Regroupant 110 associations locales, 1500 bénévoles et 2800 salariés, l’ADMR 85 amorce le virage de la voiture électrique avec l’acquisition d’une flotte de 30 Nissan Leaf. D’ici à la fin du premier semestre 2017, la flotte de l’association vendéenne pourrait compter jusqu’à 130 véhicules électriques. Avec Laure Racaud, Directrice adjointe de l’ADMR 85, Automobile-Propre revient sur les grandes lignes du projet.
Un impact carbone fort
Pour l’ADMR, tout commence en 2012 ! Parmi d’autres axes stratégiques, l’association vote celui d’améliorer son impact environnemental et enclenche par la suite un premier bilan carbone avec l’ADEME.
Spécialisée dans les services à domicile, l’association réalise énormément de déplacement, parcourant chaque année 11 millions de kilomètres, soit 30 fois la distance terre-lune avec un parc de voitures réalisant majoritairement de courtes distances avec des trajets de l’ordre de 80 à 100 kilomètres par jour largement compatibles avec l’autonomie actuelle des véhicules électriques.
« Notre impact carbone va même au-delà, les estimations de l’ADEME ne comprenant pas les véhicules personnels souvent utilisés par les salariés et bénévole » précise Laure Racaud.
La Citroën C-Zero expérimentée dès 2013
C’est en 2013 que l’ADMR envisage de recourir à l’électrique. A l’époque, l’offre en matière de véhicules électriques est encore maigre et l’association opte pour l’acquisition, début 2014, de strois Citroën C-Zero.
« Ces trois C-Zero répondaient à la plupart de nos tournées » nous explique Laure Racaud « Avec un fort taux d’utilisation, ont été largement rentabilisées avec une économie estimée à 700 euros par an ». Pour l’ADMR, l’intégration de ces premières voitures électriques servaient également à promouvoir la solution auprès des quelques 110 associations adhérentes. « L’idée était aussi de montrer aux salariés que cela fonctionne pour lever progressivement les freins, notamment sur la problématique de la recharge. A l’époque il n’y avait pas de bornes autant qu’en 2016 ».
Accompagnement « zéro » des concessionnaires
« Pour développer notre projet, nous étions seuls et on ne savait pas vers qui se tourner » déplore Laure Racaud qui dénonce un accompagnement « zéro » de la plupart des constructeurs. « Fin 2013, pour l’achat des trois premières Citroën C-Zero, on a du convaincre les concessionnaires de nous les vendre. Idem chez Renault avec la Fluence ».
Une situation qui, deux ans plus tard lors de la commande des 30 voitures supplémentaires, ne s’est pas forcément améliorée. « Une fois encore, les concessionnaires ont essayés de nous décourager… Partenaire historique de notre flotte, Renault nous a bien fait une proposition mais ne s’est pas vraiment intéressé au projet. A l’inverse Nissan a mobilisé une équipe de 4 experts en mobilité électrique pour nous accompagner avec des essais sur site et des mises à disposition de véhicules ».
Un accompagnement qui a permis de rassurer l’ADMR qui a finalement choisi de délaisser les constructeurs nationaux pour s’orienter vers Nissan avec une commande de 30 exemplaires de la berline électrique nippone dont les livraisons ont d’ores et déjà commencé.
Pour l’ADMR, cette flotte qui vient compléter d’autres dispositifs en place comme l’usage du vélo pour les déplacements les plus courts. « Depuis 2012, nous comptons 300 vélos dont une centaine électrique » explique Laure Racaud. Quant aux bénévoles et salariés désireux de passer à l’électrique à titre personnel, l’ADMR 85 travaille également avec Nissan pour proposer une offre préférentielle.
Une flotte 100 % électro-compatible
D’ici à la fin du premier semestre 2017, l’ADMR 85 compte encore agrandir sa flotte avec l’acquisition d’une centaine de véhicules électriques supplémentaires, soit un total de 130 véhicules électriques qui représenteraient plus de la moitié du parc de l’ADMR 85.
Si l’association pourrait encore aller plus loin, la quasi-totalité de sa flotte étant électro-compatible, le changement des mentalités reste un travail long et difficile. « Nous allons accentuer notre communication pour convaincre les plus septiques » explique Laure Racaud qui regrette l’absence d’accompagnement de l’Etat sur cette phase pourtant cruciale à l’adoption massive du VE. « L’ADEME apporte bel et bien son soutien sur toute la phase amont, l’après est bien souvent oublié. Il faut lever les barrières au quotidien. Si les entreprises et les associations étaient mieux accompagnées sur le déploiement et l’accompagnement au changement, l’électrique exploserait ! Prendre les gens par la main et montrer que c’est possible c’est aussi le rôle de l’Etat ! »
http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2017/03/29/Le-centre-de-soins-infirmiers-s-electrise-3049971
ADMR achète maintenant des Zoé.
Il serait intéressant de savoir comment le problème initial a été résolu.
Nota : article trouvé dans la NR édition Deux-Sèvres Sud bien que concernant la Vendée et plus particulièrement la commune de Benet. Cette dernière fait partie de l’aire urbaine de Niort avec de nombreux habitants qui viennent y travailler, évidemment en voiture, faute de TC et sans participer financièrement aux coûts des infrastructures de la Communauté d’Agglomération du Niortais.
Dès qu’on touche à du SAV en volume, les constructeurs de fumante sont moins d’accord de les vendre surtout quand on leur demande un prix remisé flotte pour des VE qui leur pompent de la marge ! Réaction normale de tout le monde. On va chez le seul qui pousse le VE en France de manière réelle : Nissan
On voit aussi que le dossier de location de batterie est un frein probable à la vente : dossier complexe à remplir, procédures longues, engagement juridique complexe => le client va voir chez un fournisseur capable de l’aider à tester réellement et de lui vendre une voiture simplement sans un contrat usine à gaz
Bravo à Nissan et à ADMR
Quand je mets cet article en perspective avec celui-ci, il y a une petite chose qui m’échappe : http://www.avem.fr/actualite-renault-la-roche-sur-yon-une-concession-survoltee-5687.html
Manifestement les deux parlent des concessions Renault de Vendée qui appartiennent toutes au même groupe.
C’est vrai que le pop up Seat n’est pas à sa place… mais je sais qu’il faut bien vivre http://saabre.com/company
A quand un peu de pub pour Tesla, Kia, les VE et pas les marques qui dénigrent plus ou moins le VE?
C »est pas une critique mais un avis constructif…. :)
PS: elle est pénible la Seat fumante !
Oui je les ai vues qui attendaient leur propriétaire au garage Nissan de La Roche sur Yon!
Bravo à l’ADMR Bravo à Nissan avec sa Leaf.
Je ne suis pas surpris du constat! Très difficile de négocier avec Renault pas impossible mais compter au bas mots en 4 et 5 mois pour une offre passable et quand vous passez la commande en mai on vous annonce une livraison fin octobre début novembre pour finir de vous décourager. Je confirme la bonne volonté de Nissan et celle de BMWi vu avec Norauto par exemple et confirme les difficultés majeures avec Renault et je ne parle même pas de WW où c’est franchement tres tres tres compliquer. Je ne parles même pas de PSA.
ADMRable! :-)))
Tout ce chemin parcouru à partir des C-Zero, et contre vents et marées. Qu’une association parvienne à déployer une ténacité collective pour parvenir à « acheter » un VE contre le gré du vendeur, c’est encore plus difficile que de la part d’un individu particulier pour son propre usage privé.
Chapô et bonne route en Leaf. Ce sont des 30kWh?