Se préparant à affronter la concurrence sur le segment des citadines hybrides, Toyota revoit en profondeur son modèle star. Plus puissante, plus économe et construite sur une plateforme inédite, la nouvelle Toyota Yaris hybride compte bien rester la reine de sa catégorie. Elle entamera sa commercialisation à compter de mi-2020.
Un design plus en rondeur
Reprenant la configuration bi-ton de l’ancien modèle, la nouvelle Yaris arbore un design plus en rondeur et hérite en partie des éléments esthétiques étrennés sur d’autres modèles de la gamme. Marquée par une grande calandre sur laquelle trône le logo du constructeur, la face avant se caractérise par un capot rallongé pour un rendu plus dynamique. Les optiques semblent directement inspirées du Toyota C-HR, s’étendant jusqu’aux roues à l’avant et prenant une forme en boomerang à l’arrière.
A noter que les marquages spécifiques à la version hybride sont identiques à la version précédente. Caractéristique des modèles hybrides de la marque, le logo bleuté est complété par trois marques « hybrid ». Les deux premières sont situées de chaque côté des ailes avant tandis que la dernière prend place au niveau du coffre, à l’arrière droit.
Du côté des dimensions, le constructeur va à l’inverse de la tendance. Alors que la plupart des nouveaux modèles ont tendance à prendre de la longueur, la nouvelle Yaris affiche 5 mm de moins que sa devancière, soit une longueur hors tout de 3,945 m. Elle prend toutefois 5 centimètres en largeur. La hauteur est également abaissée de 4 cm sans pour autant diminuer la garde au toit, la perte étant compensée par la baisse du niveau des assises rendue possible par la nouvelle plateforme.
Au niveau du coffre, pas de données chiffrées mais un espace qui semble identique voire supérieur au modèle actuel.
Dimensions extérieures (mm) | Yaris III | Yaris IV | Différence |
Longueur hors tout | 3 945 | 3 940 | -5 |
Largeur hors tout | 1 695 | 1 745 | 50 |
Hauteur hors tout | 1 510 | 1 470 | -40 |
Empattement | 2 510 | 2 560 | 50 |
Voies | 1 472 | 1 529 | 57 |

A l’intérieur, la nouvelle Yaris hybride cherche à monter en qualité perçue avec un nouveau poste de conduite construit autour de trois sources d’affichage. Constituée d’un affichage multifonction encadré par deux cadrans numériques, l’instrumentation est complétée par un écran tactile. Installé au centre de la planche de bord, en position beaucoup plus haute que la génération précédente, celui-ci s’agrandit et s’étend de 7 à 8 pouces selon le niveau de finitions choisi.
Aidant le conducteur à rester concentré sur la route, un dispositif d’affichage tête haute complète le tout. Projeté sur le pare-brise, celui-ci affiche des informations aussi variées que les alertes liées à la conduite, les instructions de navigation ou les limitations grâce au dispositif de lecture des panneaux de signalisation.

Une plateforme inédite
La nouvelle Yaris marque également l’élargissement de l’architecture TNGA, au centre de l’ensemble des nouveaux modèles du groupe. Venant compléter la GA-C inaugurée sur Prius, Corolla et C-HR et la GA-K, dédiée aux nouvelles versions de la Camry et du RAV4, la GA-B est introduite pour la première fois sur cette quatrième génération de la Yaris.
Spécifiquement conçue pour les véhicules citadins, la GA-B bénéficie d’une rigidité accrue et d’une assise beaucoup plus basse (6 cm de moins par rapport à la Yaris 3). En termes de sensations, le constructeur promet une conduite à la fois plus plaisante et plus dynamique. Plus bas, le centre de gravité diminue d’environ 15 mm afin d’améliorer les caractéristiques d’inertie du modèle.
Puissance en hausse, consommation en baisse
Intégrée sur la troisième génération du modèle et commercialisée en Europe depuis 2012, la technologie hybride constitue un élément central de cette nouvelle mouture. Selon le constructeur, elle devrait représenter 80 % du mix de ventes du modèle à l’échelle européenne, soit 20 points de mieux que le modèle actuel.
Toyota a particulièrement soigné les évolutions apportées sur son bloc essence-électrique. Côté thermique, on retrouve un nouveau moteur 1,5 l essence. Directement dérivé du 2.0 l inauguré sur la nouvelle Corolla, celui-ci développe jusqu’à 120 Nm de couple et 91 chevaux de puissance (67 kW), soit 16 chevaux de plus que la version précédente. Le moteur électrique gagne également en puissance. Développant jusqu’à 80 chevaux (59 kW), il affiche 19 chevaux de plus que la génération actuelle. De quoi augmenter la vitesse de pointe en mode 100 % électrique. Selon la marque, celle-ci dépasse désormais les 120 km/h.
Si la puissance cumulée des deux motorisations n’est pas officiellement communiquée, le constructeur annonce une augmentation de l’ordre de 15 %. L’actuelle Yaris hybride développant jusqu’à 100 chevaux, on peut donc tabler sur quelque chose de l’ordre de 115 chevaux pour la nouvelle version.
Yaris hybride 3 | Yaris hybride 4 | |
Moteur thermique | 75 ch – 55 kW | 91 ch – 67 kW |
Moteur électrique | 61 ch – 44 kW | 80 ch – 59 kW |
Puissance cumulée | 100 ch | + 15 % (115 ch environ) |
Autre évolution, celle de la batterie. Toujours intégrée sous les sièges arrière pour ne pas empiéter sur l’habitabilité du coffre, celle-ci passe d’une technologie Ni-Mh a du lithium-ion. Selon les ingénieurs nippons rencontrés sur place, cette transition s’explique surtout par la montée en puissance du nouveau moteur. 27 % plus léger que son prédécesseur, ce nouveau pack batteries est ainsi en mesure de délivrer plus de puissance. En revanche, sa capacité énergétique reste identique à celle du modèle précédent.
Sur la partie consommation, Toyota ne communique pas non plus de chiffres officiels mais promet une diminution de l’ordre de 20 % par rapport au modèle actuel, homologué à 4,8 l en cycle WLTP.
De nombreux équipements supplémentaires
Annoncée comme la « citadine la plus sûre au monde » par le constructeur, la petite nippone hérite d’une partie des équipements proposés sur les modèles de segment supérieur. De série, on retrouve notamment le régulateur adaptatif et l’assistant de trajectoire.
En matière de sécurité des occupants, Toyota vise l’excellence et intègre à son modèle un airbag central inédit. S’activant en cas de choc latéral, celui-ci serait une première sur le segment.
Les équipements de confort ne sont pas oubliés. Outre un nouveau dispositif de charge sans fil pour les appareils mobiles, la citadine reçoit également un système audio JBL.
A compter de mi-2020
Au risque de cannibaliser les ventes du modèle actuel, Toyota a choisi de présenter très en amont la nouvelle génération de sa citadine star qui n’arrivera en concessions que mi-2020.
Sur le segment des citadines hybrides, la marque ne sera bientôt plus seule puisqu’elle livrera bataille avec deux opposantes de taille : la Honda Jazz et la Renault Clio hybrides. Toutes deux sont aussi attendues pour 2020. La marque nippone pourra toutefois compter sur deux gros arguments pour faire la différence : son savoir-faire dans le domaine de l’hybride, technologie qu’elle maîtrise depuis plus de 20 ans, et l’appellation « made in France » de sa petite Yaris, assemblée à Valenciennes (Nord).
Légère et peut-être même silencieuse et confortable. Mériterait une version break pour le côté utilitaire… qui en déciderait plus d’un !
1- Ils ont copié le design de l’avant de la 208??? 2- on attend toujours la version électrique. ça serait génial sur ce segment.
Ok pour le progrès avec la batterie lithium , dommage que Toyota ne soit toujours capable de la faire en rechargeable ou en vrai électrique
Moi ce que je n’arrive pas à comprendre c’est que l’on soit encore à 4,8l/100 (WLTP qui se veut proche de la vraie vie… et que l’on retrouve sur Spritmonitor pour ce véhicule) pour une citadine hybride alors que j’avais une Fiesta qui faisait 4l/100 (OK plus légère, moins d’équipements, …) mais c’était il y a 25 ans ! on nous promettait alors des voitures à moins de 3l/100…
J’avais la moitié de la puissance mais je pouvais déjà rouler aux limites autorisées et l’entretien coûtait 4 fois moins cher (OK pas chez le garage du constructeur… mais c’était facile pour tout mécano).
Le but d’une voiture n’étant pas d’avoir un accident (pour tester ses sécurités)… tout c’était très bien passé, il suffit d’être prudent et de faire attention aux autres plutôt que de compter sur le freinage automatique alors qu’on consulte son smartphone ou qu’on reste dans la voie alors que l’on s’endort au volant.
Il n’y a pas le prix dans l’article mais si on est à 21500 Euros comme avant… ça fait cher la citadine qui a besoin de son plein d’essence régulier pour charger la batterie sans la brancher :-(
Bye bye Toyota… 20 ans d’avance il y a 20 ans… allez disons 10 ans d’avance… et maintenant 10 ans de retard.
Ah, elle a déjà une meilleure tête que la précédente! Elle va mieux se vendre je pense. J’ai toujours eu horreur du fameux « design en X » des constructeurs japonais. Souvent les constructeurs négligent l’esthétique quand il s’agit de véhicules hybrides ou électriques alors que ça fait une grosse différence pour les acheteurs lambda. En clair pour passer à l’hybride ou l’électrique il faut vraiment le vouloir alors qu’on sait très bien mettre en valeur les grosses cylindrées polluantes. On peut obtenir des coefficients Cx acceptables sans avoir besoin de lignes torturées bizarres qui font fuir bon nombre de clients potentiels. Tout n’est pas toujours rationnel à 100% dans l’achat d’une voiture. Le facteur coup de cœur n’est pas à négliger. Si on veut vraiment promouvoir les véhicules moins polluants il faut aussi les rendre plus attractifs.
L’hybride à fait son temps, Toyota était en avance il y a 20ans et aujourd’hui à la traîne volontairement en Europe pour des raisons commerciales et de bénéfices tant qu’ils suivent le WLTP sans malus.
Toyota commercialise en ce moment même pourtant le CHR 100% électrique en Chine. Et l’Europe ?
Aïe ! sCX stable ou en légère hausse. pas terrible pour diminuer la conso – peut mieux faire
Poids probablement en baisse (remplacer nimh par li-on = bien moins de kg ) donc conso en ville en baisse.
moteur revu pour nettement moins consommer : -20% en WLTP d’annoncé ? il était temps
Rappel : nombre de personnes n’ont pas accès à une prise électrique dans leur immeuble, Et ce n’est pas demain la veille que cela va changer ! Donc le HSD reste indispensable sauf à mettre en place les même Loi qu’en Norvège qui permettraient à toute personne de posséder un VE quelque soit son habitation et son équipement en prise élec sur son parking
Pas demain la veille !
Voila. C’est avec ce type de véhicule que la transition peut se faire en douceur. Du style, pas de surenchère SUVesque, un poids et volume contenu, et surtout la promesse d’économie réelle à l’achat et la pompe, ce qui parlera à coup sur au quidam, qui ne veut pas entendre parler de prise électrique.
Pour 80% des automobilistes lambda pour qui un Hy est encore un ovni (je ne parle même pas d’un VE…), ce véhicule arrive à point nommé au milieu des tout nouveaux tout beaux SUV phev germaniques et chères, et fait maintenant le lien raisonnable vers une future mobilité électrique. Je ne parle pas de nous qui sommes déjà éduqué et pour qui ce véhicule n’est qu’une enième copie de la prius 1… Mais du quidam, hein. Celui qui a 3 trains de retard, mais qui au final représente les masses.
Toyota pouvait pas bosser sur une Yaris 100% électrique depuis le temps ?
Il va user l’hybride jusqu’à la corde même si il l’améliore tout le temps, et que cette Yaris Hyb 4 promet en conso urbaine et moyenne…