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La nouvelle Citroën C3 est déclinée en version électrique ë-C3. Celle-ci est annoncée à un prix défiant toute concurrence sur le segment, dès 23.300 €. Mais, à ce tarif canon, les prestations sont-elles au niveau ou avons-nous affaire à une voiture low-cost ? Pour le savoir, nous sommes allés découvrir l’auto en avant-première.
La C3 représente à elle seule près d’un tiers des ventes de Citroën en Europe. Pas besoin d’en dire plus pour comprendre qu’avec son renouvellement, la firme joue gros et attend énormément de cette nouvelle génération, la quatrième. Avec elle, le constructeur va ratisser plus large puisque cette nouvelle C3 est déclinée en version 100 % électrique (le thermique existera toujours). Et cette version branchée va assurément bousculer le segment.
Pour son arrivée sur le marché de la citadine polyvalente électrique, Citroën marque en effet les esprits avec un argument choc : un prix canon. Cette ë-C3 est promise à partir de 23.300 €, avant même de prendre en compte le bonus écologique, avec sa meilleure configuration technique (car une variante plus économique suivra). C’est plus de 10.000 € de moins que les Peugeot e-208 et Renault Zoé ! Cette C3 est d’ailleurs à peine plus onéreuse que la Dacia Spring, qui coûte de 20.800 à 22.300 €. D’ailleurs, le modèle de Citroën devrait devenir moins cher car la Spring va perdre le bonus. La C3 devrait l’avoir, ce qui va donner un prix sous les 20.000 € !
Avec un tel tarif, on peut toutefois se demander si cette C3 est typée low-cost ! Pour la marque aux chevrons, hors de question d’utiliser ces mots. Ils ont d’ailleurs déjà été bannis du vocabulaire de Dacia, qui depuis le lancement de la dernière Sandero, en 2020, se décrit comme une marque essentielle, avec des véhicules qui proposent ce dont les clients ont besoin, sans excès. Et c’est une recette qui a inspiré Citroën, qui commence un nouveau chapitre de son histoire avec cette C3. La marque va clairement jouer un rôle d’entrée de gamme à la galaxie Stellantis, avec des véhicules plus simples, plus abordables.
La quatrième C3 s’inspire ainsi de la Sandero : pour faire baisser le prix, elle se veut anti-superflu et optimise ses coûts de production. Cela commence par la base technique, nommée Smart Car. Il s’agit d’une version simplifiée de la plate-forme de la e-208… de la même manière que la Sandero a désormais le droit à la base, simplifiée aussi, de la dernière Clio.
La Smart Car a d’abord été conçue pour des modèles à petits prix proposés dans les pays émergeants, à commencer par une C3 lancée en Inde. Citroën est reparti de cette voiture pour concevoir « notre » C3. En plus de la plate-forme, on retrouve son allure générale. La silhouette marque ainsi un net changement par rapport à la précédente C3. Si l’auto garde une longueur contenue, avec 4,01 mètres, soit deux centimètres de plus, sa forme s’inspire de celle d’un SUV urbain. Les C3 rondouillardes laissent ainsi leur place à une C3 cubique, nettement plus haute. La hauteur progresse de 9 cm, soit 1,57 mètre.
Cette C3 est quand même différente du modèle indien, avec des parties avant et arrière revues. C’était attendu, car depuis le lancement de la version indienne, Citroën a annoncé avec le concept-car Oli un nouveau design. La C3 européenne est donc le premier modèle de série qui reprend des éléments d’Oli. Cela commence par les optiques anguleuses, avec une signature lumineuse en trois éléments qui forment un crochet. Cette signature se retrouve à l’arrière.
Autre reprise notable du concept : le nouveau logo de la marque, à l’aspect rétro, avec des chevrons dans un ovale bien droit face à la route. Si le visage du concept était plus lisse, Citroën a ici décidé de placer le logo sur un bandeau noir qui relie les optiques. On trouve la même chose à l’arrière. Ces bandeaux reprennent les motifs des chevrons, un dessin que l’on retrouve sur les passages de roues. L’inspiration SUV a cet avantage de proposer une citadine à la carrosserie bien protégée.
De l’ancienne C3, on retrouve la carrosserie biton, avec des toits en noir ou blanc. Le biton sera de série sur tous les modèles sauf la base. Citroën propose toujours des packs de personnalisation colorés. Petite astuce ici : la personnalisation consiste en des petites baguettes qui se clipsent et que le propriétaire peut changer à sa guise. Ces baguettes, présentes dans le bouclier avant et sur la custode, sont disponibles en rouge, blanc ou jaune. Elles sont toutefois un peu trop discrètes.
Les centimètres gagnés en hauteur profitent évidemment à l’habitacle. La position de conduite est surélevée et la vue bien dégagée. La sensation d’espace est renforcée par la planche de bord à l’architecture horizontale, résumée par Citroën en deux zones : une première qui rassemble les éléments techniques (aérateurs, écran) et une seconde plus décorative en-dessous, habillée d’un tissu.
Pour en revenir à la partie technique, une particularité est l’absence d’instrumentation en position classique. A la place, Citroën propose un affichage digital à la base du pare-brise, en hauteur donc. Cela va avec un volant inédit plus compact. Un duo qui fait furieusement penser au i-Cockpit de Peugeot !
Au centre, on trouve un bel écran tactile de 10,25 pouces, avec une présentation inspirée de celle des smartphones. Celui-ci peut embarquer des services connectés, dont un planificateur d’itinéraires. Sur la finition de base, pas d’écran, mais un support pour fixer son smartphone. Une application spécifique permet de le transformer en écran pour accéder aux diverses fonctions, notamment l’audio.
Pour sentir des économies, on peut se pencher sur la finition, avec des plastiques toujours durs. Des éléments sont aussi oubliés, comme les poignées de maintien en hauteur !
A l’arrière, espace aux jambes et aux coudes sont dans la bonne moyenne de la catégorie. La C3 profite de sa belle hauteur pour se faire généreuse avec la tête des occupants. La C3 est une 5 places, mais le passager central sera gêné par le tunnel de transmission, la base technique étant aussi prévue pour du thermique. Le coffre a un volume de 310 litres, une belle valeur, mais le seuil forme une sacrée marche. La modularité est simple, avec une banquette 60/40.
Est-ce que le prix canon est surtout obtenu avec une fiche technique au rabais ? Sous le capot, première bonne surprise, pas de moteur sous dimensionné. Dans sa configuration technique de lancement, la ë-C3 reçoit un nouveau bloc de 83 kW, soit 113 ch, une puissance parfaitement adaptée à une citadine polyvalente. La vitesse maxi est limitée à 135 km/h. On passe de 0 à 100 km/h en environ 11 secondes.
Pour la batterie, Citroën a choisi la technologie LFP, moins onéreuse. Mais la capacité n’est pas ridicule, avec 44 kWh. Le constructeur promet ainsi une autonomie en cycle mixte WLTP d’environ 320 km. Certes, dans la catégorie, la moyenne tourne plutôt maintenant entre 350 et 400 km. Mais on rappelle que ces concurrentes sont bien plus onéreuses ! De l’autre côté, une Dacia Spring est à 230 km.
320 km, c’est largement suffisant pour les trajets du quotidien. Et pour les plus longs parcours, la C3 a un atout face à la Spring : elle est dotée d’une charge rapide courant continu 100 kW. La cousine 208 ne fait pas mieux. On peut ainsi refaire un plein de 20 à 80 % en 26 minutes. En courant alternatif, il y a un chargeur embarqué 7 kW en série. Un 11 kW sera proposé en supplément.
Cette C3 promet un confort à la Citroën. Et même à petit prix, elle a le droit aux suspensions à butées hydrauliques progressives, un système qui promet un effet « tapis volant » sur la route en gommant toutes les irrégularités.
Pour les équipements, on pense à nouveau à Dacia quand on voit la dotation de la C3 : proposer ce qui est utile et attendu par le client. Exemple avec le stationnement : il y a des capteurs à l’arrière et une caméra de recul, mais pas de capteurs à l’avant ou de créneau automatisé. Pour les aides à la conduite, on retrouve l’aide au maintien dans la voie, la lecture des panneaux, la surveillance de l’attention du conducteur. Mais n’attendez pas de conduite semi-autonome.
Autre axe pour réduire les coûts : simplifier la gamme. Il n’y aura que deux finitions, You et Max. La You à 23.300 € aura en série 6 airbags, le freinage d’urgence automatisé, le régulateur de vitesse et même la clim. La Max, au prix encore inconnu, aura l’écran tactile, la navigation, la recharge sans fil, la caméra de recul, les rétros électriques.
Le nuancier se contente de cinq teintes. Le parcours d’achat du client se voudra ainsi rapide. Les commandes devraient être ouvertes d’ici Noël. Pour les livraisons, il faudra patienter jusqu’au deuxième trimestre 2024.
Cette C3 est clairement une bonne surprise en version électrique. Le prix est agressif, alors que les prestations ne sont pas au rabais. Pour 23.300 €, sans les aides à l’achat, on a donc une citadine 5 places spacieuse promise confortable, un bloc de 113 ch, une autonomie de 320 km… Les versions mieux équipées seront autour de 25.000 €, cela restera bien placé face à la concurrence. Citroën va donc jouer les trouble-fêtes, du moins jusqu’à ce que cette concurrence réagisse. On attend forcément la réponse de Renault avec la R5.
Et Citroën ne va pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’il a confirmé (après le tournage de notre vidéo) le lancement en 2025 d’une version encore moins onéreuse, à 19.990 €. Celle-ci se contentera toutefois de 200 km d’autonomie. La Spring a vraiment du souci à se faire !
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