Après BMW et sa branche moto, c’est au tour de la marque Mini d’envisager l’avenir avec le Mini Vision Urbanaut.

Le groupe BMW a tout récemment déployé des nouveautés avec le BMW iX et le scooter CE 04 Definition de BMW Motorrad. Faisant partie du groupe allemand, c’est désormais au tour de Mini de s’exprimer sur son avenir, qu’elle imagine forcément citadin et électrique.

Alors que la firme britannique cultive son héritage depuis sa réapparition sous l’aile de BMW, elle s’est rapidement orientée vers le segment des crossovers au potentiel de marché bien plus porteur. Un pari réussi pour la marque habituée aux petites voitures maniables, qui a cumulé les ventes et qui ne s’arrêtera pas en si bon chemin : la marque a annoncé l’arrivée de deux nouveaux SUV pour 2023. En attendant, Mini semble préparer les esprits et livre le Vision Urbanaut.

Le Mini Spiritual Too Concept de l’ère moderne

La nouvelle étude de style explore ainsi les deux mondes avec une voiture citadine faisant la part belle au volume intérieur. En résulte alors une bulle sur roues illuminées privilégiant la fonctionnalité et qui se concentre autour de l’esprit « clever use of space » (optimisation intelligente de l’espace) recherché par la marque. Sans surprise donc, Mini a fait le choix de rejeter les roues aux quatre coins afin de dégager un maximum de volume à l’intérieur. Le procédé évoque très facilement de nombreuses références : on ne peut s’empêcher de penser à la première génération de Renault Twingo, aux célèbres kei-cars japonaises ou, pour les plus nostalgiques au Fiat 600 Multipla apparu en 1956.

Mais pour sa vision du futur, Mini a notamment puisé dans son histoire : avant l’apparition de la Mini moderne, la marque anglaise avait imaginé le Mini Spiritual Too Concept. Soit une traduction plus spacieuse du Spiritual Concept, alors censé dessiner en 1997 la future Mini. Sous ses faux airs de Smart, elle envisageait déjà de faire migrer sa mécanique dans des espaces peu exploités à l’époque, entre le plancher et l’assise arrière. La fonction était là, moins la forme : avec ses deux yeux globuleux, la référence au Fiat Multipla Concept dévoilé un an plus tôt (qui a donné naissance au célèbre Multipla, dont le coup de crayon de Roberto Giolito n’a jamais vraiment permis à la masse d’en comprendre tout le génie de sa conception) est évidente. Plus porté sur son image et ses comptes, BMW a alors fait le choix d’une citadine premium et surfacturée.

Un réseau social sur roues

Le Mini Vision Urbanaut envisage le futur de l’exploration urbaine selon les trois moments de Mini : Chill, Wanderlust et Vibe. Trois esprits mis en avant qui tirent le meilleur parti des fonctionnalités du concept-car, où les passagers peuvent se prélasser en faisant confiance au dispositif de conduite autonome, profiter de la mécanique électrique en prenant les commandes ou s’ouvrir au monde extérieur à l’arrêt.

Profitant d’un plancher totalement plat, l’habitacle a entièrement été aménagé pour se transformer en un douillet cocon réalisé en matériaux écoresponsables. Lorsque la voiture est à l’arrêt, le tableau de bord peut s’abaisser pour maximiser l’espace à bord, alors que le parebrise peut se relever : dans le plus pur esprit des Volkswagen Combi T1 Split Windows, cette fonction permet de profiter d’un « balcon de rue » selon la marque. Un esprit Camper Van que l’on retrouve également avec la porte latérale coulissante. Enfin, une dalle ronde livre plusieurs informations connectées, notamment sur les lieux de rencontre avec d’autres personnes, dans le respect des gestes barrières bien entendu.

Une étude philosophique qui restera au stade de concept

Le Mini Vision Urbanaut s’accompagne du Mini Token. D’une taille similaire à une Worry Stone (une pierre antistress utilisée en lithothérapie), il permet d’activer l’un des trois moments Mini une fois posé sur la table au centre de la voiture. Les utilisateurs peuvent également paramétrer par son intermédiaire les fragrances diffusées dans l’habitacle, la lumière ambiante ou la musique.

Aucune information n’a été communiquée sur les différents aspects mécaniques ou technologiques liés à la conduite autonome, ni même sur les dimensions de l’objet roulant. Cette vision de la Mini du futur ne devrait pas donner naissance à une quelconque voiture de série : elle permet notamment au constructeur de donner une forme à ses axes de réflexion autour de la mobilité urbaine du futur, tout en s’inspirant fortement du passé. En revanche, elle annonce en filigrane la quête d’espace de la marque anglaise, qui devra se généraliser au fil des prochaines années.