L’an prochain, BMW sera le 2ème grand constructeur européen après Renault à lancer une nouvelle gamme totalement inédite de véhicule : la gamme BMW « i ».
Un « i » qui n’est pas sans rappeler celui qui s’affiche depuis bientôt 40 ans (!) dernière le numéro à trois chiffres qui caractérise la série et le modèle des BMW à injection d’essence. Mais la comparaison s’arrête là. Car pour le reste, les futurs modèles de la gamme « i » s’annoncent très différents de ceux proposés jusqu’à présent aux aficionados de la marque.
Entièrement conçue autour de la sobriété et de l’efficacité énergétique, la gamme « i » entend bien établir de nouveaux standards dans le petit monde de l’automobile – vraiment – propre.
Exit les pneus ultra larges et les accessoires aérodynamiques qui caractérisent aujourd’hui les modèles hautes performances de la marque. Place à la fibre de carbone et aux structures légères dans le seul et unique but d’améliorer la sobriété des futurs modèles i3 et i8. Pour la citadine i3, BMW annonce une chaîne de traction entièrement électrique. Pour la très sportive i8, c’est l’architecture hybride rechargeable qui semble avoir retenu la préférence des concepteurs.
A ce stade, inutile d’en dire plus sur les performances annoncées de ces 2 futures BMW. Car la vraie question qui continue de hanter les ingénieurs à quelques mois de leur commercialisation est plutôt celle-ci : ces BMW d’un nouveau genre vont-elles rapidement trouver leur public ? Vont-elles réussir à s’imposer face à l’hégémonie du moteur à pétrole ?
Malgré l’urgence écologique actuelle qui plaide en faveur d’alternatives de transport beaucoup plus respectueuses de notre environnement, malgré un contexte économique qui devrait inciter les pays importateurs de pétrole à se désintoxiquer progressivement du précieux fluide, rien n’est moins sûr.
Les mois à venir pourraient même être décisifs pour l’avenir des véhicules électriques. L’incertitude pouvant presque se résumer à cette unique interrogation : l’innovation technologique a t-elle les moyens de l’emporter face à l’irrationalité qui continue de hanter le secteur automobile depuis trop longtemps déjà ?
D’un strict point de vue économique, même à plus de 35 k€, la future BMW i3 s’annonce infiniment plus rationnelle que beaucoup d’autres modèles présents au catalogue BMW et dont certains s’affichent à des prix très supérieurs (…). Son autonomie restera un cran en dessous de ce qu’offre une citadine à essence mais l’agrément et le confort de conduite offert devraient logiquement suffire à compenser ce léger handicap. Quant à l’impact environnemental global de ces futures BMW, il s’annonce d’ores-et-déjà comme très inférieur à celui d’une 116i équipée des toutes dernières évolutions technologiques chères à BMW.
Il ne reste donc plus qu’à croiser les doigts et espérer très fort que ces BMW du XXIème siècle rencontrent très vite le succès qu’elles méritent, y compris auprès des fidèles clients de la marque à l’hélice…
Commentaires
Excusez moi, mais juste un dernier mot.
Sur cet article à propos du dernier Tourer BMW, on retrouve bien une technologie hybride rechargeable avec une indication: "Ces valeurs flatteuses (à propos des 2,5l annoncés) nous confortent dans l'idée qu'à moyen terme la technologie hybride rechargeable apparaît comme la meilleure solution pour cumuler autonomie de grande routière et conduite zéro émission (30 km) en parcours urbain ou périurbain"
http://www.lefigaro.fr/automobile/2012/09/14/03001-20120914ARTFIG00541-bmw-active-tourer-un-monospace-pour-demain.php
http://www.rtl.be/pourlui/article/toyota-prius-plug-in-bon-sang-mais-c-est-bien-sur-140771.htm
En fait même, je parierais même plus sur l'hybride rechargeable, qui permet d'augmenter l'autonomie du véhicule en tout électrique de 2km à 25km et capable de se recharger sur une prise standard en 1h30, à l'image de la Prius Plug-In.
Et tant qu'à faire des prévisions, je dirais même qu'un jour le pétrole se remplacer par l'hydrogène, mais que l'électrique aura toujours sa place et les véhicules seront toujours des hybrides !
Ils mettent en avant le succès de Toyota, qui "a déjà démontré la viabilité de ce modèle en vendant plus de 3,5 millions de véhicules +full-hybrid+ sur un marché qui croît à plus de 30% par an".
Principal atout de cette technologie, son coût décroissant: "la baisse des prix (des véhicules hybrides) sera un vecteur essentiel de leur diffusion", expliquent les deux analystes, alors que les constructeurs doivent répondre à des contraintes environnementales plus strictes et réduire la facture énergétique.
L'Union européenne vise un seuil d'émissions moyennes de 95 grammes de CO2 par kilomètre d'ici 2020 par véhicule, ce qui, outre une réduction de la pollution automobile, permettrait d'économiser "quelque 30 milliards d'euros par an en carburant", soit quelques 340 euros par an pour le propriétaire d'un véhicule neuf.
Aux Etats-Unis, où les grosses cylindrées règnent sans partage, autorités et constructeurs se sont entendus sur de nouvelles normes pour rendre à partir de 2025 les voitures plus économes, avec à la clé une économie de 1,7 milliard de dollars pour les ménages, soit 8.000 dollars par famille sur la durée de vie de leur voiture.
L'électrique à la traîne
Outre la baisse de la consommation de pétrole, cela permettra de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre issues de l'automobile d'ici 2025, selon l'administration américaine.
Même la Chine, marché sur lequel tous les constructeurs lorgnent, s'y est mise avec un objectif de cinq millions de véhicules à "énergies nouvelles" en 2020.
"L'essor de l'hybride va se poursuivre avec une production qui devrait être multipliée par deux entre 2011 et 2018", confirme François Jaumain, du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC).
A cette date, les voitures hybrides ne devraient représenter que 4,3% du marché mondial, mais leur progression serait d'autant plus remarquable que les ventes globales de voitures devraient augmenter de près de 45% d'ici là, avec 108 millions de véhicules contre 74,7 en 2011, selon le cabinet.
Si l'optimisme est de mise pour les véhicules hybrides, il n'en va pas de même pour l'électrique. "Le véhicule électrique risque de rester une niche d'ici 2020 pour des raisons de coûts, d'autonomie et de manque d'infrastructure de recharge", estiment les experts d'Oliver Wyman.
Ils tablent sur une part de marché de l'ordre de 3% en 2020. Plus pessimiste, PwC avance une prévision de 1% en 2018.
Outre les modes de traction, les constructeurs explorent d'autres pistes pour réduire la consommation et les émissions de CO2, comme l'allègement des véhicules. "Les nouveaux matériaux permettent de réduire le poids jusqu'à 70%", expliquent MM. Cornubert et Boilard. Ainsi, la Peugeot 208 pèse jusqu'à 230 kg de moins que la 207.
Mais ces nouveaux matériaux "ne devraient réellement prendre leur réel essor qu'entre 2015 et 2020, le temps de développer des solutions abordables et compatibles avec les exigences de l'automobile en termes de qualité et de fiabilité", soulignent les deux experts.
Vous travaillez pour Esso, pour paniquer/spammer comme ça, à l'arrivée des VE grand public ?
Chacun ses gouts !
Hybrides, VE, du moment que la population commence à prendre conscience qu'il faut évoluer dans sa façon de se déplacer...
Vous devriez au moins essayer un VE.
C'est incroyable comme on y prend goût rapidement ! :)
:-) J'avoue excusez je spamme un peu trop la.
J'avais essayé le petit i-Miev au salon il y a un an et j'avoue beaucoup aimé j'avoue ! J'entendais même le cycliste rouler à côté de moi. Magique :-)
Pendant le "Big Turn On" de Nissan, j'ai eu la Leaf une journée.
C'est vraiment une excellente expérience, et je me vois bien la conduire au quotidien... :)
Mais la petite Zoé nous fait de l’œil, avec ma femme !
Donc on va patienter un petit peu !
Quant à la Prius Plug-in, j'aime vraiment bien le concept. Mais 20km, c'est trop peu en tout électrique : j'habite à la campagne.
Et pour ce qui est de l'hydrogène, il y a toujours des petits couacs : pour créer et compresser l’hydrogène dans le réservoir, ça nécessite beaucoup plus d'électricité que pour recharger simplement un VE. De plus, les stations d'hydrogène sont super rares, alors qu'un VE se recharge à la maison. 3e chose, le prix du véhicule à hydrogène est encore super élevé.
"Le marché des véhicules hybrides va exploser d'ici 2020 pour occuper au moins 10 à 15% du marché" automobile global, prédisent avec optimisme Rémi Cornubert et Marc Boilard, experts au cabinet Oliver Wyman.