Renault a lancé un nouveau plan pour faire fondre les coûts industriels par voiture, notamment du côté des électriques.

Pour proposer des véhicules électriques plus abordables, rien n’est laissé au hasard chez Renault. Le constructeur vient d’annoncer “un plan de transformation en profondeur de son système industriel”, une étape de la dernière phase du plan de relance et reconstruction du groupe initié par Luca de Meo.

Renault vise une importante réduction des coûts industriels par véhicule. Cela concerne l’ensemble des modèles, mais avec un objectif encore plus ambitieux sur les électriques. La baisse à l’horizon 2027 doit en effet être “de 30 % sur le véhicule thermique et de 50 % sur le véhicule électrique”. De quoi aider ces dernières à avoir un prix final plus proche des thermiques. L’idée est aussi de raccourcir encore le temps de développement d’une nouvelle voiture, pour le faire descendre à deux ans seulement.

Renault veut ainsi révolutionner la conception et la production de ses voitures grâce à la digitalisation. La marque se base notamment sur son “métaverse industriel”. Avec 12 000 équipements connectés dans le monde, deux millions de datas remontent chaque minute, trois milliards par jour. Le groupe donne en exemple un avantage concret de ce système : en 2023, il lui a permis d’économiser 270 millions d’euros, notamment pour la maintenance prédictive des installations.

La connexion de l’ensemble des postes de travail et, plus largement, de tout l’écosystème (transport, fournisseurs…) doit permettre une réduction de 60 % du délai de livraison des véhicules et de diviser par deux l’empreinte carbone de la fabrication des véhicules.

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La marque veut d’ailleurs réduire ses coûts et son impact environnemental en baissant la note énergétique. Elle va utiliser pour cela l’intelligence artificielle, qui permet de réduire de 20 % la consommation des sites industriels du groupe. Renault veut baisser de 40 % la consommation énergétique d’ici 2025.

L’IA est aussi entrée au service du contrôle qualité et intervient sur la chaine logistique. La “Supply Chain Control Tower”, développée en interne, permet de sécuriser “l’approvisionnement des sites industriels en visualisant en temps réel les positions et les contenus de tous les camions circulants entre les fournisseurs et les usines”. Elle va détecter les risques d’approvisionnement liés à la météo, au trafic… et préconise, en anticipation, les meilleures solutions de sécurisation.

De quoi éviter des interruptions coûteuses. Car le temps c’est de l’argent. Renault a d’ailleurs beaucoup travaillé sur l’accélération du temps d’assemblage des véhicules. La future R5 va marquer un tournant dans l’histoire du constructeur, car un exemplaire sera produit en un temps record, neuf heures environ. Ce sera un des éléments clés pour proposer la voiture à un prix bien plus bas que celui de la Zoé.