Avec l’objectif de développer un maillage constitué d’ici 2022 de 5 000 points de recharge sur le territoire de la Métropole du Grand Paris (hors Capitale), Métropolis s’apprête à mettre en service ses premières bornes.

Avant la fin de l’année à Rueil-Malmaison

Inscrit dans l’objectif gouvernemental d’ouvrir aux utilisateurs de voitures électriques et hybrides rechargeables 100 000 points de charge avant la fin de l’année prochaine, le réseau Métropolis s’étendra sur 130 communes en périphérie de la Capitale.

Première servie, la ville de Rueil-Malmaison sera branchée avant la fin de la présente année 2020. À terme, elle sera équipée de 19 stations.

Après cette collectivité des Hauts-de-Seine, une vingtaine de sites déjà engagés dans le mouvement ont été identifiés. Ils accueilleront globalement sur leur territoire 60 stations pour un total de 300 points de recharge.

Figurent, par exemple, sur la liste des communes prochainement servies : Antony (92), Aulnay-sous-Bois (93), Coubron (77), Issy-les-Moulineaux (92), Juvisy-sur-Orge (91), Santeny (94), Sevran (93), Vincennes (94), etc.

CB et facturation au kWh sans abonnement

Métropolis recense ses bornes, toutes fabriquées en France, selon leur puissance maximale : Métropolis Proximité (puissance de 3 à 7,4 kW, connecteur T2 et prise domestique E/F renforcée), Métropolis Citadine (puissance de 3 à 22 kW, connecteur T2 et prise E/F renforcée), Métropolis Express (puissance de 50 à 150 kW, 250 points avec connecteur Combo CCS2 ou CHAdeMO).

Sans abonnement, le ravitaillement en énergie est facturé au kilowattheure en fonction de la puissance de recharge : 0,36 euro pour une puissance inférieure à 3,7 kW ; 0,45 euro entre 3,7 et 22 kW ; 0,60 euro pour une connexion sur borne rapide à une puissance inférieure à 100 kW ; 0,65 euro entre 100 et 150 kW.

Après la fin de recharge, il faut déplacer le véhicule dans les 10 minutes. Dans le cas contraire, les 15 minutes sont facturées 3 euros devant un chargeur rapide, ou 1 euro devant les autres bornes.

À défaut de disposer du badge du réseau, le règlement peut être effectué par carte bancaire.

Forfait mensuel 100 kWh

Un forfait mensuel à 45 euros est proposé pour un crédit de 100 kWh sans distinction de puissance de recharge.

Dans son communiqué de presse, Métropolis assure : « Ce qui représente environ 6,00 euros pour 100 kilomètres ». Nous avons pris notre calculette. Pour une voiture qui consommerait 14 kWh/100 km en moyenne (nous sommes en milieu urbain), ça ferait 6,30 euros. De fait, les 6 euros pour 100 km, c’est jouable avec une citadine ou une compacte, moins avec les gros SUV produits par Jaguar et Mercedes.

Pour comparaison, sans abonnement, 100 kWh seraient facturés 36 euros avec une puissance de recharge inférieure à 3,7 kW, 45 euros entre 3,7 et 22 kW, 60 euros sur borne rapide à moins de 100 kW, et 65 euros au-delà.

Le forfait offre toutefois des avantages supplémentaires : tarifs au kWh minorés de 20 % si dépassement du crédit de 100 kWh, 2 heures par mois de stationnement devant les bornes auprès la recharge, un tarif de stationnement forfaitaire de nuit (entre 20 h et 8 h) à 2 euros, et la possibilité de réserver une borne 30 minutes avant de l’utiliser.

En réponse à un appel d’offres

Porté par le fabricant de bornes e-Totem, le spécialiste en IRVE (infrastructures de recharge pour véhicules électriques) SPIE CityNetworks, et la société d’investissement SIIT, Métropolis a été choisi à l’issue d’un appel d’offres, parmi d’autres grands opérateurs, « pour financer, gérer et équiper le territoire d’un maillage performant ».

Ce ne sont donc pas les communes qui soutiendront sur leur budget le développement de ce maillage. Au contraire, elles percevront des redevances sur l’installation et l’exploitation du service.

« La mise en service de ce réseau de bornes de recharge sur voirie publique, fondé sur des principes de continuité territoriale et d’égalité de traitement entre les communes, est essentielle pour répondre à la problématique de charge électrique à laquelle sont confrontés quotidiennement les habitants et les professionnels de la Métropole », a souligné Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris.

La collectivité a donné sa préférence à « une offre de recharge pour véhicules électriques au maillage pertinent, économiquement robuste et lisible pour l’usager ».