Avec l’arrêt des Captur et Mégane à moteur hybride rechargeable, il n’y a plus de voiture plug-in chez Renault ! Fin définitive ? Non, Automobile-Propre vous révèle un changement de stratégie en cours.

Il y a eu du ménage sur le site internet de Renault. Dans la liste des véhicules électriques et hybrides, nous avions déjà remarqué la disparition de la Mégane hybride rechargeable, aussi bien en berline qu’en break. Pour ce modèle, on y voyait plutôt un arrêt en lien avec la fin de carrière du modèle.

Mais ce n’est pas tout. Nous avons ensuite constaté la disparition du Captur hybride rechargeable, qui n’existait déjà plus qu’avec une seule finition (techno). Contacté, Renault nous a confirmé que la version plug-in de son SUV urbain n’est plus disponible à la commande depuis le 1er avril. Lancée en grande pompe en 2020, la motorisation E-Tech plug-in a donc déjà disparu de la gamme Renault !

Le Losange le reconnaît, le PHEV n’est pas une technologie adaptée aux modèles urbains et compacts. C’est une motorisation coûteuse, qui engendre un surcoût difficile à cacher sur des véhicules de cette catégorie. Exemple avec le Captur : en version techno, le TCe 140 ch (avec hybridation légère) était à 28.500 € en mars. La version PHEV coûtait 37.950 €, soit quasiment 10.000 € de plus.

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Surtout, le plug-in a encore eu plus du mal à intéresser une fois le Captur disponible en hybride simple. Une technologie efficace pour faire baisser la consommation moyenne et nettement moins onéreuse. Toujours en version techno, le Captur hybride simple était à 30.900 € le mois dernier. Même si le PHEV pouvait faire une bonne partie des trajets du quotidien en 100 % électrique, il semblait compliqué de faire passer la pilule du surcoût pour les clients.

D’autant que ceux-ci ont aussi de quoi passer à l’étape supérieure chez Renault, le 100 % électrique, avec le lancement de la Mégane électrique, qui annonce 450 km d’autonomie WLTP (voire 470 km en finition optimisée ER).

De quoi parfaitement illustrer le problème du PHEV, coincé entre l’hybride simple, efficace et moins cher, et le tout électrique, plus cher à l’achat mais intéressant à l’usage. D’ailleurs, les ventes de PHEV sont déjà orientées à la baisse en Europe, ce qui a conforté Renault dans l’idée de rapidement stopper les frais.

Du moins à ce niveau de gamme. Car ce n’est pas la mort du rechargeable chez Renault. Le Losange croit toujours en cette technologie. La marque nous a dit son intention de la réserver à des modèles plus haut de gamme et typés performances.

Mi-2021, Renault avait annoncé plancher sur un nouvel ensemble hybride rechargeable de 280 ch, dérivé du nouvel hybride simple de 200 ch inauguré par l’Austral. Ce PHEV aura quatre roues motrices, surement donc avec un moteur électrique en plus à l’arrière. Il sera inauguré en 2024 par le nouveau grand SUV coupé de la marque, un modèle qui coche donc les cases haut de gamme et performances.

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