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Moins en réussite que d’autres Chinois sur le Vieux continent, Great Wall change de stratégie. Le groupe cherche un site pour implanter une usine en Europe avec l’ambition de fabriquer 300 000 modèles par an d’ici 2029. En parallèle, CATL vient de démarrer la construction d’un gigantesque site de production de batteries en Espagne.
Great Wall Motor (GWM) revoit sa copie en Europe. Contrairement à d’autres constructeurs chinois, sa présence sur le Vieux continent reste fragile. Les gammes Ora et Wey distribuées par le groupe peinent à séduire.
Pour autant, le géant chinois ne perd pas espoir et continue de penser que l’Europe est un marché important pour se développer hors de Chine. Great Wall vise un million de ventes sur les marchés étrangers à horizon 2030. Pour y parvenir, l’entreprise accélère et projette désormais d’implanter une usine sur le sol européen capable de produire 300 000 véhicules par an à partir de 2029 selon nos confrères de Reuters.
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BYD passe à la vitesse supérieure en Europe : la marque chinoise vise les 2000 points de venteGWM explore plusieurs pistes, dont l’Espagne et la Hongrie. Le groupe analyse actuellement les coûts logistiques, les conditions de main-d’œuvre et l’évolution des droits de douane, autant de paramètres décisifs pour un investissement industriel de cette ampleur. Le choix du site déterminera sa capacité à rivaliser à la fois avec les constructeurs européens historiques et avec ses concurrents chinois déjà installés, à l’image de BYD, qui multiplie les projets d’usines dans l’Union.
Great Wall est à une période est charnière. « Tout doit s’accélérer », insiste sa direction, consciente que le marché européen sera l’un des terrains décisifs pour sa croissance internationale. Pour atteindre ses objectifs, l’entreprise mise sur une stratégie mixte, en proposant des modèles thermiques, hybrides et 100 % électriques afin de ne pas dépendre uniquement d’un type de motorisation.
À partir de 2026, c’est la famille Haval qui sera à l’offensive. Des modèles hybrides rechargeables sur le segment C et proposés à des tarifs abordables.
Pendant que Great Wall cherche un emplacement, un autre géant chinois du secteur, CATL, passe à l’offensive. Le numéro un mondial des batteries a lancé en Espagne la construction d’un site pour 4,1 milliards d’euros en partenariat avec Stellantis.
Prévue pour 2026, cette gigafactory s’annonce comme la plus vaste du pays. Elle illustre malheureusement assez bien la dépendance persistante de l’Europe aux technologies asiatiques dans le domaine des batteries. Et cela malgré les efforts de Bruxelles pour renforcer sa souveraineté industrielle.
Au total, 2 000 ouvriers chinois superviseront la construction de l’usine. En parallèle, 3 000 salariés espagnols devront être formés pour assurer la production sur le long terme. Les acteurs locaux reconnaissent l’avance technologique de CATL et espèrent que cette implantation permettra de développer un tissu industriel européen plus robuste.
Mais encore faut-il que ce partage de connaissances ait lieu. Un rapport avait récemment pointé du doigt l’absence d’exigences en matière de transfert de technologie dans les partenariats sino-européens. Bruxelles prépare justement de nouvelles mesures pour encadrer cela et sécuriser la chaîne d’approvisionnement des batteries sur le Vieux continent.
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