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Part des ventes de voitures électriques : qui sont les meilleurs élèves... et les plus mauvais ?

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Qui sont les meilleurs élèves en matière d’électrification ? L’International Council on Clean Transportation (ICCT) vient de publier son classement annuel pour évaluer les performances des 21 plus grands constructeurs automobiles. Tesla est toujours en tête, mais l’étude montre la force avec laquelle les marques chinoises bouleversent le marché.

Où se trouvent nos marques européennes ?

Depuis trois ans, l’ICCT évalue les plus grands constructeurs automobiles mondiaux selon leurs performances en matière d’électrification. Ce classement s’appuie sur les données issues des six principaux marchés automobiles, à savoir : Chine, Europe, États-Unis, Inde, Japon et Corée du Sud. Ces zones concentrent à elles seules 82 % des ventes mondiales d’automobiles. En 2024, les constructeurs évalués représentaient 90 % des ventes sur ces territoires. L’analyse semble donc pertinente.

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L’ICCT se base sur dix indicateurs pour établir son classement. Cela va de la part de marché des véhicules électrifiés (100 % électriques et hybrides rechargeables confondus) à l’efficience énergétique, en passant par les objectifs en matière de décarbonation. Cette année, trois nouveautés ont été intégrées : un critère sur l’utilisation d’acier bas carbone, une méthodologie affinée pour le comportement réel des hybrides rechargeables et une évaluation plus poussée du recyclage des batteries.

Dans ce classement général qui prend en compte l’ensemble des critères, nos Européens ne s’en sortent pas si mal. Si Tesla et BYD sont logiquement devant, BMW, Stellantis, Mercedes et Volkswagen occupent respectivement les 5e, 6e, 7e et 8e places. Renault arrive en 12e position. Tata Motors devient le premier constructeur à sortir de la catégorie des « retardataires » pour intégrer celle des marques « en transition ». En bas de tableau, on retrouve les marques japonaises et le Sud-Coréen Hyundai.

Qui vend le plus de voitures électriques ?

Intéressons-nous à présent à la part des ventes de voitures électriques. Malgré une stagnation des ventes en 2024, Tesla conserve la première place. Étant donné que la marque ne vend que des voitures 100 % électriques, il est difficile de faire mieux. Son challenger direct, BYD, consolide sa deuxième position avec une forte progression. On note une hausse de 25 % des ventes sur les véhicules 100 % électriques et de 47 % pour l’ensemble BEV + PHEV. En 2025, la firme pourrait dépasser son rival américain.

Derrière les deux leaders, le classement révèle une montée en puissance assez impressionnante de plusieurs constructeurs chinois. Dans l’ordre, on retrouve SAIC, Geely, Changan, Chery et Great Wall. Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, tous sont devant BMW, Mercedes et Volkswagen. On doit les plus belles progressions à Geely (maison-mère de Volvo et Smart entre autres) et Changan, l’un des trois grands constructeurs publics appartenant au gouvernement chinois.

Petite précision à propos du graphique ci-dessous : la part des ventes équivalentes à des « véhicules zéro émission » (ou ZEV) correspond à la fraction des ventes de véhicules de chaque constructeur qui sont des véhicules électriques (BEV), des véhicules à hydrogène (FCEV) et des véhicules hybrides rechargeables (PHEV). Chaque PHEV a été ajusté en pourcentage d’un véhicule zéro émission à l’aide d’un facteur d’ajustement basé sur la part réelle de la propulsion électrique des PHEV.

L’Europe en perte de vitesse, le Japon au fond du trou

Il faut descendre en milieu de tableau pour trouver nos marques européennes. Là encore, c’est l’Allemand BMW qui s’en sort le mieux avec une progression de 2 points, ce qui lui permet de se placer en 8e position. Pour Volkswagen, Mercedes, Renault et Stellantis, les résultats sont contrastés. Si certains indicateurs sont en progression (parts de marché, diversification de la gamme électrique), les performances globales sont souvent insuffisantes pour rivaliser avec les constructeurs chinois.

Renault (12e place) et Stellantis (13e place) ont perdu 1 point par rapport à 2023. Chez la marque au losange, les véhicules électrifiés ne représentent encore que 9 % des ventes. C’est 8 % chez Stellantis. Les constructeurs américains font encore moins bien que nous. General Motors et Ford se classent respectivement à la 15e et 16e place.

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En bas de classement, on s’en doutait également, on retrouve les marques japonaises. Dans l’ordre : Nissan, Toyota, Honda, Mazda et Suzuki, avec des scores ridicules. On vous laisse juger. Dominateurs sur l’hybride-essence, les constructeurs nippons accumulent énormément de retard dans le domaine de l’électrique. On se demande même s’ils pourront revenir dans la course. Par contre on s’attendait à mieux pour le sud-coréen Hyundai. Le groupe ne se classe qu’à la 14e place.

Quel bilan tirer de ce rapport ?

En 2024, les véhicules électriques ont représenté près de 20 % des ventes mondiales de voitures particulières, un nouveau record. Les volumes ont bondi de 27 % par rapport à 2023. Pourtant, cette dynamique cache une réalité plus nuancée : plusieurs constructeurs comme Ford, Volvo ou encore Porsche, ont revu à la baisse leurs objectifs de ventes dans le domaine de l’électrique. La firme suédoise s’était par exemple engagée à ne vendre que des voitures électriques à horizon 2030, mais ce n’est plus d’actualité.

L’ICCT note toutefois un point positif : une amélioration de la transparence des marques sur leurs plans de décarbonation. Notamment sur la traçabilité des matériaux critiques et la transformation des chaînes d’approvisionnement. Globalement, on peut dire que les choses vont dans le bon sens. Pas assez vite, mais dans le bon sens quand même.

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