L’organisme suisse TCS vient de publier les résultats de son test de pneus hiver édition 2022. Plusieurs modèles sont à éviter.

La page de l’été étant définitivement tournée, il est temps de penser… aux pneus hiver. Pour faire simple, ceux-ci sont efficaces dès que les températures passent en dessous de 7 °C. Il faut donc les monter au cours de l’automne, d’autant qu’il y a maintenant une date butoir en France avec la loi « Montagne », celle du 1er novembre. Cette loi, qui est entrée en vigueur l’année dernière, crée un embouteillage dans les garages en octobre.

Avec elle, les préfets des départements situés dans un massif montagneux peuvent rendre obligatoire le port ou la détention d’équipements hivernaux des véhicules « afin d’améliorer la sécurité et les conditions de circulation en période hivernale ». Ce qui a donné une sacrée usine à gaz, entre les départements entièrement concernés, ceux touchés en partie… et ceux qui ont refusé la mesure !

Le début des PV en 2022 ?

Face au flou de la situation, d’autant que des départements s’étaient décidés tard, le gouvernement avait décidé de n’appliquer aucune sanction sur l’hiver 2021/2022. Après ce sursis d’un an, il peut donc y avoir des verbalisations à partir du 1er novembre 2022, début de la nouvelle période hivernale pour les pneus (et qui s’étire jusqu’au 31 mars). Mais là encore, c’est incertain… d’autant que le contexte tendu sur le pouvoir d’achat risque de ne pas faciliter la mise en place de la loi !

Selon le décret n° 2020-1264, qui fixe les règles, il faut avoir à minima dans son coffre des dispositifs antidérapants amovibles permettant d’équiper au moins deux roues motrices. Mais le mieux est le port, sur au moins deux roues de chaque essieu, de pneumatiques « hiver ».

Les pneus autorisés sont identifiés par l’un des marquages « M+S », « M.S » ou « M&S » ou par la présence conjointe du marquage du « symbole alpin » et de l’un des marquages « M+S », « M.S » ou « M&S ». Ainsi, à côté des « vrais » pneus hiver, sont autorisés les pneus dits « 4 saisons ».

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Il n’existe toutefois pas de gamme de pneumatiques hiver dédiés aux véhicules électriques ou hybrides. Comme l’expliquait notre journaliste Soufyane Benhammouda l’année dernière, « si les manufacturiers recommencent à développer des gammes de pneus été adaptées à la motricité électrique, les pneus hivers ne peuvent pas en bénéficier pour le moment : leur recette spécifique et les besoins en performances, notamment en adhérence, annihilent toute recherche d’efficience, de silence et de durabilité ».

Attention aux gommes chinoises low cost

Il y a donc une offre semblable à celle des véhicules thermiques. Et pour vous aider à faire un choix, l’organisme suisse TCS propose chaque année un test réputé de gommes hiver. Cette année, le TCS a mis à l’épreuve 33 pneus, dont 16 pneus en taille 185/65 R15 88T, qui peuvent convenir à la Renault Clio ou à la Zoé.

Dans cette taille, le TCS salue les résultats des Continental WinterContact TS870, Goodyear UltraGrip9+, Semperit Speed-Grip5 et Michelin Alpin 6. En revanche, il tire la sonnette d’alarme pour les Imperial Snowdragon HP et Wanli SW611. Ces gommes venues de Chine se sont notamment mal comportées sur le mouillé.

Pour la taille 215/60 R16 99H, qui peut correspondre au Peugeot 3008, le TCS alerte sur le Coopertires WM-SA2+. À l’inverse, les Continental et Michelin ont de nouveau brillé, ainsi que le Dunlop Winter Sport 5.

Votre choix final dépendra de votre budget. Mais c’est un élément important de sécurité. On ne peut que vous conseiller d’opter pour quatre vrais pneus hiver si vous êtes dans une région froide. Et pas seulement deux, ce qui est contre-productif en créant un décalage d’adhérence entre les essieux.

Notre journaliste expliquait par exemple qu’avec des véhicules électriques qui sont souvent des propulsions, il est « inutile d’améliorer la motricité si le train directeur ne peut pas faire son office. À l’inverse, avoir du train avant quand les roues arrière patinent à un intérêt proche du néant ».