Comparatif vidéo - BMW i5 Touring vs Audi A6 Avant e-tron : quel est le meilleur break électrique de luxe ?

Les versions électriques des BMW Série 5 et Audi A6 se déclinent en break afin d’améliorer leur capacité d’emport et leurs prestations familiales. Des variantes bienvenues sur un marché composé essentiellement de SUV ! Nous avons pu comparer des modèles propulsion à un seul moteur dans des finitions sportives très bien équipées. Et le combat s’est avéré très serré.

Style : classique ou moderne ? 

La BMW i5 eDrive40 Touring affiche une silhouette élancée, très fluide avec une calandre éclairée en haricot faisant référence à sa longue lignée. L’Audi A6 Avant e-tron présente un design plus moderne avec de nombreuses arêtes et des optiques effilées qui s’apparentent davantage au style des nouvelles voitures électriques coréennes ou chinoises. La sobriété des anciennes A6 n’est plus de mise. Côté gabarit, la BMW est légèrement plus longue (5,06 m contre 4,93 m), un peu plus basse (1,51 m contre 1,53 m) mais un peu moins large (1,90 m contre 1,92 m) que sa rivale aux quatre anneaux.

Version : BMW un ton au-dessus

Notre BMW i5 Touring d’essai profite du Pack M Sport Pro facturé 1600 €, qui comprend des freins M rouges et les logos M. Elle ajoute des projecteurs LED adaptatifs, des vitres teintées, des projecteurs Shadow Line M, des poignées affleurantes, des jantes 20 pouces M (1300 €), un toit panoramique ouvrant à 1700 € et le pack extérieur Iconic Glow qui illumine la calandre et attire tous les regards la nuit. Mieux qu’un beau rouge à lèvres, mais aussi bien plus cher.

Pour se distinguer, notre Audi A6 Avant e-tron Performance S line mise sur des jantes Audi Sport 21 pouces au style dynamique (910 €), des projecteurs Matrix LED, des feux arrière LED Pro, une peinture bleue Malpelo métallisée (1250 €), un pack Esthétique Noir (950 €) et des rétroviseurs extérieurs virtuels à 1750 €.

Coffre : une i5 plus pratique à charger

La BMW i5 Touring propose un volume de coffre de 570 litres, pouvant atteindre 1700 litres banquette rabattue, tandis que l’Audi A6 Avant se contente de 502 litres en configuration standard, et 1422 litres une fois la banquette abaissée. Plus large et plus profonde, la soute de l’i5 est plus accessible avec un seuil de chargement plus bas et un grand double fond. On apprécie la présence d’une moquette épaisse et d’un couvre-bagage solide et pratique.

L’Audi est un peu moins logeable et offre un peu moins de double fond, mais se rattrape avec la présence d’un frunk sous le capot avant, toujours pratique pour ranger ses câbles. Dans les deux cas, les banquettes se fractionnent en trois parties 40/20/40 et se rabattent à plat facilement grâce à des manettes sur les parties latérales du coffre.

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Places arrière : mieux accueillies que BMW

Aux places arrière, la BMW i5 Touring se montre très agréable grâce à une banquette à l’assise plus longue qui offre un meilleur soutien des jambes et des dossiers un peu plus inclinés vers l’arrière que dans l’Audi. Des poignées de maintien sont présentes au plafond, et la qualité de finition du pavillon comme des contre-portes est supérieure. Notre modèle comprenait en outre des stores (400 €), un vitrage calorifuge (550 €) et un toit vitré panoramique teinté (1700 €).

L’Audi reçoit une sellerie microfibre Dinamica/cuir à l’aspect flatteur, mais la position est plus droite, la sellerie plus ferme, et il n’y a pas de poignées au plafond. Les montants plus imposants procurent un sentiment de confinement plus marqué que dans la BMW. Pour améliorer le confort des passagers, il est possible d’ajouter un toit panoramique à transparence variable (2750 €) et deux prises 100 W (Pack Expérience Pro). Les aumônières en filet sont aussi facturées dans le pack Rangement à 310 €. Mesquin !

Places avant : une BMW plus léchée

À l’avant, notre BMW bardée d’options intègre les sièges électriques à mémoire (1300 €), l’accès confort (1200 €) et le pack Confort (chauffage/ventilation + climatisation 4 zones), une sellerie Veganza ou Alcantara selon la version, un appui lombaire ajustable, et un volant multifonction. L’Audi s’équipe de beaux sièges sport électriques (Pack Intérieur S line à 1750 €), d’une sellerie Dinamica/cuir noir avec surpiqûres et de deux prises 60 W (Pack Expérience Pro).

Dans les deux cas, le confort est de mise mais les sièges de la BMW se montrent un peu plus confortables avec un soutien latéral variable qui fait gonfler les rebords dans les virages. La finition de la BMW est un ton au-dessus avec davantage d’éléments rembourrés, de meilleurs ajustements et moins de plastiques rigides. L’Audi multiplie les matériaux de qualité diverse qui génèrent quelques petits craquements de mobilier. Les éléments laqués attirent la poussière et les écrans brillants laissent apparaître les traces de doigts.

Multimédia : des écrans hors de prix

Côté multimédia, la BMW facture un pack Innovation à 2500 €, incluant l’écran incurvé « Curved Display » (12,3 + 14,9 pouces), l’affichage tête haute (HUD) et l’aide au parking. Un système audio HiFi 12 HP figure de série mais peut être remplacé par un système Bowers & Wilkins à 4600 €.

L’Audi mise sur le système MMI avec écran tactile central, deux écrans 11,6 pouces à l’arrière (optionnels) mais nécessite aussi d’aller piocher dans le catalogue des options pour ajouter le pack Experience Pro à 4250 € (HUD, Bang & Olufsen 3D, éclairage d’ambiance variable). L’ergonomie BMW nous a semblé plus claire avec des raccourcis personnalisables plus pratiques et des écrans antireflets assurant une meilleure lisibilité.

La fiche technique : une grosse pile pour l’Audi

La BMW est animée par un moteur à rotor bobiné situé à l’arrière qui délivre 313 ch en puissance standard et 340 ch avec le boost. Le couple varie entre 400 et 430 Nm. Elle embarque une batterie de 83,9 kWh bruts (81,2 kWh nets). L’Audi s’appuie sur un moteur PSM délivrant 367 à 380 ch avec le boost et un couple de 565 Nm. Si la batterie de la version de base propose 75,8 kWh de capacité nette, la version Performance essayée ici reçoit un pack de 94,9 kWh. Il s’agit également d’une pure propulsion. Précisons que ces deux breaks allemands sont disponibles en version 4 roues motrices avec deux moteurs.

En ville : des roues directrices qui font tout

La BMW est équipée d’un assistant de stationnement autonome, d’une vue à 360° (Pack Innovation à 2500 €), de capteurs avant/arrière, d’un assistant de marche arrière et d’une aide au freinage d’urgence. L’Audi propose aussi la vue à 360° mais également des rétroviseurs caméra (1750 €) qui s’avèrent sans grand intérêt. Ils dépassent autant que des rétros classiques sans être plus efficaces et risquent de coûter cher en cas de choc. Côté manœuvrabilité, les deux modèles braquent de la même manière (12,3 m de diamètre) mais la BMW peut adopter des roues arrière directrices avec son châssis piloté (2050 € avec le pack M) pour descendre à 11,7 m, ce qui permet de faire la différence en manœuvre dans nos rues étroites.

Sur la route : une BMW mieux affûtée

Avec le pack Adaptive Pro et ses roues arrière directrices (2050 €), la BMW i5 fait oublier son poids élevé en assurant une belle agilité dans le sinueux tout en conservant une excellente filtration des chocs. Notons que les modèles de base sans suspensions pilotées reçoivent tout de même des suspensions pneumatiques sur le train arrière mais sans réglage de la garde au sol. La bavaroise se distingue également par la précision de sa pédale de frein plus progressive qui donne un sentiment de mordant plus marqué.

Le châssis de l’Audi A6 Avant en finition S line se révèle efficace dans le serré avec un excellent compromis entre confort et agilité. Mais un petit sentiment d’inertie se fait sentir par rapport à la BMW comme si la voiture était plus lourde et plus haute. Le poids est pourtant équivalent (2185 kg hors conducteur contre 2180 kg pour la BMW) malgré la présence d’une plus grosse batterie. Les suspensions métalliques apparaissent plus souples tandis que la pédale de frein et la direction se font plus douces, ce qui est agréable en ville mais moins pertinent en conduite dynamique. Notons qu’il est possible d’ajouter des suspensions pneumatiques adaptatives dans un pack Tech Pro à 3940 € (avec volant à réglage électrique, feux OLED, fermeture assistée) qui doivent sans doute améliorer les prestations en usage dynamique pour rivaliser avec la BMW.

Sur l’autoroute : silence, ça roule

La BMW est limitée à 193 km/h contre 210 km/h pour l’Audi. Les deux proposent des systèmes ADAS efficaces, bien que coûteux. La BMW dispose du Driving Assistant Pro (900 € avec Pack M Sport), de l’assistant de changement de voie et du régulateur actif. Dans sa finition S line, Audi propose un régulateur adaptatif, un assistant embouteillages, le maintien de voie et la lecture des panneaux.

L’insonorisation est soignée sur les deux modèles au niveau des bruits de roulement comme des sifflements d’air. L’Audi propose un vitrage acoustique feuilleté mais la BMW peut compter sur des joints épais et une qualité d’assemblage exemplaire. L’Audi prend les devants sur la capacité de remorquage avec 2100 kg freiné contre 1500 kg pour la BMW. Mais il faudra éviter de tracter une caravane au risque de faire chuter l’autonomie et de galérer pour se brancher sur les bornes rapides.

Autonomie : l’A6 va plus loin

La BMW annonce 18,6 kWh/100 km en WLTP, pour une autonomie de 493 km. En conditions réelles, elle consomme entre 18 et 24-26 kWh sur autoroute à 130 km/h, pour une autonomie qui varie entre 320 km minimum et 450 km en usage urbain. L’Audi apparaît un peu plus efficiente avec 17 kWh/100 km en WLTP. En réel, on est entre 17 et 24 kWh/100 km à 130 km/h.

Avec la petite batterie d’entrée de gamme, l’Audi revendique 521 km d’autonomie WLTP. Et avec la grosse batterie de notre version Performance, elle atteint 629 km, donc tablez sur 550 km maxi en usage économique réel et près de 400 km sur autoroute, ce qui demeure assez exceptionnel de nos jours sur un véhicule électrique. L’A6 se démarque également par sa vitesse de charge grâce à sa tension de fonctionnement de 800 V contre 400 V sur la BMW.

Recharge : BMW en AC, Audi en DC

L’Audi monte à 270 kW en courant continu (DC) grâce à sa technologie 800 V (21 min), mais se limite à 11 kW en courant alternatif (AC). La BMW accepte jusqu’à 205 kW en DC (30 min de 10 à 80 %) et 11 kW AC de série, mais propose un chargeur embarqué de 22 kW en option à 1250 €. Dans les deux cas, la pompe à chaleur est de série, mais aucune ne propose la fonction V2L pour alimenter des objets extérieurs.

Prix : une Audi un poil moins onéreuse

La BMW i5 Touring iDrive40 s’affiche à partir de 77 750 € mais notre modèle tout équipé comptait 22 500 € d’options pour atteindre 100 250 €. L’Audi A6 Avant Performance S line réclame 85 560 € hors options et 102 010 € avec la configuration de notre version d’essai. L’entrée de gamme avec petite batterie commence à 74 810 € en finition Design, ce qui reste un peu en dessous des prétentions de la BMW.

Verdict : victoire Audi

L’Audi A6 Avant s’impose grâce à son meilleur rapport prix-prestations, sa plus grande autonomie, sa recharge plus rapide, et sa capacité de remorquage supérieure qui en font une routière plus accomplie. Mais la BMW conserve un charme particulier avec un agrément de conduite supérieur, une finition encore plus léchée et un confort de haute volée.