Après huit ans de carrière, la Nissan Note de deuxième génération prend sa retraite et laisse sa place à une nouvelle mouture qui restera malheureusement réservée au seul marché nippon. 

Apparue en 2005 pour la première fois, la Nissan Note a surfé sur le segment des monospaces citadins. Sept ans plus tard, la seconde génération n’a pas abandonné sa formule, à une époque où la demande en crossover commençait à bouillir. Le Juke a eu raison du succès commercial de la citadine, qui a toutefois survécu au Japon grâce à sa technologie e-Power.

L’héritage stylistique du Nissan Ariya

Nissan entre désormais dans les rangs et ne répétera pas sa précédente stratégie, laissant la Honda Jazz e:HEV seule dans son monde. La nouvelle Nissan Note adopte désormais une silhouette de citadine plus traditionnelle. Une forme qui lui permet de combler le vide dans la gamme japonaise, où trône la Nissan March (notre Nissan Micra) K13 depuis… 2010 !

D’une longueur de 4,04 mètres, elle se place directement en face de la Renault Clio, la Honda Jazz ou la Ford Fiesta. Reprenant tous les codes stylistiques inaugurés par le Nissan Ariya, la nouvelle Note conserve son catalogue de personnalisation bien japonais, avec notamment un nuancier de 13 couleurs, dont le vert olive ou le rose Opera Move (aussi disponible en bitons).

Le plein de technologie à bord

L’évolution est tout aussi sensible à l’intérieur avec des formes plus modernes. Il se distingue par l’apparition de deux grands écrans, l’un derrière le volant dédié à l’instrumentation et l’autre embarquant tout le système d’infodivertissement. Ce dernier offrira aussi l’accès à Apple CarPlay et Android Auto. La dotation technologique reprend les dernières innovations de la marque en la matière avec la caméra à 360° et le système ProPilot couplé au Navi-Link : la voiture est alors capable de décélérer en toute autonomie avant un virage ou un rond-point et de limiter la vitesse selon les panneaux lus sur la route.

Des gains en consommation très mesurés

La Nissan Note délaisse ses mécaniques thermiques au profit de la seule motorisation e-Power. Sur le principe, la technologie n’évolue pas : seul le moteur électrique est connecté aux roues, alors que le bloc thermique ne fait office que de générateur. Le moteur électrique EM57 laisse sa place à l’unité EM47 de 116 ch pour 280 Nm (contre les 109 ch et 254 Nm de l’ancien moteur hérité de la première génération de Nissan Leaf).

Nissan indique que le bloc HR12DE 1,2 litre est passé de 79 ch à 82 ch, pour un couple inchangé de 103 Nm. Mais au regard de la configuration mécanique, la puissance n’a ici aucune importance. En revanche, les courbes de puissances et les nouveaux régimes de rotation devraient lui permettre d’être plus efficient : sur la base d’homologation JC08, la consommation moyenne s’établit entre 2,61 l/100 km et 2,87 l/100 km. Soit un léger gain par rapport à la précédente valeur de 2,94 l/100 km, qui toutefois gravitait autour des 5,0 l/100 km lors de notre essai sur ses terres natales.

Une inédite version e-Power à transmission intégrale

La citadine inaugure aussi la version e-Power 4WD à transmission intégrale. Lancée le mois prochain, celle-ci disposera d’un second moteur de 50 kW (67 ch) sur le train arrière. Cette version s’équipera alors d’office de tout le nécessaire pour affronter l’hiver et la neige, avec des rétroviseurs dégivrants ainsi que des sièges et un volant chauffant. Et contrairement à ce que certains sites affirment, la Nissan Note ne se déclinera pas en version tout électrique, que ce soit avec deux ou quatre roues motrices.

La Nissan Note e-Power de nouvelle génération ne quittera pas le pays du Soleil levant, où elle est proposée à partir de 2,029 millions de yens, soit près de 16 300 €. En revanche, sa technologie pourrait franchir les frontières et équiper la prochaine Nissan Micra, qui entrera dans la stratégie d’électrification de la marque en Europe. Aussi, la nouvelle version à transmission intégrale laisserait-elle présager l’arrivée d’une version similaire sur le prochain Nissan Qashqai ?