Nouveau couac pour la filiale électrique de Renault

Après Nissan, Mitsubishi a aussi renoncé à investir dans Ampere, la division du groupe Renault dédiée aux véhicules électriques.

Fin 2023, le groupe Renault a donné naissance à Ampere, une nouvelle filiale regroupant les activités liées aux véhicules électriques et connectés.

Une séparation qui avait notamment pour but de valoriser ces domaines, l’idée étant d’introduire Ampere en Bourse, Renault étant attiré par les cotations parfois folles des nouveaux constructeurs spécialisés dans l’électrique. Mais en janvier 2024, le projet d’introduction en Bourse était abandonné, celle-ci pouvant aboutir à une valorisation bien loin des attentes.

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En revanche, l’autre but de cette scission n’était pas oublié, à savoir attirer les investissements de partenaires. A commencer par ceux des alliés Nissan et Mitsubishi. Lors de la naissance officielle d’Ampere, il était évoqué un investissement allant jusqu’à 800 millions d’euros de la part des deux firmes japonaises, en échange d’une participation.

Et là aussi, rien ne s’est passé comme prévu. Il y a quelques semaines, Nissan a définitivement enterré l’idée de dépenser 600 millions d’euros pour Ampere. Une décision sans surprise, la marque faisant face à une situation financière catastrophique, avec une perte de plus de 4 milliards d’euros sur son dernier exercice fiscal 2024-2025. Renault s’est résolu à donner son accord à ce retrait, car un engagement avait été conclu mi-2023.

Et voilà que Mitsubishi emboîte le pas à Nissan. Dans un très court communiqué de presse, la firme aux trois diamants a annoncé qu’elle n’investirait pas non plus dans Ampere. Comme l’explique le média Les Échos, la marque « ne voit pas quel est l’intérêt de faire un chèque, estimé à 200 millions d’euros, pour prendre une part minoritaire au capital d’Ampere ».

Ampere reste donc à 100 % Renault. Dès qu’il a renoncé à l’introduction en Bourse, le Losange a expliqué qu’il était en mesure de financer le développement d’Ampere jusqu’à l’atteinte de l’équilibre financier de la division d’ici fin 2025, bien aidé par un redressement spectaculaire de sa situation financière, qui lui a permis d’engendrer de gros bénéfices en 2024.

Le Losange n’a pas tout perdu dans l’affaire, car il a réussi à convaincre Nissan de le rejoindre dans le projet de sa future citadine électrique. La Twingo 4 aura ainsi une cousine japonaise. On rappelle aussi que la nouvelle Micra est dérivée de la R5. Du côté de Mitsubishi, le remplaçant de l’Eclipse Cross sera un Scénic électrique revu. Des partenariats industriels qui ont motivé les japonais à ne pas faire un chèque supplémentaire.