Avec la montée en puissance des voitures électriques, les stations-service vont devoir s’adapter. Selon une nouvelle étude, la moitié de leur activité pourrait disparaître d’ici 2035.
L’industrie pétrolière va devoir se transformer avec l’électrification massive de l’automobile. Sur le plan national en France, c’est surtout du côté des stations-service que les principaux bouleversements sont attendus. Dans une nouvelle étude, Colombus Consulting a étudié différents scénarios d’évolution du parc automobile d’ici 2035.
Le nombre de passages qu’enregistrent les stations-service pourrait diminuer de moitié, à hauteur de 48 %. En conséquence, les profits des stations du réseau traditionnel pourraient chuter de 71 %. Sur autoroute, la chute des profits est estimée à 30 % d’ici 2035. Mais avec l’interdiction des moteurs thermiques, cette baisse atteindrait quand même 80 % en 2050.
Les zones rurales plus touchées
Paradoxalement, c’est dans les zones les plus rurales que les difficultés se font déjà sentir et vont s’amplifier le plus rapidement. Un fait toutefois étonnant, puisque c’est dans ces zones que les automobilistes sont le plus dépendants de leur véhicule. Mais ces aires faiblement peuplées subissent le problème des volumes de carburant qu’écoulent les stations.
Le problème ne va faire qu’empirer et toucher aussi les zones urbaines et périurbaines. Celles-ci, concernées par la mise en place des Zones à Faibles Émissions, devraient en effet enregistrer une chute drastique des passages de voitures à moteur thermique.
De fait, ces stations-service doivent déjà prévoir des services nouveaux pour amorcer la transition et ne pas subir de période difficile. Plusieurs solutions sont toutefois à leur portée pour fidéliser une clientèle dont les habitudes évoluent.
Dynamiser les stations-service en danger grâce à la voiture électrique
Ainsi, la première solution pour répondre à cette transition énergétique est de l’accompagner en proposant des sources d’énergies décarbonées. L’installation de bornes de recharge aidera forcément à augmenter le trafic dans les stations.
Parmi les autres possibilités, il y aurait l’adaptation spécifique aux populations ayant un besoin de recharge important. Cela pourrait porter sur des contrats avec des taxis ou des flottes pour l’utilisation des bornes.
Enfin, les propriétaires de stations-service pourraient réfléchir à s’engager dans d’autres formes de mobilité. Elles pourraient par exemple devenir des stations d’autopartage ou de vélos électriques.
« Les services liés à la mobilité électrique deviennent des leviers », confirme Gaël Gautier, consultant énergie pour Columbus Consulting. « De plus en plus d’enseignes s’équipent de bornes de recharge pour fidéliser leur clientèle et attirer de nouveaux consommateurs. »
Les bornes de recharge sauveront aussi les stations sur autoroute
Si les stations autoroutières semblent aujourd’hui moins menacées, elles le seront elles aussi à terme. Les aires de repos reçoivent déjà des bornes de recharge, et ces dernières pourraient grandement aider les stations à survivre.
Le besoin en recharge sera important sur autoroute, où les voitures électriques consomment davantage. Et si cela provoque un grand flux d’automobiles lors des périodes de vacances, il faudra aussi investir pour s’y préparer.
Les autoroutes connaîtront en effet un nombre énorme de passages lors des périodes délicates, comme l’hiver ou l’été. Les pompes à essence sont souvent très prisées lors des départs en vacances. Avec les voitures électriques, la recharge plus longue pourrait provoquer des congestions si le bon nombre adéquat de bornes n’est pas prévu.
En contrepartie, les stations pourraient proposer différents tarifs de recharge pour différents usages. Columbus Consulting propose par exemple une recharge rapide facturée plus cher qu’une recharge lente. En parallèle, cette dernière servirait aussi à faire vivre les stations et le commerce qu’elles abritent, en gardant les gens plus longtemps sur le complexe.
Pour ceux qui ne sont pas forcément pressés, il y a aussi de beaux villages qui possèdent des bornes de recharge 22 kWh, peu onéreuses à l’usage. Le café et les croissants y sont meilleurs et moins chers que sur l’autoroute !
Bref, tout ça pour dire qu’en VE, il suffit d’une prise de courant, et que ces prises peuvent aussi être installées ailleurs que dans des stations service cuve à mazout.
Le concept de station service peut aussi disparaître.
Addendum : pour le quotidien, si le prix du kWh reste inférieur à 30 cts en charge THP, je ne suis évidemment pas contre , mais je doute que l’exploitant rentabilise sa borne… Et toujours pas besoin de station dans ce cas!
Les stations hors autoroutes/nationales sont vouées à disparaître : les particuliers chargeront à domicile pour 13 cts le kWh, et il sera toujours plus rentable d’équiper sa place de stationnement pour quelques centaines d’euros que de payer très cher des charges rapides pour le quotidien.
Et pour ceux qui n’ont pas de place de stationnement privée, les bornes publiques sont une alternative si le réseau continue à se déployer (pas besoin d’une infrastructure « station » dans ce cas, ex: magasins Lidl).
Charger à haute puissance pour le quotidien, au même prix qu’un carburant traditionnel (les bornes THP sont très chères à l’achat), n’aurait aucun intérêt pour l’automobiliste sur le plan économique.
Je ne partage pas l’avis qu’avec une voiture électrique « moderne » les arrêts sont plus fréquents et plus long sur autoroute, car il faut bien intégré le véhicule électrique moderne: un véhicule qui est capable de recharger comme les Hyundai Kia à 800 Volt soit 350kW où comme les Tesla d’aujourd’hui qui recharge déjà à 250 kW et très prochainement plus. Depuis 10 ans les capacités des batteries ont été multipliés par 3. Alors aujourd’hui installé des recharges à 50 kW et même 175kW est complètement idio!
Ionity, Fasned, et Tesla l’on bien compris depuis très longtemps eux! Ses installations pour être rentable et fiable on besoin de pourvoir tenir un minimum de 7 à 10 ans. Il faut donc les calibrer sur un park électrique dans 3 a 5 ans minimum. Le 50 kW c’est de la préhistoire de 2011 avec les premières Leaf. Tesla en 2014 était déjà au double!
Total est complètement à côté de la plaque avec son 175kW les Kia, Hyundai, Mercedes,Audi, Porsche et Tesla savent déjà qu’ils faut éviter les stations Total sur Autoroute.
je ne m’en fait pas pour eux, ils vont s’adapter. et ont les moyens.
de + il restera encore pour longtemps des véhicules pétrole une fois le dernier vendu.
Je pense que Total a déjà bien compris
une station service digne de ce nom doit évidement proposer au moins une ou deux bornes DC car meme rapide le temps à la borne sera bien plus long q’un plein d’essence.Actuellement c’est meme une opportunité a saisir car l’ électromobiliste sera plus tenté par des services annexes que le traditionnel arret rapide « pipi » effectué par les propriètaires de VT.
Les stations service doivent évoluer si elles veulent survivre. En premier, il faut installer des bornes de recharge rapide, et pas à l’autre bout de la station comme on le voit sur la première photo, sans couverture soleil et pluie. Sachant que le temps de recharge est plus long qu’un plein d’essence, il suffit de proposer des services supplémentaires, genre restauration rapide, bars, ordinateurs, télé et jeux, salon de repos et de détente.
Drôle de conseil: …une recharge rapide facturée plus cher qu’une recharge lente. De toute façon aussi une recharge rapide dura plus que 15 minutes, et pour attirer les clients en nombre il est bien plus intelligent de favoriser ceux qui n’encombrent pas la borne pendant 1 heure. Puis : Un « pompiste » pourra désormais aussi agir comme voiturier pour déplacer les voitures chargés sur le parking.
L’autonomie des voitures thermiques a augmenté (moins vite que les voitures électriques depuis 2010) et le prix du mètre carré en zone urbaine a fortement augmenté donc le nombre de station-service à essence a beaucoup diminué à la fois en zone rurale et dans les métropoles.
D’autre part, les VE se rechargent à domicile là où l’on y fait « le plein » il est plus facile d’installer des solutions de recharge en AC en province qu’en zone urbaine très dense : les grosses copropriétés vont mettre tres longtemps à pouvoir s’équiper !
Troisièmement, les autonomies des VE seront d’ici là (5/10/15?ans) fortement augmentées et les stations de recharge en province seraient de ce fait encore moins nombreuses
S’il y a un endroit où la voiture électrique est très pertinente c’est bien en milieu rural.
En général pas de soucis d’accès à la prise. Beaucoup de kilomètres par jour mais sans nécessité de recharge intermédiaire.
Ça permettra d’abaisser le coût de la mobilité.
Il y a déjà depuis un moment bon nombre de stations essence ont disparu.