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Un an après le début du scandale Volkswagen, l’association Transport et Environnement vient de présenter une estimation du parc de véhicules diesel non conformes à la réglementation en circulation en Europe. La France arrive malheureusement en tête du palmarès.
Si la France se vante régulièrement d’être championne d’Europe en termes de volume de ventes de voitures électriques, elle arrive également en première position en matière de véhicules diesel non conformes à la réglementation. Selon un rapport publié il y a quelques jours par l’association Transport et Environnement (T&E), quelques 5.5 millions de voitures diesel « sales » seraient en circulation en France et 29 millions à travers l’Europe.
Si certains diront, à juste titre, que tous les véhicules diesel sont « sales » par définition, T&E définit un diesel sale comme un véhicule dépassant jusqu’à 3 fois le seuil de la norme Euro 5 en matière d’émissions de Nox. Pour parvenir à ces résultats, T&E s’est basée sur les données des investigations menées par les gouvernements britanniques, français et allemands pour regrouper les informations de quelques 230 voitures diesel.
Selon l’association, seulement 1 modèle diesel sur 4 est conforme à la réglementation. Résultat d’une politique particulièrement favorable au diesel, la France arrive en tête de ce triste palmarès avec 5.5 millions de diesel « sales » en circulation. Viennent ensuite l’Allemagne (5.3 millions), l’Angleterre (4.3 millions) et l’Italie (3.1 millions).
Si Volkswagen a été pris la main dans le sac, les autres constructeurs ne sont pas en reste. Comme le sous entend la première page de l’étude de T&E (ci contre), ce n’est que la partie immergée de l’iceberg.
L’association met ainsi en exergue les résultats des différents constructeurs. Chez Fiat et Suzuki, les émissions de NOx sont 15 fois supérieures dans la réalité au seuil imposé par la norme Euro 6. Chez l’Alliance Renault-Nissan, les chiffres relevés sont également 14 fois supérieurs.
« Le vrai scandale du Dieselgate en Europe, ce sont les régulateurs nationaux qui ferment les yeux sur des preuves flagrantes de tricherie avec pour unique but de protéger leurs constructeurs nationaux ou leur propre entreprise. Ceci en tuant des dizaines de milliers de personnes chaque année. Nous avons besoin d’une autorité européenne régulatrice pour que les États membres arrêtent de protéger leurs champions nationaux et pour assurer que le marché fonctionne dans l’intérêt de tous les citoyens », dénonce Greg Archer, en charge des véhicules propres chez T&E.
Un contournement des réglementations environnementales qui n’est pas sans conséquences. L’an dernier, l’Agence Européenne de l’Environnement a estimé que le Dioxyde d’azote (NO2), principalement émis par les véhicules diesel, est responsable de 72.000 morts prématurées chaque année en Europe.
« L’industrie automobile a capturé ses régulateurs et les pays européens doivent maintenant défendre leurs citoyens et mettre fin à cette scandaleuse dissimulation » poursuit Greg Archer. « Seulement un rappel de toutes les voitures nuisibles diesel permettra de nettoyer notre air et de rétablir la crédibilité du système juridique européen ».
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