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En route pour conquérir un quatrième mandat, la chancelière Angela Merkel s’est exprimée sur l’abandon du diesel en Allemagne, avertissant contre toute sortie précipitée.
Alors que les citoyens allemands seront appelés aux urnes le 24 septembre prochain pour les élections fédérales, l’automobile et le dieselgate se sont invités dans la campagne électorale. Après avoir reconnu il y a quelques jours que l’Allemagne devrait à termes suivre l’exemple de ses voisins européens en abandonnant la vente de voitures diesel, Angela Merkel a mis en garde contre toute diabolisation et toute sortie précipitée du carburant controversé.
« Nous avons besoin de diesel si nous voulons atteindre nos objectifs de protection du climat », a-t-elle déclaré ce dimanche à la télévision allemande RTL. Selon elle, si les véhicules diesel émettent effectivement davantage de dioxyde d’azote responsables de problème respiratoire, ils restent moins émetteurs que l’essence en termes de CO2, l’un des principaux gaz à l’origine de l’effet de serre et du réchauffement climatique.
A l’instar de la France, la question de l’automobile est très sensible en Allemagne où le secteur représente 800.000 emplois. D’un point de vue politique, difficile de détruire une industrie qui a longtemps misé sur le diesel sans envisager une quelconque transition et de longues négociations avec les constructeurs nationaux.
Début août, une étape importante a toutefois été franchie puisqu’un accord a été signé avec les principaux constructeurs allemands pour rendre moins polluants 5.3 millions de moteurs diesel. Une conséquence directe du scandale Volkswagen survenu il y a maintenant près de deux ans et lié à la présence d’un logiciel trompeur visant à brouiller les tests d’émissions des modèles du groupe allemand pour les rendre plus propres que dans la réalité.
L’autre question qui divise, c’est la mise en place de quotas consistant à imposer un taux de ventes électriques aux constructeurs.
Portée par le leader social-démocrate Martin Schulz, principal rival d’Angela Merkel dans la campagne, la proposition a été rejetée par l’actuelle chancelière qui juge le système trop complexe à mettre en place. Au lieu de cela, Angela Merkel a appelé à une stratégie plus large pour soutenir la production de véhicules électriques chez les différents constructeurs. Une position que semble partager la commission européenne qui s’oppose à toute forme de quota électrique pour « ne pas créer de discrimination » entre les différentes technologies (voir notre article).
En Allemagne, les élections fédérales auront lieu le 24 septembre prochain. D’ici là, le diesel devrait encore faire parler de lui…
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