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Le projet de norme Euro 7 a été très critiqué lors de son étude par la commission Environnement du Parlement européen.
La norme Euro 7 cumule les critiques à son encontre. Cette norme doit à nouveau baisser les limites à ne pas dépasser pour divers rejets polluants sur les modèles thermiques, des limites qui devront être respectées dans toutes les situations de conduite, même les plus extrêmes.
La proposition de texte présentée par la Commission Européenne a d’abord fait réagir les constructeurs, puis ce sont carrément huit Etats membres, dont la France, qui se sont publiquement opposés au projet.
Le texte vient d’être étudié par les députés en commission Environnement du Parlement européen. Et là encore, les critiques l’emportent. A commencer par la voix d’Alexandr Vondra, eurodéputé tchèque et rapporteur du règlement Euro 7 pour la commission.
Comme le rapportent nos confrères d’Autoactu, il a relevé trois risques : des difficultés techniques, un impact sur les ventes de voitures neuves et un détournement des investissements. Notre ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait déjà mis en avant cet argument, s’inquiétant que la norme Euro 7 impose des dépenses sur la voiture thermique alors que les constructeurs doivent déjà dépenser des sommes colossales pour passer au tout électrique, un tout électrique imposé par l’Europe pour 2035 !
Selon Alexandr Vondra, le texte aura des gains faibles pour les thermiques, pour lui c’est comme utiliser « un marteau piqueur pour casser des noix ». Dans son rapport, il demande donc un allongement des délais de transition et plaide pour des objectifs réalisables qui soient cohérents et proportionnels aux investissements demandés pour se conformer aux normes en matière de CO2.
Il a été soutenu par Pascal Canfin, eurodéputé français, président de la commission et membre du groupe politique Renew. Au nom de ce groupe, l’espagnole Susana Solis Pérez a déclaré : La ligne rouge doit être de ne pas ajouter des coûts à ce secteur à qui on a fixé des objectifs très clairs : la transition vers l’électrique et la décarbonation du transport lourd ».
Elle s’inquiète d’une norme qui rend les petits modèles encore plus onéreux, ce qui favorisait le maintien en circulation de vieux modèles bien plus polluants. Les eurodéputés se sont d’ailleurs opposés sur le surcoût engendré par la règlementation Euro 7. Pendant que certains avancent un chiffre modeste de 200 € par voiture, d’autres évoquent 2000 €. Pour Bas Eickhout, des Verts, « les lobbyistes disent n’importe quoi ».
Selon un décompte d’Autoactu, une majorité des membres de la commission s’est montrée défavorable au texte. Celui-ci a été soutenu par les sociaux-démocrates et les Verts. La Danoise Christel Schaldemose (S&D) pense d’ailleurs que le texte ne va pas assez loin et qu’il faut l’améliorer.
Un vote de la commission doit avoir lieu en septembre.
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