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Alors que le déploiement de stations de recharge s’accélère sur les aires d’autoroute, les équipes d’Enedis sont sur le pont pour accompagner opérateurs et concessionnaires. Respectivement Responsable co-construction du programme mobilité électrique et Chef de projet mobilité électrique d’Enedis, Géraldine Paloc et Anthony Schaff reviennent sur le rôle du gestionnaire de réseaux.
Longtemps pointé du doigt par les utilisateurs, le manque de solutions de recharge sur les aires d’autoroutes ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir. D’ici au 1er janvier 2023, le gouvernement entend équiper l’ensemble des aires de service du réseau autoroutier en stations de recharge pour véhicules électriques. Un chantier colossal auquel les équipes d’Enedis sont associées.
« La mobilité électrique est essentielle pour contribuer à l’objectif de neutralité carbone et lutter contre la pollution dans les villes. Le réseau public de distribution d’électricité joue un rôle déterminant pour décarboner les transports. Enedis travaille depuis plusieurs années pour accompagner la dynamique d’accélération des mobilités électriques et anticiper les besoins. En 2035, 15 millions de véhicules électriques pourraient être en circulation. Le réseau de distribution électrique saura absorber cette nouvelle demande grâce à sa robustesse et son agilité, mais il est évident qu’il faut poursuivre son adaptation et son renforcement » résume Géraldine Paloc. « À l’automne dernier, nous avons publié une étude prospective sur la charge sur autoroute. Dans les prochaines semaines, nous allons publier avec RTE une étude qui donnera une idée plus précise des besoins à échéance 2028 et 2035. L’idée est d’anticiper le plus possible l’équipement nécessaire », précise-t-elle.
« L’État a des exigences sur le nombre de points de charge. Il en faudra à minima quatre par aire, dont deux dotés d’une puissance supérieure à 150 kW » chiffre Anthony Schaff. « Aujourd’hui, près d’une centaine d’aires répondent à ces critères. Pour ce qui est des raccordements à venir, nous avons reçu environ 240 demandes de raccordement sur des stations autoroutières. C’est un chiffre conséquent et qui concerne l’ensemble du territoire français. Tesla, Ionity, Izivia… au départ, nous avons accompagné les constructeurs et opérateurs spécialisés dans le déploiement des bornes. Depuis l’année dernière, TotalEnergies s’est également lancée dans cette aventure, avec une importante phase amont concernant des analyses d’impact pour laquelle nous avons été sollicités. Nous travaillons aussi avec les sociétés d’autoroute qui, pour certaines, ont déjà lancé des appels d’offres », poursuit-il.
« Le réseau opéré par Enedis est en capacité d’accueillir ces infrastructures de charge sur les aires. Il n’y a pas de difficultés techniques sur les installations » rassure Géraldine Paloc. « En revanche, il faut regarder les coûts de raccordement et éventuellement de renforcement. Sur la très grande majorité des aires, on reste sur des coûts raisonnables. Sur quelques-unes, les enveloppes sont beaucoup plus importantes. Cela dépend de l’ampleur des travaux à réaliser pour apporter la puissance nécessaire à l’aire d’autoroute ».
Au même titre que la charge en copropriété, Enedis n’intervient pas sur le matériel à installer.
« Notre cadre d’activité et notre expertise nous permettent d’apporter un conseil technique et neutre vis-à-vis de nos clients » rappelle Géraldine Paloc. « Nous travaillons sur des modélisations à différents niveaux de puissance qui permettent aux opérateurs d’avoir des idées plus précises sur le dimensionnement de leurs installations et donc sur les éventuels travaux à engager », complète-t-elle.
« En règle générale, il faut compter entre 6 et 9 mois pour des travaux classiques. Sur les autoroutes comme dans d’autres configurations, l’installation de points de recharge nécessite un temps incompressible d’étude et de démarches administratives… et quelques fois il y a des demandes spécifiques de la part de la société d’autoroutes. », constate Anthony Schaff.
Pour accélérer la dynamique, Enedis met ainsi tout en œuvre pour réduire ces délais. « Nous avons d’ailleurs innové dans nos méthodes en parallélisant certaines opérations comme le raccordement et l’appel d’offres, deux étapes qui se font habituellement de manière successive », complète Géraldine Paloc.
Et de conclure « En tant que gestionnaire de réseau, nous évoluons dans un cadre très régulé, ce qui ne nous empêche pas d’innover pour accompagner la transition énergétique et écologique dans les territoires vers des modes de transports plus durables. »
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