1 055 km d'autonomie : Nio actualise sérieusement son ET5 électrique

En complément de grandes nouveautés, Nio fait évoluer l’ensemble de sa gamme avec de subtiles optimisations qui sont avant tout techniques. Mais le système d’échange de batterie bloque l’évolution de ces dernières.

En parallèle du lancement de ses marques Onvo et Firefly, Nio cherche à maintenir l’attrait des véhicules de sa marque principale. En l’absence de vraie nouveauté, l’ensemble de la gamme bénéficie de subtiles améliorations. La plus importante pour le constructeur est l’ET5. Berline et break représentent, en effet, un peu plus d’un tiers des ventes du constructeur. Avec l’avantage pour le break ET5T : plus d’une Nio sur cinq et un modèle qui a lancé la mode du break sur le marché chinois.

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Nouvelle ?

À la découverte des clichés, on reste perplexe. Nouvelle l’ET5 ? Le constructeur annonce plus de 500 changements, et l’esthétique n’est pas au cœur des préoccupations. La face avant évolue subtilement avec une retouche des feux de jour et un bouclier qui accueille des phares plus visibles. Voilà tout pour les changements apportés au style extérieur, avec en complément de nouvelles teintes et jantes.

L’évolution est plus visible à l’intérieur avec le passage à un écran en position horizontale de 15,6 pouces, toujours complété par le compteur 10,2 pouces et un affichage tête haute. La console centrale est entièrement revue, avec le passage de la commande de transmission derrière le volant. L’assistant NOMI trône toujours en haut de la planche de bord.

En réalité, la plus importante modification pour le constructeur est bien cachée. Au cœur du système de conduite semi-autonome NOP+ (Navigate On Pilot Plus), on ne trouve plus de processeurs Nvidia Orin-X. Nio intègre son propre processeur Shenji NX9031, qui revendique les performances de quatre Orin-X. Une évolution invisible, mais qui symbolise la volonté de l’industrie automobile chinoise de réduire sa dépendance à Nvidia. En prime, Nio estime que cette évolution lui fera faire des économies substantielles. Ce processeur est associé à 29 capteurs, dont le Lidar toujours présent sur le toit et d’importantes mises à jour du logiciel sont attendues en juin.

Batteries figées par l’échange de batterie

S’il est bien un chapitre sur lequel l’ET5 n’évolue pas, c’est celui de sa propulsion électrique. Nio touche ici aux limites de son système d’échange de batterie. À l’heure où ses concurrents rivalisent d’améliorations sur la vitesse de charge, le fonctionnement par temps froid ou la densité énergétique des packs de batteries, Nio ne peut changer de technologie. Comme les autres modèles de sa gamme, l’ET5 conserve donc son offre de batteries 75, 100 ou 150 kWh. Cette dernière en technologie semi-solide. Avec des autonomies de 585, 740 et 1055 km (CLTC pour la berline / 550 – 710 – 1010 km pour le break). Avantage du système, on peut changer à volonté de taille de batterie lors de l’échange, moyennant changement de sa mensualité de location. Les clients livrés avant juin auront droit à quatre échanges gratuits par mois. Les deux modèles sont uniquement proposés en version double moteur de 360 kW.

Cette évolution de l’ET5 arrive en Chine dès maintenant. Elle sera proposée en Europe à l’automne.