Conseiller de Donald Trump depuis son élection, Elon Musk a décidé de quitter son poste suite à la décision du Président Américain de rompre avec l’accord de Paris sur le climat.
Alors que la décision de Donald Trump de quitter l’accord de Paris sur le climat fait polémique sur la scène internationale, Elon Musk a décidé de cesser de conseiller le Président américain.
« Je quitte les conseils présidentiels. Le changement climatique est réel. Quitter Paris n’est pas bon pour l’Amérique et le monde » a réagi Elon Musk via son compte Twitter seulement quelques minutes après l’annonce du Président américain. Quelques jours auparavant, l’emblématique patron de Tesla avait déjà menacé de claquer la porte si l’Accord de Paris était rompu. Il n’est d’ailleurs pas le seul entrepreneur à quitter le navire. Bob Iger, le PDG de Disney, a pris la même décision.
Am departing presidential councils. Climate change is real. Leaving Paris is not good for America or the world.
— Elon Musk (@elonmusk) 1 juin 2017
Elon Musk avait intégré l’équipe de conseillers de Donald Trump juste après son élection. Largement critiqué sur cette décision, le patron de Tesla s’était justifié en expliquant qu’il était important d’être présent pour faire entendre des avis différents.
Et comme un signe de protestation et pour montrer que d’autres pays avancent sur le sujet, Elon Musk a publié deux autres tweets dans les heures qui ont suivi. Le premier sur les ambitions de la Chine en matière d’énergies renouvelables et le second sur l’objectif de l’Inde de ne vendre que des voitures électriques à l’horizon 2030.
Under Paris deal, China committed to produce as much clean electricity by 2030 as the US does from all sources today https://t.co/F8Ppr2o7Rl
— Elon Musk (@elonmusk) 1 juin 2017
India commits to sell only electric cars by 2030. It is already the largest market for solar power. https://t.co/EGBNTPzmE5
— Elon Musk (@elonmusk) 1 juin 2017
La résistance s’organise
Alors que la décision de Trump a été largement critiquée, tant par les médias que les politiques du monde entier, une certaine forme de résistance s’organise aux Etats-Unis.
Dans les minutes qui ont suivi l’annonce du Président américain, les États démocrates des Etats de New York, Californie et Washington ont annoncé la création d’une « alliance pour le climat » et s’engagent à respecter les engagements de la COP21.
« Cette administration abandonne son rôle de leader et adopte un comportement d’observateur par rapport aux autres pays dans la lutte contre le changement climatique » dénoncent les gouverneurs des trois Etats concernés.
Governors of New York, California, and Washington announce the formation of the « United States Climate Alliance ». pic.twitter.com/KvAAGbP2F6
— Kyle Griffin (@kylegriffin1) 1 juin 2017
« Make America Great Again »
Sur la scène internationale, l’une des réactions les plus remarquées fut sans doute celle du Président français Emmanuel Macron qui s’est exprimé en anglais pour appeler le peuple américain à « Make our planet great again » (« rendre à notre planète sa grandeur »), paraphrasant le slogan « Make America Great Again » souvent lancé par Donald Trump et répété pas plus tard qu’aujourd’hui pour réaffirmer sa décision.
MAKE AMERICA GREAT AGAIN!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 juin 2017
Des risques pour la voiture électrique ?
La fin de l’Accord de Paris risque t-il de freiner le développement de la voiture électrique aux Etats-Unis ? Pas certain car il ne faut pas oublier l’objectif premier de Donald Trump : favoriser l’industrie et la création de nouveaux emplois sur le sol américain. Et alors que Tesla s’apprête à employer des milliers de personnes au sein de sa Gigafactory, difficile d’imaginer le gouvernement aller à l’encontre de cette dynamique, d’autant que les différents Etats américains ont également la main pour favoriser la filière.
A l’échelle fédérale, l’un des risques principaux est de voir disparaitre l’aide de 7.500 $. Une hypothèse peu probable. Encore une fois, le dispositif profite essentiellement à des véhicules produits sur le sol américain. Côté R&D, c’est autre chose… L’agence américaine de l’environnement, l’EPA, qui finance de nombreux projets dont certains liés à la mobilité électrique est dans le viseur de l’administration Trump. Selon la proposition de budget 2018 du président, l’agence, qui emploie aujourd’hui 15.000 personnes, pourrait perdre 31% de ses financements et 3.200 employés l’an prochain….
En parlant de Musk dès la semaine prochaine les options de Tesla pour les modèles S et X seront limitées à seulement deux batteries: 75 kWh et 100 kWh.
INTERNATIONAL
Les 22 sénateurs qui ont exhorté Trump à quitter l’accord de Paris ont touché 10 millions de dollars du lobby pétrolier
Oh un frondeur !
De toute façon, l’ultramobilité prônée par ce monsieur n’est pas viable pour respecter l’accord de Paris.
Finalement une bonne porte de sortie pour lui.
Il faut contourner l’administration fédérale américaine, seule responsable de ce gâchis.
Il faut traiter directement avec chaque état et les entreprises; proposer des délocalisations provisoires de 4ans renouvelable en Europe pour éviter un droit de douane environnemental de 100% pour la production des états qui ne respecteront pas les accords de Paris.
Les Etats Unis d’Amérique vont devenir les Etats Désunis pendant 4ans.
J’espère que l’Europe au contraire saura se montrer unis dans ce combat et que l’Allemagne très dépendante de ses exportions aux USA (ou plutôt DSA comme Disunited States of America) saura rester solidaire.
C’est justement pour l’empêcher de faire n’importe quoi qu’il devrai profiter de sa position de conseiller et rester pour améliorer les choses non ?
Pour l’aide Fédérale de 7500$, elle risque très rapidement de disparaître ! GM et Tesla devrait en bénéficier au Max jusqu’à fin 2018. À partir de 200k ventes il n’y a plus de limite de nb pendant 6mois, puis ça baisse de 50% 6 mois plus tard et encore de 50% encore 6 mois plus tard avant de s’arrêter. Les constructeurs ont donc tout intérêt à vendre le plus de VE possible entre les 200k et pendant l’année qui suit. GM et Tesla devrait atteindre ce chiffre début 2018. Puis Nissan vers fin 2018. Les suivants sont Toyota, Ford et BMW. Connaissant Trump il voudra favoriser uniquement les américains, et il n’aime pas Ford qui produit au Mexique… En suivant cette logique, il lui suffirait d’arrêter ce système de prime au 31/12/2018. GM et Tesla en profiterait suffisamment, Nissan à peine et les autres pas du tout. Maintenant Musk s’en va du conseil et GM n’attend qu’une excuse pour arrêter de commercialiser sa Bolt, alors Trump a le champ libre pour tout arrêter de suite, ce qui pourrait enterrer le lancement de la TM3 et Tesla tout entier avec …
AccorddeParis
LA mlisse du PS les Rg qui tourne sur le périphérique de Paris ,c’est ecologique? RG=PS !!!
une usine Tesla en UE ? (une GF + TM3 ?)
Vous qui achetez des VT, peut être devriez vous vous poser la question : Ford, GM ? Acheter les VT d’autres pays ?
Coca Cola, Tropicana ? il y d’autres marques que les marques US .
Peut être serait il temps de se poser la question de boycotter tout ce qui porte une marque US pour favoriser Europe ou tout autre pays respectant la COP21.
Mais bon, je ne me fais pas d’illusion, à part brailler, pas grand chose ne se passera.
Musk n’aura pas été de grand « conseil » sur ce coup là…