Lors d’une conférence téléphonique, Elon Musk a présenté hier soir le système de pilotage automatique développé par la marque et désormais disponible pour les heureux propriétaires de Model S.
Annoncée depuis plus d’un an, la fonction de pilotage automatique de Tesla est enfin là. Les propriétaires d’une Model S produite à partir du mois d’octobre sont éligibles pour cette mise à jour logicielle. En effet, leur voiture est déjà équipée de tous les capteurs et équipements nécessaires pour faire fonctionner la nouvelle version 7.0 du logiciel Tesla.
Pour en bénéficier, il faudra toutefois avoir souscrit à l’option lors de l’achat de la voiture (2 700€ à la commande ou 3 300 € pour l’activer après l’achat). Autre précision, le Model X sera lui aussi équipé de l’autopilot.
En route vers la voiture autonome

L’écran de bord une fois l’autopilot Tesla activé
L’autopilot de Tesla n’est pas un système qui permet à la voiture d’être complètement autonome, c’est à dire de réaliser un itinéraire sans intevention du conducteur. Il faut plutôt le voir comme le système de pilotage automatique d’un avion : le pilote doit toujours être présent et se tenir prêt à intervenir.
Pour fonctionner, le système utilise les différents capteurs de la voiture, couplés à des cartes haute précision, pour définir s’il est en mesure de passer en mode autopilot. Si c’est le cas, un voyant s’allume sur le tableau de bord. Le conducteur peut alors activer le pilotage automatique.
La voiture est alors capable de rouler toute seule sur la voie où elle se trouve, et de freiner ou accélérer en fonction du trafic. Lorsque le conducteur active le clignotant, la Model S est capable de changer de file toute seule.
Enfin, à côté de l’autopilot, la mise à jour active également l’autopark qui permet à la voiture de se garer toute seule.
Est-ce vraiment utile ?
Pour le moment, la question de la réelle utilité de l’autopilot se pose. Si Elon Musk envisage des voitures complètement autonomes d’ici 3 ans, pour l’instant le système s’avère un peu décevant.
On peut imaginer le côté pratique dans les embouteillages mais le chemin vers la voiture autonome semble encore long. Par contre, l’avantage pour Tesla est que la flotte des voitures qui sont équipées du système participe à l’élaboration de cartes haute précision qui vont être un avantage stratégique pour Tesla.
Il sera intéressant de voir ce que vont apporter les prochaines mises à jour du système au niveau du pilotage automatique et la capacité de la marque à apprendre avec le retour d’expérience de ses clients.
D’ailleurs, il se pourrait que dans un avenir proche, l’autopilot soit proposé de série dans les Model S (comme le pack technologique en son temps). Elon Musk a précisé pendant la conférence qu’à terme toutes les Model S en seraient équipées. De quoi donner une longueur d’avance à Tesla sur l’apprentissage de la conduite autonome.
La responsabilité du conducteur
Durant la conférence, le constructeur a également rappelé que ce système est une version « beta » et que l’utilisateur restait responsable en cas d’accident. C’est un point très important quand on parle de voiture autonome !
Au final, en ce qui me concerne, je ne rajouterai pas les 2 700 € pour la fonctionnalité autopilot si je devais acheter une Model S, d’autant qu’il est possible de l’activer par la suite. Le système relève encore trop du gadget pour qu’il ait une réelle valeur à mes yeux, même en tant que geek assumé. Et vous ?
Pour nombre de clients TESLA, ces 2700€ ne sont pas un obstacle. On sait que la majorité des ventes de TESLA concernent les versions supérieures des véhicules qui sont souvent très « optionnés ». Les bons de commande dépassent fréquemment 100.000€ alors que le ticket d’entrée est de l’ordre de 70.000€… Soit plus de 50% que le prix de base.
Si l’autopilot fonctionne sur autoroute qui est le type de parcours le plus rébarbatif, le choix de cette option s’impose.
Des études ont montré que sur un parcours autoroutier de 500 km, les périodes d’inattention représentent facilement des dizaines de km cumulés…
Nous accrocher à notre volant sera bientôt devenu aussi arriéré que l’était le refus de lâcher les rennes de son cheval pour un volant il y a un siècle…
Bon, il détecte la voiture qui est devant, celle derrière et à droite et à gauche. Aussi les camions et le bus évidemment.
Mais, peut-il détecter (et agir en conséquence) s’il y a un vélo, un piéton, une biche, une branche d’arbre (par terre ou qui pendouille dangereusement), un gros (mais pas trop) caillou tombé de la montagne sur la route, un nid de poule, des travaux qui empiètent juste un peu sur la chaussée? Ou encore une grosse flaque après l’orage? Ou encore un ballon qui traverse la chaussée et qui sera suivi (la Tesla s’en doute-t-elle?) par un gamin imprudent?
Au prix de la Tesla, je trouve que c’est dommage de faire payer cette activation mais je pense que ça doit être négociable au niveau de la concession