Selon Reuters, le Japon aurait demandé aux autres membres du G7 de retirer un objectif lié aux véhicules à émissions nulles.

Le tout électrique, on y viendra assurément, mais certains pays souhaitent que la bascule ne se fasse pas trop rapidement. Alors qu’en Europe, le projet de mettre fin à la vente de voitures thermiques dès 2035 est contesté par plusieurs états membres, Reuters révèle que le Japon ferait pression au sommet du G7 pour assouplir un objectif lié aux véhicules à émissions nulles, qui doit apparaître dans le communiqué final du sommet 2022 (organisé en Allemagne, du 26 au 28 juin).

Selon Reuters, une version préliminaire du communiqué évoquait un « objectif collectif d’au moins 50 % de véhicules à émissions nulles d’ici à 2030 ». Le Japon aurait proposé à la place un projet moins précis : « augmenter de manière significative la vente, la part et l’adoption de véhicules légers à émissions nulles, en reconnaissant l’éventail de voies que les membres adoptent pour atteindre ces objectifs ».

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Derrière ce changement, il y aurait une attente de Toyota, le constructeur automobile qui vend le plus au monde… et qui a des usines sur les différents continents. Si le géant automobile japonais a un ambitieux plan dans l’électrique, avec une multitude de modèles pour la gamme bZ, il est bien sûr le roi de l’hybride. Et, encore selon Reuters, le constructeur souhaiterait que le gouvernement japonais soutienne aussi cette technologie (sans renier l’électrique), afin de ne pas l’enterrer trop rapidement et de laisser aux constructeurs un plus large choix de solutions techniques pour arriver à la neutralité carbone d’ici 2050.

Le communiqué final du G7 est attendu pour le 28 juin en fin de journée, on verra alors si le Japon aura réussi à obtenir gain de cause. Du côté de l’Europe, le cabinet Alix Partners indiquait il y a quelques jours que les électriques représenteront déjà plus de la moitié des ventes dès 2028.