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Le centre d’analyse stratégique est une institution d’expertise et d’aide à la décision placée auprès du Premier ministre. Son but est d’éclairer le gouvernement dans ses orientations stratégiques. Durant le mois de juin, il a rendu un rapport au Premier ministre sur « la voiture de demain ».
Voici un résumé de ce qui préfigure être les éléments sur lesquels le gouvernement se base pour prendre les décisions stratégiques concernant les évolutions souhaitées pour le monde automobile en France.
Vu les tensions entre le changement climatique et les pressions géopolitiques de plus en plus fortes sur les énergies fossiles, le véhicule électrique apparait comme une solution. Cependant, cette alternative présente beaucoup de contraintes comme les temps de recharge, l’autonomie et le prix des batteries. Il ne faut pas s’attendre au tout électrique tout de suite. Il est préférable de poursuivre l’amélioration des véhicules thermiques dont les marges de progrès sont importantes : une réduction de 50% des consommations unitaires par rapport à 2007 est possible. Ceci couplé à la perspective de l’hybridation est prometteur.
L’émergence du VE se fait dans un contexte technologique et géopolitique favorable :
Le VE semble être une solution pour répondre aux problèmes environnementaux (réduction de la pollution atmosphérique locale) et réduire la dépendance énergétique du pays. Associé à une production décarbonée, le VE est une solution d’avenir dans la lutte contre les émissions de GES.
Néanmoins, la sécurité autour des batteries reste encore à démontrer et à assurer. Le vieillissement de celle-ci pose des questions quant à leur résistance sur le long terme, surtout eu égard de leur tarif actuel. La durée de charge ainsi que la durée de l’autonomie semble être encore un frein majeur au développement du VE, même pour une utilisation urbaine ou péri-urbaine.
Afin que les constructeurs puissent fournir une information plus réaliste quant à l’autonomie des batteries, l’homologation de cette information inclura prochainement les consommations de chauffage, climatisation, dégivrant des vitres, autoradio (…) qui ne sont pas prises en compte dans le calcul actuel.
Une des premières conclusions du rapport a été de dire que pour surmonter toutes ces difficultés, la voiture tout électrique devra être moins chère que la voiture thermique. L’effet d’échelle d’une production croissante permettra d’aller dans ce sens, même si aujourd’hui, rouler électrique revient plus cher au kilomètre que rouler conventionnel (en considérant tous les points de dépense). Bien sur, cela est à relativiser en fonction du nombre de kilomètre parcourus par an. Au-delà de 15000 Km / an le VE devient plus intéressant que le VTh. Ainsi, l’Etat devra être exemplaire, acheteur et utilisateur de VE.
C’est ce qui est déjà entrain de se passer avec les collectivités françaises les plus en avance dans le déploiement de VE en partage comme à Nice par exemple. Mais les constructeurs sauront-ils jouer le jeu afin que les VE puissent bientôt être moins chers que les VTh ?
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