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Les barrières douanières pouvant être contournées, le gouvernement américain entend prendre des mesures draconiennes contre l’arrivée de véhicules chinois. C’est maintenant la sécurité nationale et ce nouveau mur s’annonce bien plus compliqué à franchir.
Dans quelques jours prendra effet la taxe douanière à 100% pour les véhicules électriques importés de Chine vers les États-Unis. Et même si aucune marque chinoise n’est présente sur le marché américain à ce jour, cette mesure est d’ores et déjà aisément contournable. Les constructeurs chinois ont déjà de nombreuses usines, actives ou en projet, hors de leur pays, en Asie, mais surtout au Mexique.
Mais Washington prépare de nouvelles mesures qui pourraient sérieusement handicaper les constructeurs chinois. Il est désormais question de bloquer les logiciels et matériels d’assistance à la conduite et de connectivité. L’affaire est sérieuse, puisque l’on invoque ici le sujet brûlant de la sécurité nationale. Selon le Ministère du Commerce, l’accès à ces systèmes de façon malveillante pourrait donner accès à des données sensibles via les différents capteurs (caméras, micros, balises GPS…) ou à la manipulation de véhicules sur les routes américaines.
Aujourd’hui, le risque est minimum et peu de véhicules en circulation semblent touchés. On songe notamment à Volvo et à Polestar, mais on peut aussi imaginer un impact pour Tesla qui a également des activités de développement en Chine, ou encore Ford et GM qui vendent aux États-Unis des véhicules assemblés de l’autre côté du Pacifique. Le logiciel pourrait être ciblé dès 2027, et la partie matérielle en 2029.
À lire aussiHausse des taxes sur les voitures électriques chinoises : un pas vers la fin du conflit ?La mesure ne vise pas que les véhicules produits en Chine, mais aussi ceux produits dans d’autres pays, y compris sur le sol américain, et qui pourraient embarquer des technologies chinoises. Pour ne pas cibler uniquement la Chine, le gouvernement américain évoque pareillement les technologies russes, même si ces dernières paraissent bien moins présentes dans le secteur automobile.
Le gouvernement chinois a immédiatement jugé cette mesure discriminatoire. Cela ne fera qu’ajouter un nouveau volet au conflit commercial entre les deux pays. L‘OMC a d’ailleurs accepté de prendre en compte les réclamations de la Chine à propos des subventions accordées dans le cadre du Inflation Reduction Act américain. L’histoire est loin d’être réglée, puisque le règlement de conflits par l’OMC peut prendre plusieurs mois, voire années.
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