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Ils ne représentent que 5% des ventes de véhicules neufs et guère plus de 1% du parc roulant, et pourtant les véhicules hybrides et électriques ont déjà gagné la partie face à l’auto 100% pétrole. Pour une raison que plus personne ne peut désormais ignorer : l’urbanisation croissante du territoire…

La France du XXIème siècle

Lorsque l’automobile de masse est apparue au milieu du siècle dernier, elle était un produit majoritairement conçue pour un usage extra-urbain. Exceptées les très grandes villes, la France de 1950 était une France majoritairement rurale, constituée de petites villes, de villages et de hameaux où l’automobile s’est vite révélée être un mode de transport particulièrement efficace pour répondre aux besoins de l’époque. Ce qui explique entre autre la densité importante de routes secondaires et de chemins ruraux qui irriguent encore aujourd’hui le territoire.

Depuis, la France n’a cessé de s’urbaniser. Désormais, plus de 80% de population française vit sous l’influence d’une ville de plus de 10 000 habitants. L’Île-de-France et ses presque 12 millions d’urbains totalise à elle seule près de 20% des déplacements quotidiens effectués en voiture dans le pays. Et plus de la moitié de la congestion routière quotidienne enregistrée sur le réseau routier français…

Dans cette région plus que toutes les autres, le moteur à pétrole constitue une sorte d’anachronisme qu’il est urgent d’enrayer sous peine de rendre plus irrespirable encore l’air francilien.

Le moteur à pétrole et la métropolisation

En ce début de XXIème siècle, la France continue de s’urbaniser à bon train. Outre l’Île-de-France, désormais, ce sont les métropoles qui concentrent une part toujours plus importante d’habitants à l’intérieur de vastes périmètres plus ou moins urbanisés. Des espaces à l’intérieur desquels, les voitures à pétrole n’ont jamais été autant contestées, que ce soit en terme d’efficacité énergétique que de rejets polluants.

Un constat d’autant plus accablant que des solutions plus efficaces existent depuis quelques années déjà, notamment en matière de réduction d’émissions polluantes. La technologie hybride chère à Toyota en fait évidemment partie. Quant à l’électrique, est-il besoin de rappeler qu’elle fait encore mieux quel que soit l’environnement et les conditions extérieures. Raison pour laquelle le zéro émission constitue désormais l’objectif prioritaire presque chez la majorité des vieux constructeurs automobiles.

Reste un puissant frein : celui de la demande. L’immense majorité des acheteurs de véhicules neufs et plus encore d’occasion n’ayant toujours pas compris que le moteur à pétrole est un truc sans avenir, beaucoup continuent à plébisciter les dernières nouveautés à la mode : crossover diesel, SUV et autres merveilles du genre. Des engins diamétralement opposés aux besoins du quotidien qui hélas continuent d’inonder les écrans et les journaux au point de réussir parfois à obtenir les faveurs de ceux qui à la base n’en voulaient pas. Le monde à l’envers.

L’hybride, une technologie d’avenir

Bien que dépendante du pétrole, l’hybride façon Toyota reste à ce jour une technologie d’avenir dans la mesure où elle répond de façon efficace à un enjeu important de notre époque : la qualité de l’air en ville. Mesures à l’appui, en usage urbain, une Toyota Prius s’apparente davantage à un pur VE qu’à un véhicule thermique non hybride. Raison pour laquelle en ville, les émissions réelles d’une Prius agée de 10 ans restent très inférieures à celles de n’importe quelle thermique non hybride, fût-elle euro6.

Dès lors, pour toutes celles et tous ceux qui n’ont pas la possibilité de recharger facilement un véhicule à domicile et/ou qui font très régulièrement de longs trajets sur autoroute, l’hybride demeure une technologie pertinente à défaut de mieux. Même l’hybride rechargeable, n’est pas toujours souhaitable comparativement à l’hybride classique au regard des cas d’usage précédemment rappelées.

Toyota Yaris hybride - A la conquête des centres urbains

La Toyota Yaris hybride est la voiture hybride la plus populaire en France

Une conduite beaucoup plus en phase avec les contraintes du monde urbain

Si sur le papier rien n’interdit de conduire une voiture hybride ou électrique comme une voiture thermique, à l’usage, les propriétaires de véhicules hybrides ou électriques ont en général une conduite beaucoup plus apaisée que nombre de TDistes. C’est particulièrement vrai en ville où l’anticipation est indispensable pour éviter de recourir inutilement au frein à pied.

Au volant d’un véhicule hybride ou électrique, le conducteur prend conscience du caractère précieux de l’énergie électrique au point de vite se prendre au jeu d’en gaspiller le moins possible en minimisant les phases d’accélération et/ ou de freinage inutiles. Le tout, et c’est le plus important, en mode zéro émission ou presque (cas des véhicules hybrides) pendant que le TDiste pollue partout ou il passe, y compris lorsqu’il est arrêté au feu ou dans les embouteillages !

… et des usages réels

L’autre raison majeure pour laquelle les technologies hybrides et électriques s’avèrent être en réalité très supérieures à l’auto 100% pétrole est directement lié aux usages. Constatant hélas que nombre d’automobilistes continuent de préférer l’auto à pétrole à la marche à pieds ou au vélo y compris pour parcourir de petits trajets moteur froid, dans ces conditions d’usage totalement aberrantes, les technologies hybrides et surtout électriques écrasent littéralement l’auto à pétrole en matière d’impact environnemental.

L’idéal serait bien sûr que les comportements changent vraiment sans attendre tout des technologies. Mais face au manque de volonté et/ou aux circonstances, force est d’admettre que la technologie a finalement plus de chance d’apporter des réponses de manière plus efficace et plus rapide qu’en misant uniquement sur les évolutions de comportement. Un constat qui n’est pas propre à la France même si sur ce sujet, l’inertie constatée à pas mal d’égard comparativement à nos voisins du Nord de l’Europe tourne rarement à notre avantage.

Des véhicules images

Beaucoup d’entreprises l’ont compris, au plan environnemental, l’hybride et l’électrique véhiculent une image beaucoup plus vertueuse et responsable que l’auto à pétrole aussi « high tech » soit-elle.

Même constat chez les urbains qui perçoivent de plus en plus les gains évidents apportés par ces deux technologies pour améliorer la qualité de l’air en ville et éviter les gaspillages inutiles.

Mais avant que cette réalité soit admise par les 40 millions d’automobilistes français, il va falloir s’armer de patience pendant quelques années encore hélas…

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Chez Carré Habitat, l’hybride a la côte parmi les collaborateurs.

Les pollutions oubliées

Terminons ce billet en citant un autre avantage des véhicules hybrides et plus encore électriques comparativement à l’auto à pétrole : la faible production de déchets tout au long de la vie du véhicule. S’agissant de l’électrique, exit l’huile de vidange et le remplaçant des organes mécaniques tel que pompes, échappement, turbo, injecteurs, embrayage, etc…

S’agissant de l’hybride, bien que le moteur à pétrole reste la motorisation principale, l’assistance et les gains apportés par le moteur électrique en usage urbain, participent indirectement à réduire l’usure de certaines pièces mécaniques. On citera une nouvelle fois en exemple, la fiabilité hors norme de mamie Prius qui, en dehors d’une vidange à intervalle régulier et de l’entretien de routine recommandé par le constructeur, est capable d’avaler les kilomètres sans intervention lourde sur la partie mécanique ni sur les trains roulants. Une longévité qui permet d’éviter le remplacement de nombreuses pièces d’usure, réduisant d’autant le volume de déchets générés tout au long de son cycle de vie.