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Un crossover urbain au style original, parfait pour la ville au quotidien. Mais que vaut le Nissan Juke Hybrid sur longs parcours autoroutiers ? C’est parti pour notre essai de 1 000 km, entre trajets de tous les jours à 50 et départ en week-end à 130.
Le Nissan Juke Hybrid peut-il répondre à tous les besoins routiers ? Compact, mais suffisant pour une petite famille, le crossover s’annonce plus polyvalent qu’il n’y paraît. L’occasion de prendre la route pour, entre autres, un aller-retour Paris-Deauville. Notre retour sur le confort routier, les performances hybrides, et les consommations du nouveau Juke Hybrid au quotidien et après 1 000 km.
Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas encore familiers avec le crossover japonais, petit tour du propriétaire. Le Nissan Juke Hybrid reprend l’allure et la silhouette de son aîné, en moins « torturé ». Car il faut bien l’avouer, le Juke premier du nom était pour le moins… clivant. Design très « manga » façon Toyota C-HR, lecture visuelle sur plusieurs niveaux, projecteurs pointus en haut et circulaires en bas, allure mi-rondouillette mi-haut perchée : c’était original. De son côté, le Juke II est nettement plus consensuel. Forcément, puisqu’il reprend le style du grand frère Nissan Qashqai de troisième génération. Une face avant plus moderne et moins saillante, avec de fines signatures lumineuses LED en partie haute. C’est moins chargé, plus raffiné. De même, la partie arrière s’assagit avec des projecteurs horizontaux là aussi plus conventionnels.
Notre Nissan Juke Hybrid est donc plus en phase avec la tendance des crossovers urbains qui ont leur petit caractère. Le tout, dans un format toujours adapté à la ville au quotidien. Ses dimensions : 4,21 m de long, pour 1,80 m de large, et 1,59 m de haut. L’empattement s’établit à 2,63 m, et le tout pèse quelque 1 335 kg dans cette version hybride. Notre modèle d’essai dans sa finition N-Connecta (deuxième niveau après l’entrée Acenta, et juste avant l’intermédiaire Tekna) s’habille d’une livrée Jaune Tonic. Enfin, le crossover repose sur des jantes alliage de 17 pouces. Ce Juke II Hybrid profite en tout cas d’une belle conception, des assemblages aux finitions. Et bien sûr, dire que notre crossover jaune pétard ne passait pas inaperçu serait un euphémisme. Un effet bi-ton avec le toit noir aurait peut-être calmé le jeu, mais c’est avant tout une affaire de goût !
À bord, notre Nissan Juke Hybrid en finition N-Connecta fait relativement simple, tout en conservant l’essentiel. On a donc un régulateur de vitesse, mais pas adaptatif en l’absence de la conduite assistée Propilot. Radars de stationnement et caméra de recul sont bien de la partie, mais pas de palettes au volant. Le mobilier est familier et des plus fonctionnels. Sous l’écran les commandes en accès direct (boutons physiques) sont au programme, pour le multimédia et la climatisation. Si l’ambiance noire n’est pas des plus joyeuses, on se console avec le revêtement « moelleux » et qualitatif de la planche de bord. S’ajoutent à cela un duo d’écrans de 12,3 pouces chacun, des ports USB (A et C), Apple CarPlay / Android Auto sans-fil, ou encore la recharge par induction. Côté technologie, le minimum vital (pour notre confort en 2025 du moins) est là.
Une dotation techno qui convient à nos longs parcours autoroutiers tout en profitant des fonctions high-tech en mains-libres. Le Nissan Juke Hybrid n’est pas en reste côté confort. La sellerie mixte en tissu et TEP se révèle assez confortable et « légère » au quotidien. Accueillante, plutôt typée confort que dynamique avec son maintien latéral peu marqué. Si le dessin est sympa, on aurait tout de même préféré des appuie-têtes réglables plutôt qu’intégrés pour le conducteur et son passager. À l’arrière, dossiers et assises sont accueillants, en plus des trois appuie-têtes réglables. L’occupant du milieu reste moins bien loti, notamment avec le dossier bombé qui n’est pas des plus confortables. Notons également un sentiment d’occlusion ambiante qui, bien que moins dérangeant qu’à bord d’un C-HR, reste prononcé. Une sellerie claire aurait permis d’apporter une sensation d’espace plus aérée.
Et, pour l’expérience à bord, n’oublions pas de mentionner une capacité d’emport assez quelconque. Avec 354 l pour notre Nissan Juke Hybrid, contre 422 l sur son homologue essence, le volume de coffre est dans la moyenne. C’est plus qu’un Honda HR-V, mais moins qu’un Hyundai Kona Hybride. Pour notre essai, une poussette tout-terrain, une valise de taille moyenne, et il fallait jouer à Tetris pour caler deux ou trois sacs supplémentaires, mous heureusement. Sous le capot, nous retrouvons donc la motorisation hybride 143 ch. Soit un 4-cylindres atmosphérique 1.6 essence de 94 ch / 148 Nm, et un moteur électrique de 49 ch / 205 Nm. Le tout développe donc 143 ch en cumulé et est associé à une boîte automatique à 4 rapports. Au volant, on apprécie avant tout la sobriété de ce Juke pour la conduite au quotidien. En ville, le crossover est dans son élément.
Ceci grâce à un fonctionnement hybride fluide et transparent en milieu urbain et périurbain. Le Nissan Juke Hybrid est à l’aise en conduite coulée, sans se presser. À l’inverse, les performances sont peu démonstratives et naturellement moins flatteuses en conduite « dynamique ». Certes, le 4-cylindres se réveille en râlant, mais c’est aussi et surtout en raison d’une transmission automatique manquant de réactivité. Rapports espacés et à-coups perceptibles en rétrogradant se font sentir en donnant du rythme. Heureusement, une fois lancés pour plusieurs centaines de kilomètres sur autoroute, le confort prime. Les vibrations sont plutôt bien filtrées, seuls quelques inévitables bruits d’air restent présents. Du reste, le châssis est à la hauteur des ambitions. Tenue de route et direction nous mettent en confiance, de même que le freinage plutôt mordant. On confirme surtout après un gros freinage d’urgence sous une pluie battante !
Vous l’aurez compris, le Nissan Juke Hybrid est tout à fait capable de prendre la route pour de longs trajets. Il est suffisamment confortable et logeable pour un couple avec un bébé, l’équipement qui va avec, valise, et sacs. À condition d’optimiser le chargement de coffre. Et, pour ne rien gâcher, le crossover fait preuve de consommations maîtrisées tant en ville qu’en parcours routier. S’il est naturellement un peu plus gourmand à 130 km/h constants sur autoroute, force est de constater que c’est un très bon élève. Voici quelques chiffres en ville et sur autoroute :
Type | Distance parcourue | Vitesse | Consommation |
Péri-urbain | 47 km | 50-80 km/h | 4,3 l/100 km |
Urbain | 53 km | 30-50 km/h | 4,0 l/100 km |
Urbain (d+) | 55 km | 30-50 km/h | 4,2 l/100 km |
Péri-urbain (d+) | 85 km | 50-90 km/h | 4,7 l/100 km |
Autoroute | 215 km | 110-130 km/h | 5,5 l/100 km |
Autoroute (d+) | 260 km | 110-130 km/h | 6,4 l/100 km |
Urbain (d+) | 34 km | 30-50 km/h | 4,5 l/100 km |
Péri-urbain | 175 km | 80-110 km/h | 4,9 l/100 km |
Avec son réservoir de 46 l, et en prenant les deux valeurs extrêmes de notre essai soit 4 l/100 km et 6,4 l/100 km, le Nissan Juke Hybrid promet une autonomie réelle de 718 à 1 150 km sur un plein. Avec des parcours mixtes réguliers, mêlant urbain et routier, on atteint sans trop forcer une moyenne autour de 900 km d’autonomie. Soit une consommation mixte de 5 l/100 km, face aux 4,8 l annoncés. Ceci en mode Eco avec une conduite tranquille. On confirme en tout cas que le japonais est un « moins de 5 l » au quotidien !
Et, même à partir de 26 700€ en ce moment pour un achat en ligne, en finition d’entrée Acenta ! Compter 33 200€ (29 200€ en ligne) pour notre modèle d’essai en finition N-Connecta, hors peinture Jaune Tonic (850€). Pour ce prix, on a là un petit crossover urbain au look moderne et original, mais surtout plus polyvalent qu’il n’y paraît. Naturellement plus à l’aise en milieu urbain et péri-urbain, le Nissan Juke Hybrid est sobre au quotidien mais capable de partir en week-end sans se montrer trop gourmand. Si le confort et l’équipement suffisent déjà amplement, j’opterais personnellement pour la finition supérieure Tekna afin de profiter de la conduite assistée Propilot. Du reste, une sellerie claire pour plus de sensation d’espace à bord, et c’est 100% validé ! Et vous, qu’en pensez-vous ?
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