Des actionnaires de Tesla s’inquiètent de la capacité d’Elon Musk à superviser Tesla, alors qu’il vient de racheter Twitter. Certains l’encouragent même à déléguer la gestion du réseau social.
Malgré le recul qu’il avait dû prendre après des tweets controversés, Elon Musk est encore très actif dans l’entreprise. D’aucuns s’inquiètent de le voir perdre beaucoup de temps auprès de Twitter, dans une période cruciale pour Tesla.
Le constructeur automobile veut accélérer la production à Berlin et au Texas. De plus, Tesla doit gérer des difficultés en Chine avec le Covid-19.
Ross Gerber, investisseur de Tesla, a rappelé que l’entreprise est toujours « comme une startup » malgré sa valorisation. Selon lui, « elle est plus grosse que d’autres entreprises, sans avoir l’infrastructure de management d’autres entreprises ».
De fait, cette organisation plus fragile que d’autres multinationales laisse craindre des conséquences à l’absence de Musk. « J’ai peur que ce soit une distraction », a même déclaré un gestionnaire de fonds de la marque.
Cette personne, qui a tenu à rester anonyme, occupe une place importante au sein de l’entreprise. Il explique que Musk « jongle avec les chaînes d’approvisionnement, les retards à l’usine et l’expansion de l’usine de batteries. Cela ne s’intègre pas bien du tout. »
Musk doit-il nommer une personne pour diriger Twitter ?
Pour Tesla, il sera difficile de remplacer Elon Musk, dans le cas où il devrait passer plus de temps sur les affaires courantes de Twitter. À ses côtés, à la tête de l’entreprise, on retrouve notamment son frère Kimbal Musk, qui est directeur.
Parmi ses bras droits les plus connus, il y a Andrew Baglino, Martin Viecha et Zachary Kirkhorn. Ils sont respectivement directeur du développement moteur, directeur senior des relations aux investisseurs et directeur financier.
Et bien que Musk compte sur ces quatre personnes, en particulier Kirkhorn, il est toujours à la tête de l’entreprise. Dès lors, faut-il qu’il envisage de déléguer ses fonctions du côté de Twitter ?
C’est ce que pense Robert Pavlik, un actionnaire de Tesla, qui l’encourage à installer un(e) PDG à la tête du réseau social. « Cela semblerait être la chose la plus logique. Il semble qu’il ait les mains pleines avec Tesla et SpaceX. »
De nouveau, Musk se met en porte-à-faux face aux actionnaires, après l’affaire des tweets en 2018. Désormais, il semble que sa volonté d’acquérir Twitter fasse du mal à Tesla.
Lorsqu’il avait exprimé son intérêt pour Twitter, la valeur des actions de Tesla avait chuté de 8 %. Et les effets étaient encore plus nets aujourd’hui après l’officialisation du rachat. Ainsi, l’action du constructeur automobile valait 995,42 dollars à l’ouverture de la bourse ce matin, mais était déjà tombée à 904 dollars (- 9,24 %) deux heures plus tard.
Il va donc devoir vendre pas mal d’actions Tesla pour acheter Twitter.
Ce serait marrant qu’il ne soit plus l’actionnaire principal de Tesla…
C’est problématique en terme de valorisation et c’est problématique en terme d’image. Il va être de moins en moins cool de rouler en Tesla. Une bonne nouvelle pour les concurrents.
Acheter 44 milliards de dollars un machin qui est en déficit depuis 2 ans c’est vraiment du n’importe quoi.
Il y a une très grande cohérence dans la stratégie globale d’Elon Musk, en reprenant Twitter il se donne les moyens techniques et industriels d’un Cloud, ce qui le rend à moyen terme indépendant des grands fournisseurs (Amazon, Google, MicroSoft).
Le côté échange de coms de Twitter n’est que la façade, ce qui est lui est utile c’est la capacité de développer un écosystème informationnel complet, depuis la nuée de satellites aux véhicules terrestres, un apport pour les services à venir.
« Tesla : le rachat de Twitter par Elon Musk inquiète les actionnaires » c’est le moins que l’on puisse dire, sans oublier qu’il fait toujours preuve de rétention sur les données de conduite de ses autos, j’espère très fort que l’Europe mette des gardes fous sur les deux sujets et encadre ce milliardaire problématique à bien des égards.