Les voitures électriques, même si moins dangereuses que les thermiques en cas d’accidents, créent de nouveaux défis pour les pompiers.

On le sait déjà, en cas d’accident, un véhicule électrique prendra feu bien moins facilement que son équivalent thermique disposant par définition d’un réservoir de plusieurs dizaines de litres de combustible. Mais quand le premier est touché au niveau de sa batterie, ce qui nécessite un très sérieux impact, on peut assister à un phénomène dit d’emballement thermique où un cercle vicieux se forme : pour résumer très grossièrement, la température augmente, ce qui libère de l’énergie, ce qui fait croître la température. De plus, même si une seule cellule peut être touchée, son échauffement peut alors activer celui de ses voisines. Et quand cette mécanique s’enclenche, il est alors très difficile de l’interrompre.

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Ce qui est de plus très vicieux, c’est que ce feu peut couver pendant plusieurs semaines avant de se manifester, comme l’a montré récemment cette Tesla Model S accidentée qui s’est enflammée trois semaines après avoir été mise à la casse à Sacramento.

Arrivés sur place, les pompiers locaux ne sont pas parvenus à l’éteindre de manière durable avec leurs outils classiques durant plus d’une heure et ont dû improviser en creusant un bassin, en le remplissant d’eau puis en tirant l’épave dedans pour baisser en continu la température des composants.

Les constructeurs travaillent activement pour créer des batteries réduisant les risques d’emballement thermique, mais, en attendant, et avec un marché de l’électrique commençant à être imposant, c’est donc aux pompiers qu’il revient de relever le challenge avec des solutions innovantes, aussi rarissimes que soient ces incidents.