Peugeot a présenté son prototype 9X8, qui marquera le retour de la marque en endurance et aux 24 Heures du Mans. La marque reviendra à Monza cet été et sera aux 24 Heures du Mans en 2023.

La fiche technique du prototype n’a pas évolué par rapport au concept, mais on a découvert la livrée définitive. De plus, Peugeot Sport a pu officialiser les débuts en compétition de la 9X8.

Ils se feront lors des 6 Heures de Monza, quatrième manche du Championnat du monde d’endurance 2022. Plus de dix ans après son départ de l’endurance, le Lion va de nouveau rugir sur la scène mondiale du sport automobile.

La 9X8 aura donc plusieurs galops d’essai cette année, avant une saison complète l’année prochaine. Elle n’affrontera que Toyota, Alpine et Glickenhaus cette année.

En 2023 en revanche, année du centenaire des 24 Heures du Mans, Peugeot aura fort à faire face à une dizaine de constructeurs. Aux marques citées ci-dessus s’ajouteront en effet Acura, BMW, Cadillac, Ferrari et Porsche. En 2024, Alpine reviendra avec un prototype fait maison, tandis que Lamborghini se joindra à la fête.

Un travail entièrement « made in Peugeot Sport »

Et comme Alpine en 2024, Peugeot a tenu à faire une 9X8 entièrement conçue dans ses usines et ateliers. C’est ce qu’a expliqué Jean-Marc Finot, directeur de Peugeot Sport.

« On voulait faire une voiture totalement conçue par Peugeot, la carrosserie, le moteur, l’électrification et les logiciels. Pour nous, c’est un laboratoire », confirme l’ingénieur. « C’était intéressant pour nous de travailler avec TotalEnergies, on a développé la batterie, un nouveau carburant et une nouvelle version du moteur pour être en avance sur les émissions de CO2. »

Jean-Marc Finot révèle que depuis la présentation du concept, la 9X8 a fait 25 journées d’essais. Au total, elle a avalé 10 000 kilomètres d’asphalte, notamment pour valider le concept sans aileron arrière.

« Défier les normes » en piste comme sur route

Ce dernier est d’ailleurs la plus grande surprise et la plus grande innovation sur cette 9X8. Linda Jackson, PDG de Peugeot, confirme que la marque voulait mettre en avant son côté innovant. Ainsi, cela lui a permis de mettre en parallèle le programme sportif et la gamme commerciale de la marque.

« Il y a beaucoup d’attentes, et nous devons être performants en piste. La pression est assez haute », a déclaré Jackson. « On parle de l’excitation, et il y en a beaucoup pour nous. »

« Mais on doit marier le programme sportif avec ce qui se passe pour la marque, les deux doivent se rejoindre. Et c’est une manière de montrer les technologies et les capacités d’ingénierie de l’équipe Peugeot. Pour moi, c’est important, car ça montre l’inventivité de Peugeot. »

À lire aussi Porsche Mission R : une électrique taillée pour la course

« Nous avons toujours voulu défier les choses conventionnelles. Il y a 11 mois, les gens nous ont dit “pas d’aileron arrière ? Ça ne fonctionnera pas”. Et nous voilà 11 mois plus tard, sans aileron arrière. »

« C’était le parfait exemple de comment être révolutionnaire et défier les normes. Car les normes pour les ailerons arrière étaient là depuis plus de 60 ans, donc c’est un grand défi. Et c’est très important de pousser l’inventivité. »

Un prototype très proche du concept de 2021

Comme annoncé il y a un an, la Peugeot 9X8 embarque un V6 à l’arrière et un moteur électrique sur le train avant. Mais par rapport au concept, il a fallu changer des pièces pour l’homologuer selon le règlement Hypercar.

Les phares ont légèrement changé, mais ils respectent la signature lumineuse de Peugeot. C’était là encore une demande cruciale du constructeur, afin de rejoindre la route et la piste.

Il y a plus de détails aérodynamiques que sur le concept, pour améliorer la performance au fil des séances d’essais. La voiture a reçu des ailettes, mais conserve son absence d’aileron. Enfin, Peugeot a travaillé sur les séparations des pièces de carrosserie, dans le but d’optimiser de possibles changements de pièces.