Grâce aux États qui suivent l’exemple de la Californie en interdisant la vente de véhicules thermiques 2035, les trois quarts des voitures en circulation aux États-Unis pourraient être électriques d’ici à 2050.

Un rapport d’Energy Innovation, un think tank spécialisé dans les stratégies énergétique et climatique, souligne l’énorme impact que les 17 États qui suivent déjà les réglementations d’émissions de la Californie pourraient avoir sur l’industrie automobile américaine s’ils suivaient également son exemple en n’autorisant plus que des véhicules à zéro émission à la vente d’ici à 2035. Plus de 239 millions de véhicules entièrement électriques pourraient être alors sur les routes américaines d’ici à 2050 si c’était le cas !

Le rapport note que des États comme la Virginie et le Massachusetts disposent de lois qui les lient automatiquement aux dernières normes de véhicules adoptées en Californie, mais que la plupart des autres États nécessitent d’abord l’approbation d’une agence ou d’un législateur pour que de nouvelles règles soient mises en œuvre.

La loi californienne “Advanced Clean Cars II” II exigera que 35 % de toutes les ventes de voitures neuves soient des véhicules zéro émission pour l’année modèle 2026, avant de passer à 100 % d’ici à 2035. Huit des États qui suivent déjà les règles de la Californie (Maryland, le Massachusetts, le New Jersey, l’État de New York, l’Oregon, le Vermont, la Virginie et l’État de Washington) ont adopté ou prévoient d’adopter aussi l’ACC II. Dans le cas du Colorado, l’adoption sera partielle avec un objectif zéro émission de 82% des ventes d’ici à 2032, mais n’a pas encore décidé de l’année où 100% des ventes devront l’être.

Selon Energy Innovation, augmenter dans de telles proportions le nombre de véhicules électriques sur les routes américaines pourraient diminuer les émissions de dioxyde de carbone de 1,31 milliard de tonnes d’ici à 2050, l’équivalent de 13 centrales au charbon ou de plus de 282 millions de véhicules à essence conduits pendant un an. De plus, cela pourrait conduire à des économies annuelles de 230 $ par ménage, générer 300 000 emplois et éviter 160 000 crises d’asthme ainsi que 5 000 décès d’ici à 2050.

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