
Modification de la norme Euro 7 // Aperçu de véhicules // Photographie : Arjun Lama / Unsplash
Les ministres de l’Industrie des 27 États membres de l’Union européenne se sont réunis à Bruxelles ce lundi 25 septembre pour statuer sur la norme Euro 7. Ils ont décidé de ne pas renforcer les normes pour réduire les émissions des voitures. Le texte proposé par la Commission européenne va donc être modifié.
Les États membres invalident le texte de la Commission
Présentée en novembre 2022 par la Commission européenne, la norme Euro 7 avait pour objectif de renforcer les règles pour « réduire la pollution de l’air liée au transport routier ». Très vite, une petite dizaine de pays se sont opposés au texte, dont la France. Selon eux, ce texte risquerait de « freiner les investissements des constructeurs dans les véhicules électriques ». Aujourd’hui, ils ont eu gain de cause.
New rules for road vehicle emissions: @EUCouncil adopts position on Euro 7
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La Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, l’Italie et la France ont réussi à convaincre l’ensemble des 27 ministres réunis à Bruxelles. Plus discrète sur le sujet, l’Allemagne était aussi opposée à ce projet. Difficile de courir plusieurs lièvres à la fois. L’industrie automobile dans son ensemble s’était aussi exprimée pour faire part de sa non approbation.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie français, s’inquiétait notamment que la norme Euro 7 « impose des dépenses sur la voiture thermique alors que les constructeurs doivent déjà dépenser des sommes colossales pour passer au tout électrique ». Rappelons que l’Europe impose aux constructeurs de ne plus vendre de véhicules thermiques neufs à horizon 2035.
Selon certains eurodéputés, la réforme Euro 7 présentée par la Commission européenne pourrait rendre certains modèles thermiques encore plus onéreux. Entre 200 et 2 000 euros de plus par voiture.
Le Conseil européen décide de modifier la norme Euro 7
Le Conseil européen s’oppose donc à la mise en application de la norme Euro 7. Les États membres ont proposé « un certain nombre de modifications », tout en gardant à l’esprit les objectifs en matière d’environnement et de santé. Concrètement, il faut retenir que les ministres ont décidé de « ne pas toucher aux mesures déjà existantes sur les émissions des voitures ». L’idée d’ajouter des normes sur les particules issues de l’abrasion des freins et des pneus va en revanche être sauvée.
À lire aussi Pollution : la norme Euro 7 qualifiée de “marteau piqueur pour casser des noix”Jozef Sikela, le ministre tchèque de l’Industrie, précise que « nous sommes conscients de l’importance de l’industrie automobile, non seulement pour l’Union européenne, mais aussi pour l’industrie tchèque : 10 % du PIB total, plus de 20 % des exportations totales. Nous devons donc être conscients de l’impact qu’une telle réforme pourrait avoir sur nos économies ». Les constructeurs automobiles ont également souligné le « manque de pertinence » du texte présenté par la Commission européenne.

La part des transports dans les émissions de CO2 // Image : Conseil européen
Comment se concentrer sur l’électrification des véhicules, la mise au point de batteries plus performantes et la conversion des usines tout en essayant de produire des véhicules thermiques moins polluants ? Deux sujets qui vont dans le même sens, certes, mais une ambition de la Commission qui risquait d’engendrer « des coûts supplémentaires pour l’industrie et pour les consommateurs ».
Les organisations de défense de l’environnement estiment néanmoins que « la décision est très décevante ». L’ONG Transport & Environment estime que « la modification du texte Euro 7 par le Conseil européen est une gifle pour les citoyens européens. Il sape complètement les efforts déployés pour réduire la pollution toxique des pots d’échappement rejetée dans l’air que nous respirons ». Désormais, les États membres vont devoir s’accorder avec le Parlement européen sur un nouveau texte.
Sage décision.
Et pourtant, je suis un mobile électrique convaincu, un anxieux du réchauffement climatique et un critique du peu d’actions de nos gouvernants pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
Alors pourquoi est ce une sage décision?
Simplement, la voiture électrique doit d’abord concerner la majorité des déplacement, donc des petites distances et en majorité en ville.
Et quelles sont les constructeurs qui investissent le plus dans les petites voitures électriques? Les européens:
Volkswagen ID2, Renault 5, Citroën e-c3, Dacia Spring, etc….
3 de ces voitures seront produites en Europe dans des pays où la production de l’électricité fossile est inférieure à 20%( 75% en Chine).
On ne peut pas demander à ces constructeurs de dépenser des milliards pour une norme Euro7 trop contraignante, et en même temps dépenser des milliards pour produire des petites voitures électriques, produites en Europe, beaucoup plus propres que les productions chinoises et générant moins de marge que les SUV ou berlines chinoises actuelles.
Je regrette une fois de plus qu’Automobile Propre ne se penche pas sur le bilan carbone des productions chinoises vs productions européennes, et leur rentabilisation CO2 dans le temps.
Il y a pourtant de plus en plus d’outils qui démontrent l’importance de produire dans des pays à l’électricité bas carbone. Et ces pays sont majoritairement en Europe. Si vous voulez un coup de main sur ce sujet, je suis à votre disposition.
TRES TRES Bonne décision ! Yapuka voter ;-)
Ainsi, les constats scientifiques des morts prématurés à cause des pollutions dû aux transports seront largement confirmés ;-)
On peut même espérer faire mieux que les près de 240000 en Europe, dont près de 3000 sur Paris !
Comme cela touche principalement les plus pauvres, les enfants et les personnes âgées (moins de retraites à verser)… On s’en tamponne le coquillard !
Les prévisions des derniers rapports du GIEC seront validés ;-)
Que du bonheur quoi !
Allez, respirez à fond, restez zen et portez vous bien quand même ;-))
http://www.automobile-propre.com/la-pollution-de-lair-fait-9-millions-de-victimes-par-an-dans-le-monde/
Comment se concentrer sur l’électrification des véhicules, la mise au point de batteries plus performantes et la conversion des usines tout en essayant de produire des véhicules thermiques moins polluants ?
-> en stoppant le thermique et en redirigeant les fond vers la r&d de l electrification ….
visiblement le bons sens ne vaut rien face au marché que cela réprésente ( quand a la santé c est meme pas dans l équation )
Sérieusement, il y a un tout petit problème : le Conseil européen n’est pas un organe législatif, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne le sont. Manque de pot, vous parlez des ministres des 27 et citez de tweets #EU Council. Comment vous faire confiance quand vous n’êtes pas à même de citer la bonne source? Le Conseil européen, ce sont les chefs d’Etat et de gouvernement, qui ont d’autres chats à fouetter qu’Euro7…
Sage décision
La pollution c’est toujours la faute des autres. Le transport ce n’est “que” 25%, peut-être, mais concentrés dans des couloirs de circulation où se trouve la majeure partie de la population. Les émissions du chauffage ou des centrales thermiques (le peu qui reste), cela va plus loin dans le ciel, c’est du CO2 certes, mais les polluants ne vont pas vraiment dans nos poumons. Ce matin encore, j’allais au boulot en vélo parce qu’il fait beau et pour faire du sport et pour ne pas user le VE ni consommer de l’électricité… Eh bien j’ai bouffé un max de fumée diesel d’un vieux partner ou kangoo qui roulait devant moi. Pas de vent, le sillage reste stationnaire au-dessus de la chaussée. On le respire sur des km même si le véhicule est déjà loin. Il me vole des jours ou des semaines d’espérance de vie. C’est rien?
Ca a du sens. C’est tout. De toute façon les VTs sont condamnés à mourrir quoi qu’en disent certains théoriciens du complot ici même.
Décision relativement cohérente pour une fois. De toutes façons le meilleur moyen de réduire la pollution à l’échappement c’est de passer à l’électrique, point barre.
Continuer à investir dans la dépollution des moteurs thermiques c’est peine perdue. On en arrive à un point où réduire d’avantage les émissions de CO2 se traduit par une augmentation des NOx qui obligent à rajouter de l’urée et transformer le moteur littéralement en usine à gaz. Pour les particules d’abrasion des freins et des pneus ces dispositifs serviront autant pour les thermiques que les électriques, même si pour les freins l’électrique est plus propre encore une fois.
Et pour les pneus c’est évidemment aux équipementiers comme Michelin de bosser dessus. Là dessus, malgré les idées reçues, les électriques ne bouffent pas les pneus tellement plus que les thermiques. J’en suis déjà à 44000 km avec mes Michelin Primacy 4 d’origine sur ma Zoé 135 ch et ils sont usés aux 2/3 à l’avant je dirais. Je les changerai à 55000 km. C’est pas si mal étant donné que je ne les ai pas ménagés. À l’arrière ils sont encore quasi neufs, 10% d’usure je dirais. Je les changerai quand ils seront raides dans quelques années.
Révisions de la norme Norme Euro 7 pour les VL, réservoir de 25 litres pour les essences et 20 litres pour gasoils.
Ils devraient juste supprimer EURO7 et renforcer CAFE avec -9(gCO2/km)/an ca serrait plus util.
Et bien voilà, enfin un peu de bon sens.
Et pour ceux qui pensent que c’est une erreur incroyable et que l’on pouvait sauver des vies par millions, il faut pousser plus l’analyse.
Le renouvellement de parc moyen en Europe c’est environ 10 ans. Et cette durée va s’allonger d’autant que le prix du véhicule va augmenter. Et cette durée va s’allonger d’autant que les VE prennent des parts de marché.
Pour une norme plus sévère entrée en service en 2025, on commencerait à en sentir les effets réels en nombre en … 2035.
Alors que faire la dernière décennie avec un Euro 6d, qui est déjà très exigeant, en y ajoutant les particules (freins, pneu) ça donnera déjà un très bon résultat réel sur la qualité de l’air grâce au renouvellement du parc en cours et pour un coût raisonnable.
Logique.
Ils viennent de prendre en compte le coût économique et social des contraintes voulant être imposées.
Si on impose une contrainte, il y en aura de toute manière dans les 30 ans qui viennent avec la baisse de la production d’énergie, il faut qu’il y ait des contreparties pour qu’elle soit acceptable et acceptée.
Baisser le taux d’émission de CO2 alors qu’on voit apparaitre nettement sur les mesures en zones urbaines les émissions de poussières de frein et revêtements de voiries a de moins en moins de sens.
Et en 2035 il ne restera plus cas pousser la date d’interdiction des VT et le tout sans normes supplémentaires
.les VT deviennent donc encore plus intéressant a produire avec de belles marge.
BRAVO même pas besoin des lobbies, ils connaissent la route les toutous.
C’est assez regrettable, mais je pense qu’en France cela ne changera pas grand chose. Avec le malus de plus en plus sévère, le malus au poids, le coût d’entretient et d’utilisation, les thermiques vont très vite devenir trop cher par rapport aux électriques.
Je suis assez partagé et ne sais pas quoi en penser.
Si cette mesure permet effectivement de se concentrer sur la production des VE, c’est une bonne chose, par contre si c’est pour faire trainer les choses et s’en mettre plein les fouilles, ce sera du foutage de gueule.
L’avenir nous le dira mais vu le précédent du dieselgate, l’histoire nous montre que si l’industrie n’est pas contrainte et dirigée par des normes, elle fait ce qu’elle veut et donc uniquement maximiser les bénéfices au détriment de la communauté.
depuis 25 ans la seule amélioration de rendement CO2/km parcouru sur les VT ça a été la généralisation de l’injection directe qui permet de travailler plus finement le rapport stœchiométrique :
quand la demande de puissance est faible on laisse le moteur tourner ‘pauvre’, il mange moins de carburant et produit moins de CO2,
quand la demande de puissance est plus importante le moteur tourne plus ‘riche’, pour éviter de provoquer des surchauffes autour de la chambre de combustion.
Les turbo à géométrie variable ça va avec et c’est la même logique : on réduit la pression d’alimentation quand le moteur tourne pauvre, donc la turbine consomme moins d’énergie.
Le rendement CO2 des moteurs à combustion interne est arrivé à un plafond de verre avec cette techno qui commence maintenant à dater : il n’y a semble t’il pas grand chose à attendre de mieux…
L’autre coté de la pièce avec l’injection directe c’est que en phase de combustion ‘pauvre’ il y’a plus décommission de particules fines et NOx qui sont toxiques.
EURO5/6/7 n’ont travaillé que sur les émissions particules fine + NOx des motorisations à injection directe
FAP, AdBlue, (…) pour tenter de les rapprocher de ce qui sortait des moteurs à injection indirecte essence d’il y’a 20 ans.
Mais vu l’augmentation de poids et l’aero de plus en plus pourrie depuis la deferlante SUV depuis 15 ans, les gains CO2 de l’injection directe sont largement bouffés.
bref, VT comme VE la clé sera d’en revenir à des autos moins lourdes et à l’aéro soignée.
pourquoi pas de façon plus directive : définir des plafonds PV/Cx/sCx par catégorie, 4-5 places et 6-7 places.
cette logique aurait du sens aussi bien en VT qu’en VE.
Les Lobbyistes bruxellois ont bien travaillé
Voilà que les constructeurs ont maintenant la voie libre pour continuer de pousser des VT jusqu’en 2035 et s’en mettre un max dans les poches avec de la technologie rentabilisée. Si au moins il y avait eu un compromis, du style, “ok pour ne pas durcir le seuil des émissions actuelles, mais en contrepartie on passe au tout électrique en 2033 au lieu de 2035”. Mais non, rien. Alors cet argument de leur laisser du lest pour investir dans le VE c’est pour moi une belle excuse fallacieuse.