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Grâce à une grande enquête réalisée auprès de 2732 propriétaires de voitures électriques, il est possible de dresser le portrait-robot de la voiture électrique qui plaît à tout le monde. Spoiler alerte : elle n’existe pas (encore) !
Deux passionnés d’automobile à l’origine du record de la traversée de l’Europe présentent la Chaîne EV sur YouTube, suivie par près de 50 000 abonnés. Récemment, ils ont lancé une vaste enquête au sein de leur communauté pour comprendre davantage les préférences et les attentes des conducteurs en matière de voitures électriques. Les premiers résultats nous avaient notamment permis de montrer que l’écrasante majorité des propriétaires ne se voyaient pas repasser au thermique. Une conclusion à laquelle nous étions également arrivés suite à un sondage publié sur notre chaîne YouTube. Aujourd’hui, une nouvelle analyse des résultats permet de mettre en lumière les différents critères qui sont importants aux yeux des conducteurs. De quoi lister les caractéristiques de LA voiture électrique que tout le monde attend !
Pour rappel, 3659 participants de toutes les régions de France, qu’ils résident en ville ou à la campagne, ont volontairement répondu de manière anonyme au questionnaire en ligne proposé par la Chaine EV. Les nombreuses questions abordaient divers sujets tels que la recharge, le choix du véhicule, les équipements, les aprioris, etc. Il peut être intéressant de noter que le participant type est un homme (96 % des participants) âgé de 30 à 60 ans (80 %) et utilisateur de voiture électrique (75 %). On précisera également que seuls les propriétaires d’un véhicule zéro émission, soit 2732 participants, ont eu à répondre aux questions qui nous intéressent aujourd’hui.
Pour commencer, la Chaine EV s’est demandé vers quel type de carrosserie les conducteurs de voitures électriques préfèrent se tourner. Plusieurs choix par participant étaient envisageables et il était par exemple possible de choisir “SUV” et “break”, ou juste “SUV”. Au final, on se rend compte que la carrosserie qui obtient le plus de suffrages s’avère être la berline à hayon ! Viennent ensuite le SUV, puis la berline à malle classique, devant le break. Un résultat qui peut surprendre, mais qui montre surtout que la berline n’a pas dit son dernier mot face au SUV, à condition tout de même qu’elle dispose d’un coffre suffisamment accessible.
On le sait, l’autonomie est, avec le prix, l’un des freins au développement de la mobilité électrique. Beaucoup attendent en effet d’un véhicule électrique qu’il ait le même rayon d’action qu’un véhicule thermique. Si aucun modèle commercialisé en France actuellement ne propose une autonomie WLTP de 1000 km, on peut tout de même se demander à partir de quel kilométrage cela devient acceptable. Ainsi, à la question “Vous aimeriez que votre future voiture électrique ait une autonomie WLTP de…”, près de la moitié la souhaitait entre 400 et 550 km. Une distance généralement rendue possible avec un pack de batterie de 60 kWh de capacité et que l’on retrouve sur un grand nombre de modèles tels que le Tesla Model Y propulsion, la MG4 Luxury, ou encore la Renault Megane EV60. Un pourcentage significatif des participants (39,4 %) a tout de même montré de l’intérêt pour une autonomie supérieure, soit jusqu’à 750 km. Avec de telles valeurs, rares sont les véhicules à pouvoir s’en approcher. On peut citer par exemple la Tesla Model S qui, en jantes de 19 pouces, offre 723 km d’autonomie WLTP, ou encore le futur Peugeot e-3008 qui annonce quant à lui 700 km.
Lors des longs trajets, outre l’autonomie, ce qui compte aussi, c’est bien entendu la vitesse de recharge. Dès lors, on peut se poser la même question, à savoir : à partir de quelle durée cela devient-il acceptable ? Les choix proposés allaient de moins de 10 minutes, à moins de 40 minutes. Or force est de constater que plus de la moitié des participants ont estimé qu’une durée inférieure à 20 minutes (mais supérieure à 10 minutes) était confortable. Si on prend en compte les 31,2 % qui ont répondu “moins de 30 minutes”, on peut en déduire que la grande majorité s’accorde sur 20 minutes comme étant un temps d’attente satisfaisant. Et cela tombe bien, puisque c’est peu ou prou ce que proposent aujourd’hui la plupart des routières électriques pour faire un 20-80 %. C’est notamment le cas des Hyundai et Kia en 800V, des Tesla, des BMW, des Mercedes, etc.
La Chaine EV a également interrogé les propriétaires de voitures électriques sur leur intérêt pour certaines technologies de recharge : la recharge sans fil, l’échange de batterie, le plug and charge, ou encore le préconditionnement. Si les deux premiers ne semblent pas retenir l’attention, c’est tout le contraire en ce qui concerne le plug and charge et le préconditionnement. Pour rappel, le plug and charge est une expérience de recharge simplifiée en éliminant le besoin d’authentification manuelle ou de carte RFID. Il permet au conducteur de simplement brancher le câble de charge, et le système s’occupe automatiquement de l’authentification et du paiement, offrant ainsi une commodité et une simplicité accrues lors du processus de recharge.
Pour ce qui est du préconditionnement, il s’agit d’un système qui va chauffer (ou refroidir) les batteries pour qu’elles soient à bonne température une fois arrivées à la borne, et ainsi optimiser la vitesse de recharge. Sur ce sujet, deux tiers des participants privilégient un système mixte qui soit à la fois automatique et manuel, c’est-à-dire que l’on peut activer (ou désactiver) manuellement sur demande en fonction de la situation. On rappellera ici que le préconditionnement a un impact sur la consommation du véhicule durant toute la durée de son utilisation.
L’un des gros avantages de l’électrique par rapport au thermique en matière d’agrément de conduite passe par le freinage régénératif. Ce dernier se manifeste par une sensation de décélération lorsque le pied est retiré de l’accélérateur, simulant un frein moteur sans nécessiter l’utilisation des freins traditionnels. Surtout, il permet de récupérer de l’énergie cinétique lors du ralentissement en transformant une partie de cette énergie en électricité pour recharger la batterie, ce qui prolonge l’autonomie du véhicule. Ainsi, plus il est puissant, plus la décélération est importante, et plus cela emmagasine de l’énergie. C’est d’ailleurs un freinage régénératif fort qui est le plus apprécié. On trouve sur quelques modèles de voitures électriques des palettes au volant qui modulent cette puissance. C’est le cas de la Renault Megane par exemple, ou encore des Hyundai et des Kia. C’est une possibilité qui ne semble néanmoins pas faire l’unanimité, puisque seulement 32,9 % y adhèrent. En revanche, pouvoir choisir la force, et ne plus y toucher ensuite est l’option retenue par 63,6 %. Habituellement, les voitures électriques permettent de choisir entre un ou plusieurs niveaux de régénération via le menu du véhicule.
Si on ajoute le fait d’aller jusqu’à l’arrêt total du véhicule lorsque la pédale d’accélération est relachée, on parle alors d’une conduite à une pédale (One Pedal en anglais). Dès lors, avec un peu d’anticipation, plus besoin, ou presque, de toucher au frein. Pour ceux qui n’y ont jamais goûté, cela ne semble pas forcément un “must have”. En revanche, lorsque cette fonction est présente, il devient difficile de s’en passer pour 91,8 % des participants !
Quand on achète une voiture, outre ses caractéristiques, notre choix se base également sur les options et équipements. Possède-t-elle une caméra de recul ou simplement des radars de stationnement ? Y a-t-il un affichage tête haute ? Un GPS intelligent ? Autant de critères qui ont été soumis aux participants. Il en ressort qu’une attention particulière est donnée aux outils permettant d’effectuer des trajets en toute sérénité. En effet, qui dit voiture électrique, dit écosystème adapté. Et cela passe avant tout par un planificateur d’itinéraire performant. Autrement dit, en plus de référencer toutes les bornes de recharge, le GPS doit également indiquer le pourcentage de batterie à l’arrivée lorsqu’un trajet est simulé, avec les différents arrêts recharge. Une possibilité qui n’est pas présente sur toutes les électriques, mais qui tend à se démocratiser. On notera également l’intérêt pour une application mobile permettant de gérer la voiture (connaître son état de charge, planifier une recharge, lancer le chauffage, etc).
Pour résumer, la voiture électrique idéale est une berline à hayon, avec 500 km d’autonomie WLTP, et qui recharge en 20 minutes via le protocole plug and charge. Elle doit également avoir une fonction de précondionnement automatique ET manuel, doit disposer d’un planificateur d’itinéraire qui renseigne sur le pourcentage de batterie à destination, et doit être connectée à une application mobile complète. Quant au freinage régénératif, celui-ci doit être fort, avec la fonction One Pedal. Une description qui ne répond finalement à aucun modèle du marché, mais qui permet de comprendre pourquoi certains se vendent mieux que d’autres. La Tesla Model 3, par exemple, coche beaucoup de ces cases. À noter que parmi les réponses libres à la question “Y-a-t-il un autre critère important à vos yeux ?”, beaucoup ont répondu l’efficience.
Alors, face à cette vision de la voiture électrique idéale, une question se pose : quel constructeur sera le premier à concrétiser ce portrait-robot tant convoité par les conducteurs ? Et surtout, quelles innovations révolutionnaires verrons-nous émerger dans les prochaines années pour répondre aux besoins des réfractaires de la mobilité électrique ? Qui vivra verra !
Automobile Propre et moi-même remercions la Chaine EV de nous avoir partagé les résultats de sa grande enquête sur la voiture électrique.
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