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Avant la fin de la présente année 2025, le Kia Sportage hybride rechargeable acquis neuf il y a 3 ans aura dépassé les 60 000 km. N’hésitant pas à effectuer des recharges d’opportunité en temps masqué, Florian constate une consommation moyenne de 2,4 litres d’essence.
En décembre 2022, quand Florian a acquis son Kia Sportage PHEV, il était déjà prêt à passer à l’électrique. Il a toutefois composé avec les autres membres du foyer qui avaient besoin de davantage de temps. Sa motivation principale : « La santé publique. Mon jeune fils n’avait alors que cinq ans, et je n’avais plus envie de brûler du carburant ni que ça sente mauvais à chaque démarrage. Je voulais faire cet effort-là. En revanche, je ne suis pas persuadé que de passer tous les véhicules à l’électrique pourra sauver la planète ».
Le premier impact de l’arrivée de la nouvelle voiture a déjà permis de bien assainir le parc roulant du foyer : « Nous avions auparavant deux voitures. C’étaient un Dacia Duster diesel et une Seat Arona essence. En les revendant toutes les deux, ça nous a fait un très bon apport pour le Sportage. Nous n’étions pas fixés sur une marque précise, mais le choix a relativement été simple à faire, d’autant plus que tout le monde chez moi aimait bien ce modèle ».
Une première exigence a fortement restreint l’éventail : « Nous vivons dans les Alpes-de-Haute-Provence à 1 200 mètres d’altitude. Il nous fallait la motricité intégrale qui nous permet avec quatre pneus neige de bien vivre les hivers même par des températures au-dessous de -10°C. Parce qu’il ne me plaisait pas, j’avais éliminé le Hyundai Tucson basé sur la même plateforme que le Sportage. Exit aussi le Jeep Compass sur lequel le moteur électrique est à l’arrière et le thermique au niveau du train avant. Et puis on sentait trop chez lui les changements de mode de la motorisation ».
Titulaire d’un CAP d’électricien, Florian est devenu il y a quatre ans chauffeur d’autocars de tourisme après avoir exercé pendant 8 ans le métier de moniteur d’auto-école. Avec ces éléments, forcément, j’ai eu envie de creuser un peu : « Dans l’entreprise où je travaille, il n’y a pas encore de véhicule fonctionnant avec des énergies alternatives. En revanche, je fais le maximum pour ne pas laisser tourner le moteur sans raison. Il est coupé quand l’autocar est stationné en attente des voyageurs ».
Il y a cependant des cas de figure où un démarrage précoce est incontournable, malgré l’envie de polluer le moins possible : « S’il fait 45 °C dehors, la température monte vite à plus de 60 °C à bord. Seule la vitre du conducteur peut s’ouvrir, ainsi que les deux portes latérales. Dans ce cas, par respect pour la clientèle, je vais démarrer le moteur 20 à 30 minutes avant l’heure d’arrivée des passagers pour que la clim permette d’offrir à l’intérieur une ambiance correcte ».
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Témoignage : depuis 3 mois, Joël attend la réparation de son Nissan Qashqai hybride pourtant neufEn hiver, le matin, un temps de chauffage est également nécessaire : « Je fais aussi du transport scolaire. Je mets en route à 6 h 15 pour un départ à 6 h 30, ce qui permet de chauffer l’intérieur et la mécanique. En revanche, si je dois m’arrêter, je coupe le moteur. Il sera de toute façon encore chaud quand j’aurai besoin de repartir ».
En prenant un hybride rechargeable, Florian avait déjà une idée assez précise de la façon avec laquelle il l’utiliserait : « Il était déjà clair pour moi que je l’utiliserais au maximum en mode EV. C’est pourquoi, pour moi, un modèle hybride non rechargeable, c’était non. Avec le Sportage, il n’y avait que le câble à brancher sur une prise, réglable en 6, 8, 10 et 12 A. C’est suffisant pour me rendre sur mon lieu de travail à environ 5 km de chez moi. Un dénivelé de 300 m rend pour moi nécessaire l’usage d’une voiture ».
À peine reçu son nouveau véhicule, notre lecteur a effectué un achat qu’il jugeait indispensable : « J’ai de suite commandé sur Internet un câble Type 2 qui me permet d’exploiter au maximum les bornes externes 22 kW AC. Une fois par semaine, mon fils a un rendez-vous chez un orthophoniste à 40 km de la maison où il reste environ une heure. En plaine, l’aller-retour passerait. Mais là, il me manquerait environ 30 % dans la batterie. En branchant sur la borne publique à proximité, je récupère 7 kWh, ce qui est suffisant pour rentrer à la maison en mode EV ».

Avec la même capacité de 13,8 kWh, le Hyundai Tucson est crédité d’une autonomie de 62 km, quand le Kia Sportage affiche 70 km : « C’est ce qui est indiqué par la voiture après chaque recharge complète. Ne profitant pas des conditions précédentes d’utilisation, la valeur ne varie pas. En partant de chez moi, j’ai 12 km de descente, ce qui me permet d’obtenir à l’occasion une autonomie record de 95,1 km avec des routes à 80-90 km/h. Dans l’autre sens, c’est au maximum 60 km ».
À l’usage, Florian a appris à bien maîtriser son hybride rechargeable. En particulier pour ses déplacements récurrents : « Mon père habite à 67 km de chez moi. Quand j’arrive chez lui, le niveau d’énergie dans la batterie est de 20-25 %. Je vais donc brancher le Sportage sur une borne à environ 8 minutes de marche. Je sais, ce n’est pas à côté et sans doute tout le monde n’est pas prêt à faire cet effort. Mais, personnellement, ça ne me pose pas de problème. Je repars la batterie pleine, mais comme ça consomme davantage au retour, le moteur thermique démarre à 8 km de la maison ».
Dans le secteur de notre lecteur, le réseau de recharge est opéré par eBorn : « Sur les bornes 22 kW AC, le kilowattheure est à 0,47 euro. Sauf si, comme moi, on prend l’abonnement à la carte contre 15 euros par an. Le tarif tombe alors à 0,33 euro du kWh. Des pénalités peuvent être appliquées si on laisse branché le véhicule plus de 30 minutes après la fin de charge. Elles sont de 0,05 euro la minute pour les non-abonnés, divisé par 2 si on l’est. Globalement, si on joue le jeu de la recharge en particulier en branchant chez soi, ça revient moins cher de rouler en hybride rechargeable qu’en thermique ».
Pour maximiser les gains écologiques et économiques, l’automobiliste de 36 ans n’hésite pas à sacrifier un peu son confort : « Je trouve que le Sportage nous convient très très bien. Il a toutefois un vrai défaut : si on allume le chauffage, le moteur essence se met à tourner à 1 200 tours par minute. Ce qui fait que, quand je suis seul, je m’en prive pendant 6-7 mois dans l’année, surtout pour mes trajets courts domicile-travail. J’ai toutefois acheté à 30 euros l’ensemble en accessoire, pour les sièges avant, d’efficaces housses chauffantes qu’on branche sur l’allume-cigare ».
Pour les vacances aussi, Florian joue le jeu de la recharge : « Tout juste la veille de notre séjour à Condé-sur-Huisne dans l’Orne, à 850 km de chez nous, j’avais planifié les pauses. C’était en avril dernier. Nous sommes partis avec la batterie pleine. Bien sûr, le moteur thermique a fini par prendre le relais. Pendant le temps du déjeuner, nous avons branché sur une prise 22 kW AC, ce qui nous a permis de repartir avec 87 % dans la batterie. Faisant le trajet sur deux jours, nous avons pu aussi recharger à l’hôtel pour repartir à 100 % le lendemain matin ».
Nouvelle halte à exploiter le midi : « À côté du restaurant où nous avons déjeuné, il y avait un Lidl avec des bornes de recharge où nous avons laissé la voiture. Pour le trajet complet, la consommation d’essence se situait dans les 6-7 litres. Sur place, nous n’avons roulé qu’à l’électrique en rechargeant depuis une prise dans notre location Airbnb. Le propriétaire n’a pas voulu de contrepartie financière. Chaque fois que c’était possible, nous rechargions sur les bornes départementales 22 kW AC. Je ne vais jamais sur les tri-standards pour ne pas gêner les électromobilistes ».
Les efforts réalisés par notre lecteur et sa famille sont payants en termes de consommation : « Depuis l’achat du véhicule, et à près de 60 000 km au compteur, la consommation moyenne en essence est de 2,4 litres. Dommage, le Sportage ne comptabilise pas celle d’électricité ». Pour comparaison, les chiffres WLTP en cycle mixte sont à 7,2 l pour la première finition (Pace) de la version 100 % essence 2022 à motricité intégrale, et 6,4 % avec l’hybride non rechargeable. Le modèle PHEV utilisé par notre lecteur est crédité d’un très hypothétique 1,1 l.
Satisfait de ce passage par l’hybride rechargeable, Florian constate que les efforts pour rouler au maximum en mode EV ont eu un effet positif sur tous les membres du foyer : « Désormais, tout le monde est prêt à passer à l’électrique. J’espère que ça pourra se faire dans le courant de l’année prochaine. J’ai commencé à essayer plusieurs VE, et j’ai déjà une nette préférence. Ce sera bien sûr pour un modèle en motricité intégrale, indispensable l’hiver là où nous sommes ».
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Témoignage : l’hybride rechargeable coche toutes les cases des besoins de PascalDéjà, un ami lui a prêté son Tesla Model Y : « J’aime beaucoup, mais ce n’est pas mon préféré. L’interface me plaît beaucoup et je me sens bien dans cette voiture. Mais je ne suis pas fan du design. J’ai aussi essayé une Tesla Model 3. C’est cependant le XPeng G6, avec sa recharge rapide en 12 minutes, qui emporte ma préférence. Esthétiquement ce modèle me plaît, je me sens bien à l’intérieur et l’interface tactile est très bien. À la concession, je suis resté une bonne heure dedans, me permettant de trouver le système fluide et efficace ».

L’exemplaire essayé de XPeng G6 était en configuration propulsion : « Ça marchait déjà très très bien comme ça. Il faut bien admettre que, au-delà du fait qu’il soit chinois, le produit n’est vraiment pas mauvais. Personne d’autre sur le marché ne propose une recharge en 12 minutes. Personnellement, elle me servirait très peu. Avec son autonomie de l’ordre de 450 km, je n’aurais plus besoin de me brancher à l’extérieur la plupart du temps. En outre l’espace à l’arrière est vaste. J’ai aussi regardé du côté des Kia EV5 et Leapmotor C10. Pour cette dernière, l’autonomie et la recharge — de 30 à 80 % en 28 minutes — sont clairement en retrait ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Florian pour son accueil et son témoignage que nous avons sollicité.
Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.
Philippe SCHWOERER
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