu le nombre réduit de stations, il vaut mieux passer au chameau directement, réchauffement climatique oblige….
que pour le marché allemand : plusieurs centaines de stations H2 , dont le H2 est issu des surplus EnR, à /p de 2023
Des PL de toute taille devraient arriver dans les gammes des constructeurs d’ci là
Une pile à combustible a une puissance en cv maintenant !
Un moteur de 374ch pour une pile à combustible de 170ch… À mon avis la puissance max ne sera disponible que pendant un court laps de temps.
À priori d’après la taille des réservoirs le véhicule peut embarquer environs 6 kg d’hydrogène à 700 bars (2kg à l’arrière et 4kg au milieu) donc l’estimation de 600km d’autonomie paraît réaliste par comparaison à la Toyota Mirai (5 kg d’hydrogène pour 500km d’autonomie et 154 ch de puissance). À voir si la BMW, plus grande et plus puissante sera aussi efficace énergétiquement.
Par contre reste le prix du véhicule (79000€ pour une Mirai, et encore on estime que Toyota perd plus de 50000€ par Mirai vendue) et la question de la production de l’hydrogène. Soit ad hoc dans des stations par électrolyse, ce qui est beaucoup moins efficace énergétiquement que de recharger directement une batterie (sans compter le cout d’une station, environs 2 millions d’euros contre 50000 pour une borne de recharge rapide), soit à partir d’hydrocarbures et là c’est la pollution au CO2 qui coince, sans compter la dépendance aux énergies fossiles et ce en plus du problème de la distribution dans des camions citernes à 700 bars…
Bref, je pense que l’hydrogène a surement sa place, mais plutôt pour les poids-lourds, pas pour des véhicules légers particuliers.
Et les stations de recharge ? Déjà qu’il n’y en a pas beaucoup en electrique alors en hydrogene ….
Généraliser du 700 bars, et le transporter… pas vraiment rationnel. Il faudra certainement que la production d’hydrogène (verte ???) se fasse sur le lieu de distribution (en clair dans les stations service). Un peu délirant, non ? il n’y a pas mieux à faire ?
Et puis m’asseoir sur une bombe à 700 bars, très peu pour moi…