Les SUV ont aussi les faveurs de ceux qui optent pour l’électrique. Lame de fond ou simple étape de la transition énergétique vers des véhicules plus « vertueux » ?
On le sait, et nombre d’entre vous ne se privent pas pour le rappeler régulièrement dans les commentaires : le SUV c’est mal. C’est même LE mal en matière d’automobile. Gros, lourd, encombrant, taillé comme une armoire normande donc très peu efficient en matière d’aérodynamique, et offrant souvent un rapport taille/habitabilité pas très favorable, il coche à peu près toutes les cases du mauvais élève en matière de transition énergétique et écologique.
Cela c’est pour la théorie, et en théorie nous sommes tous absolument irréprochables, c’est bien connu.
En pratique, c’est légèrement différent. Car il faut bien se rendre à l’évidence : les SUV sont plébiscités par les consommateurs, et les constructeurs en proposent tous un ou plusieurs à leur catalogue. Mieux (ou pire), ces engins représentent souvent leurs meilleures ventes. Reste à savoir si les constructeurs proposent des SUV parce que la demande est forte, ou si les clients achètent des SUV parce que les constructeurs en proposent. La poule et l’œuf, tout ça…
La notion de SUV évolue avec le temps
Il faudra aussi s’entendre sur la notion même de SUV. Pour le grand public, pas toujours très au fait des choses de l’automobile, c’est ce truc haut sur pattes, un peu carré et au look vaguement baroudeur, qu’on appelait avant « 4×4 ». Sauf que les choses évoluent, et qu’aujourd’hui les voitures adoptent des lignes hybrides entre berline, monospace et SUV, justement. Difficile par exemple de savoir dans quelle catégorie classer un Hyndai Ioniq 5, une Kia EV6, une Tesla Model Y ou même une Dacia Spring. D’ailleurs il suffit de lire les commentaires et forums ici et ailleurs pour constater les empoignades sur le sujet, en vue de faire rentrer l’un de ces modèles dans une case. En gros, personne n’est d’accord. Sauf peut-être sur cette dénomination un peu fourre-tout de crossover.
Toujours est-il que c’est une réalité de marché, et que, pour le moment en tout cas, il faut faire avec. Les SUV ou assimilés ont la côte, puisque même les sociologues s’en mêlent, et cette tendance concerne aussi – et peut-être encore davantage – le marché de la voiture électrique. Si l’on observe l’offre actuelle, le segment SUV est pléthorique. Inutile de se lancer dans un inventaire exhaustif pour comprendre : Audi e-tron, Audi Q4, Mercedes EQ(x), Hyundai Kona (un mini-SUV qui est probablement plus sobre que nombre de berlines électriques), Kia e-Niro, MG Marvel R, Ford Mustang Mach-E, BMW iX, Škoda Enyaq iV, Nissan Ariya, sont seulement quelques exemples les plus connus d’un marché qui semble avoir la grosse faveur des clients. Une déferlante qui se confirme côté chiffres, puisque les SUV (thermiques et électrifiés) représentaient fin 2021 43 % des ventes de véhicules neufs. C’est énorme.
SUV et électrique, un mariage d’intérêt
L’électrique n’échappe pas à cette tendance de fond qui fait du SUV la nouvelle familiale, perçue comme plus pratique, plus confortable, et – peut-être à tort – plus sécurisante. Sans parler du côté statutaire, mais pas trop ostentatoire que proposaient auparavant les berlines, tombées depuis quelque peu en désuétude. Autant de facteurs qui possèdent peut-être une dimension commune avec la propulsion électrique, en tout cas chez de nombreux électromobilistes, à savoir la fameuse conduite apaisée induite par le silence et par les contraintes d’autonomie et de recharge. Car à part avec un Cayenne Turbo ou un Lamborghini Urus, qui a envie de concourir pour le Championnat du monde des feux rouges ou du cramer de pneus sur départementale avec un bon vieux crossover familial rempli d’enfants, de poussettes et d’animaux de compagnie ? Probablement pas grand monde, et c’est sur ce point aussi que le SUV emporte les suffrages, démontrant que les consommateurs sont progressivement passés de la voiture passion à la voiture pratique. Avec en prime le pied léger pour atteindre la prochaine borne de recharge.
Que l’on approuve ou qu’on le déplore, le SUV, si on peut encore l’appeler ainsi, correspond à cette nouvelle forme de mobilité à laquelle aspire l’électromobiliste. Il y a aussi une raison technique pour laquelle les constructeurs proposent en priorité des SUV électriques dans leur catalogue « vert » : la taille, le poids et l’encombrement des batteries sont moins visibles – et moins gênants – dans une auto plus grande et plus haute. Ce qui réduit le ratio encombrement des batteries versus taille du véhicule. Il est en effet plus aisé de caler 100 kWh de batterie dans une Tesla Model X que dans une Renault Zoé. Et aussi une raison financière : les marges sont meilleures sur les voitures plus chères.
Alors, le SUV est-il le passage obligé pour une transition des consommateurs vers la voiture électrique ? C’est en tout cas peut-être une étape incontournable avant d’orienter massivement le marché vers des véhicules plus adaptés à la transition énergétique, donc plus légers, mieux profilés et moins gourmands en énergie. Mais si possible, toujours spacieux et pratiques.
L’exemple américain
L’exemple américain est peut-être un peu extrême, mais il est certainement aussi significatif. Contre toute attente, et à l’encontre de certains préjugés, il semblerait que les Américains, pourtant friands de grosses mécaniques fumantes (dit-on par ici en tout cas) et de pick-up V8 grands comme un terrain de basket, soient aussi disposés à passer à l’électrique, à condition qu’on leur fournisse des engins correspondant à leur mode de vie. Quelques premiers constructeurs s’y essaient, et c’est carton plein. Le carnet de commandes du Ford F150 Lightning ne désemplit pas, idem pour le Tesla Cybertruck, et il se dit que même l’aberrant Hummer électrique fait un carton. De quoi électrifier le parc en dehors de celui des CSP+ californiennes déjà acquises depuis longtemps à la cause de tonton Elon.
Tous les moyens sont-ils bons pour inciter le public à passer massivement à l’électrique ? En tout cas, il semblerait que l’étape SUV en soit un, même si cela fera hurler ceux qui appellent à une transition énergétique plus radicale et plus rapide. On dit que le marché a toujours raison, même s’il faut parfois savoir le brusquer un peu.
Il se pourrait que ce que l’on nomme SUV aujourd’hui ne soit que le symbole d’une profonde mutation de l’objet automobile, et que cette dénomination disparaîtra avec l’électrification massive du parc automobile. De toute façon, les gouvernements ne se priveront pas d’orienter le marché, par exemple en créant des taxes indexées sur le poids (et bientôt l’emprise au sol ?) des voitures particulières, taxes qui, contrairement aux actuelles, concerneront aussi les voitures électriques.
Dépêchez-vous d’investir, tout ce qui va peser plus de 2 tonnes et mesurer plus de 5 mètres pourrait bientôt devenir collector.
L’automobile est davantage un objet statutaire qu’un moyen de déplacement, voilà pourquoi l’industrie propose surtout des produits qui sont relativement inadaptés pour ce second usage. Dans 99% des cas, une kei-car serait largement suffisante, voire excessive (transports en commun, vélo, etc) pour les déplacements. Mais allez savoir pourquoi, les gens achètent un véhicule en fonction des 1 % restant. Ils s’auto-handicapent eux-mêmes en s’infligeant des outils super-encombrants dont ils n’ont pas vraiment besoin, tout ça pour faire les kékés dans les embouteillages et les parkings.
Faut arrêter cette hypocrisie galopante !!!
La seule raison pour laquelle les constructeurs font des SUV, c’est pour une question de marge, de profits….. Point barre.
C’est d’autant plus vrai pour les VE. En effet, s’ils voulaient optimiser les performances (autonomie !!) des batteries, ils feraient des voitures les plus légères possibles et les plus aérodynamiques possibles… tout l’inverse des boîtes à chaussures nommées SUV !!!!
Le premier à l’avoir compris, c’est Tesla.
D’ailleurs tout ce que vous dites est majoritairement faux puisque la VE la plus vendue dans le monde est la Tesla model 3….. donc une berline !!!
Et comme le dit très justement Ombror dans son commentaire, les constructeurs ont tellement compris que les gens sont des moutons de Panurge, naïfs et influençables, qu’ils ne vendent plus que ces SUV. Des petits, des moyens, des grands, des coupés, des sportifs (mdr), etc… Donc, vous n’avez plus le choix de toute manière !!!! Les marketeux ont tout fait pour vous bourrer le mou…..
A force de vous dire et de vous harceler de pubs pour vous conditionner et vous convaincre que la tarte aux concombres c’est bon, ben, vous ne voulez plus que ça…. C’est pas pour votre bien, c’est pour le leur, nuance !!!!
Allez, après ce plat de résistance aux SUV, vous prendrez bien un dessert aux SUV…. Oui, c’est plus cher, mais tellement plus savoureux pour nous, constructeurs…. Miam miam…..
Pour ma part je ne suis bien qu’en SUV. En effet quand on mesure plus de 2 mètres on ne rentre pas partout…
De plus les SUV sont plus hauts, ce qui évite de se casser le dos (dos plus sensible chez les grands) en sortant de sa voiture.
Roulant en E Niro, il était impossible pour moi de prendre ne serait-ce qu’une Kona. Qui en plus d’être plus petite est beaucoup moins bien agencée, et donc ma jambe droite était tordue et coincée. De plus dans la Niro on peut facilement faire asseoir un adulte derrière le siège conducteur.
Alors avant de cracher votre venin sur les SUV, pensez qu’il y a des gens qui n’ont pas spécialement le choix.
j’aime pas les suv, et pourtant je viens d’en acheter un. Pourquoi ? Pas le choix, y’a que ça ou presque. Faut arrêter de dire que les gens achètent car ils aiment. On achète car il y a que ça (ou en très grande majorité), on a de moins ne moins le choix en fait. C’est comme de supprimer le gasoil pour ne vendre QUE de l’éthanol et ensuite de faire un article pour dire que les gens se ruent sur l’éthanol donc ça marche super bien…
Je ne crois pas que l’avenir soit au SUV, c’est une mode comme une autre cela passera!
L’avenir est aux véhicules électriques mais pas aux véhicules thermiques auquel on a ajouter maladroitement une batterie et un moteur électrique à la façon PSA. Mais aux véhicules performants où plutôt efficients à l’image des feuilles blanches utilisées pour l’i3 de BMW, des Model3 et Y de Tesla, où encore des Ioniq5 et EV6 Coréennes où encore de la Ford Mustang Mach E et de la Chevrolet Bolt. De vrais véhicules Électriques pas de machin has been qui n’ont plus de sens de constructeurs qui essayent encore de se raccrocher aux branches. Regarder le travail de Mercedes sur la dernier EQS et EQE les dimensions sont redéfinis par l’architecture électrique. Et elles sont plutôt favorables à l’utilisateur. Alors oui il y aura toujours des véhicules utilitaires mais même le camion de Tesla est totalement repensé pour être efficaces, pas sans avoir du sens sur l’efficacité.
Le modèle c’est Tesla que cela nous plaise où pas aujourd’hui, c’est la nouvelle mode. Le reste fait assez pâle figuré a quelques rare exceptions , il faut le reconnaître pour ne pas dire pitié.
J’ai changé un Lexus Rx hybride pour un Nx hybride rechargeable. Ce modèle est moins pataud et plus vif. Il est très agréable de conduire un suv en mode électrique, ce que je fais presque exclusivement pour l’instant. Ma consommation est de 24kw/100km. Je recharge le véhicule avec une prise normale dans mon garage le plus souvent en tarif heures creuses. Réservoir à essence plein et batterie chargée l’autonomie annoncée, et pas encore vérifiée est de 900 km.
La physique est têtue: a encombrement similaire au sol, un SUV/Crossover, plus haut et souvent doté d’un capot plat et d’un gros nez, sera toujours plus lourd et moins bien profilé qu’une berline, même si le Cx est bon. Car ce qui compte est le SCx (surface frontale x le Cx), et là, les meilleurs SUV/Crossover ne font pas moins que 0,65 minimum (et dépassent souvent les 0,70, voire 0,80), contre 0,50 pour les meilleures berlines.
« le SUV c’est mal. C’est même LE mal en matière d’automobile. Gros, lourd, encombrant, taillé comme une armoire normande donc très peu efficient en matière d’aérodynamique, et offrant souvent un rapport taille/habitabilité pas très favorable »
« En pratique, c’est légèrement différent. Car il faut bien se rendre à l’évidence : les SUV sont plébiscités par les consommateurs »
Je ne vois pas le rapport.
L’industrie alimentaire mets plein de sucre dans ses produits, on sait que c’est mauvais pour la santé et que le corps n’en a même pas besoin ; et les consommateurs en raffolent !
On sait qu’émettre des gaz à effet de serre réchauffe la planète, modifie le climat, a des effets indirects néfastes sur l’Homme ; et l’Homme continue d’en émettre massivement.
L’Homme fabrique des armes, on sait que çà tue ; et on continue d’en fabriquer des toujours plus efficaces.
Le rapport entre ce qui est mal pour l’Homme et le comportement de l’Homme est très relatif.
« Reste à savoir si les constructeurs proposent des SUV parce que la demande est forte, ou si les clients achètent des SUV parce que les constructeurs en proposent. »
On fait une étude de marché, on voit que le marché est porteur, on produit, on vend.
Et plus çà se vend, plus on produit.
Je persiste à dire que si, en Europe, on proposait des petites voitures thermiques avec un minimum de confort à petit prix (pas hybrides, pas une ami) qui font du 3L/100 cela se vendrait. Cela servirait de 1ère voiture pour beaucoup de monde la semaine.
« Il faudra aussi s’entendre sur la notion même de SUV »
On sait très bien en pratique que la plupart ne sont ni sport ni utilitaires. Le terme SUV est employé pour la forme, pas pour l’usage.
« Difficile par exemple de savoir dans quelle catégorie classer….. »
On est pas obligé de tout classer.
« …..qui fait du SUV la nouvelle familiale, perçue comme plus pratique, plus confortable, et – peut-être à tort – plus sécurisante….. »
C’est çà, globalement c’est une perception. Au réel les coffres ne sont pas plus gros, etc… Par contre la facilité pour monter/descendre à bord n’est pas une perception, elle est bien réelle.
« Il y a aussi une raison technique pour laquelle les constructeurs proposent en priorité des SUV électriques dans leur catalogue « vert » : la taille, le poids et l’encombrement des batteries sont moins visibles – et moins gênants – dans une auto plus grande et plus haute »
Une Tesla model 3 est basse et a une bonne autonomie et se vends bien.
Beaucoup veulent des SUV, électriques ou pas, pour les raisons évoquées ci-dessus. C’est avant tout l’acheteur qui décide qui va être produit.
C’est sûr que pour le constructeur surélever un peu le véhicule est pratique pour caser les batteries en dessous.
« Et aussi une raison financière : les marges sont meilleures sur les voitures plus chères. »
C’est un très bon argument.
« Alors, le SUV est-il le passage obligé pour une transition des consommateurs vers la voiture électrique ? »
Il n’y a pas de relation entre SUV et électrique et thermique. SUV c’est un style, on pourrait même dire une mode.
Le SUV est plutôt un passage obligé pour vendre et faire vivre les constructeurs, peu importe la motorisation.
Le passage à l’électrique se fait pour d’autres raisons.
« L’exemple américain est peut-être un peu extrême,…… il semblerait que les Américains, pourtant friands de grosses mécaniques fumantes ……., soient aussi disposés à passer à l’électrique »
Il y a un effet mode.
Regardez depuis les débuts de l’automobile, il y a toujours eu des évolutions. L’évolution, la nouveauté fait vendre.
J’aurais apprécié une analyse journalistique sur les raisons des ventes de SUV.
C’est avant tout le choix des constructeurs qui imposent les SUV pour des raisons de marges nettement plus importantes. Il ne s’agit pas d’une demande spontanée des clients, mais ils n’ont simplement plus le choix. Non seulement il n’y a quasi plus d’offre alternative, mais on réduit la taille des coffres sur les berlines, et on est contraint dans bien des cas lorsqu’on a une famille.
Le SUV est clairement une fausse route, véhicule lourd, large, peu optimal en terme d’habitabilité en rapport à l’empreinte au sol.
Avec l’électrique on a l’opportunité de complètement repenser l’automobile. Même si la Mégane est pas parfaite, au moins elle a réduit sa taille de 16 cm en longueur, 3cm de large pour une habitabilité équivalente. Ca c’est la bonne voie.
On pourrait imaginer des monoplaces très compacts et profilés.
« Il y a aussi une raison technique pour laquelle les constructeurs proposent en priorité des SUV électriques dans leur catalogue « vert » : la taille, le poids et l’encombrement des batteries sont moins visibles – et moins gênants – dans une auto plus grande et plus haute. Ce qui réduit le ratio encombrement des batteries versus taille du véhicule. Il est en effet plus aisé de caler 100 kWh de batterie dans une Tesla Model X que dans une Renault Zoé. »
Moins visible probablement, mais pour ce qui est du ratio non, justement : fondamentalement le SUV gaspille de l’espace en roues/passages de roues, garde au sol et capot/calandre surélevés.
Les Model 3, ID.3, Zoé (les VE les plus vendus, tiens…) ou Ampera-e démontrent (sans être des canons de beauté) qu’on peut caser de grosses batteries dans des silhouettes pensées spécifiquement pour le VE et pas pour le franchissement de trottoir.
Après, ça devrait se réguler tout seul puisqu’effectivement, les derniers VE natifs type crossover, et donc assimilables aux SUV (Mégane, Ioniq 5, EV6) montrent des silhouettes inédites et des espaces intérieurs excellents – grâce à l’espace gagné sur le capot principalement.
N’empêchent que les futures Ioniq 6 et autres ID Buzz m’attirent infiniment plus que le déferlement continu de crossovers…
Il ne faut pas mélanger la fonction et la forme, le format en question est issu d’un mélange entre les monospaces et les 4*4, les premiers jugés trop plans/plan et les seconds trop agressifs pour plaire autant aux familles qu’aux autres.
Cela date d’avant l’électrique pour tous et les motivations étaient la hauteur de vue (celle des conductrices) la résistance aux accidents (parfois illusoire) et les aspects pratiques (gros break sans en avoir l’air).
En héritant des doubles planchers des monospaces, les SUV ont proposé un endroit quasi idéal pour loger les batteries, sans trop empiéter dans le reste de l’espace (qui serait bien en E Espace).
On remarquera que les cellules, cylindriques ou prismatiques n’ont pas tellement changé de formes (mais parfois de diamètre) et que cela n’arrivera pas tant que l’on ne placera pas les packs en travers de la forme de la caisse (Lotus va le faire sur sa plate forme).
Autre vertu de la disposition, le centre de gravité bien placé.
Nous en sommes à l’orée des années 1930 avec des véhicules hauts et mal profilés. Pour changer il a fallu qu’André Citroën pense la traction en supprimant l’arbre de transmission et en retournant le moteur. A l’époque les inventeurs faisaient la mode et non les fiscalistes…
Je n’aime pas le terme SUV… Les VE ne sont pas de véhicule de sport… a part quelques rares exceptions.
Ceci dit, avec 3 gamins j’ai besoin de place pour bouger… et d’autonomie… pour l’instant à part le Model X (hors de prix) et le Model Y (qui il aura 7 vraies place avec possibilité iso fix pour 3 voire 4 sièges), et… bien y a rien.
Et non je ne veux pas de thermique….
Le SUV est effectivement la réponse malheureuse au faible maillage du réseau de bornes de recharge (avéré ou, perçu).
Le jour où la batterie utile nécessaire est inférieure ou égale à 50kWh, on pourra défier l’imaginaire public et basculer vers des voitures plus petites.
Pour le VE nous avons un cas un peu spécial, les VE que l’on souhaite n’existe pas donc on achète celui qui est vendu.
Perso une tm3 break était le véhicule idéal il n’existe pas, attendre, attendre encore ou acheter un autre véhicule électrique qui coche un maximum de critère.
Donc achat.
Et puis il y a la privation.
Exemple il y a 30 ans le luxe/mode était au 4*4, la majorité était opposé aux 4*4, quelques année plus tard le véhicule 4*4 le plus vendu le Dacia Duster pour ceux qui peuvent pas ce payer le luxe.
Le suv pareil.
Et le VE prendra le même chemin.
Ceci dit, moi je n’ai VRAIMENT pas envie de transporter ma famille dans une Dacia, par exemple, électrique ou non.
En ai-je le droit ?
Y suis-je obligé ?
Non.
Alors berline, sportive, SUV … chacun selon ses goûts, ses besoins, ses moyens !
la pub gratuite pour le Kona et aucune mention de Tesla, ca semble delibere comme choix de vehicules dans cette liste, non ?
kWh et non pas kW. On croirait regarder le JT de TF1 qui ne comprend rien aux unites…
Cet article a ete redige un peu vite ;)
Je suis un peu atterré par ce titre, même si je ne devrais pas être surpris.
Au départ l’électrique, c’est tout le contraire du SUV type, celui qui part du 4×4 : a Leaf 1 et 2, la Zoé, la e-Golf, le BM-I3, les Tesla – même celles haut sur pattes ressemblent bien plus à des sortes de monospaces aérodynamiques, sportifs et futuristes (dans le mesure où les monospaces, c’est le passé), la Ionic, la Taycan, la e-208, la ID3 … Ensuite, il y a tout un tas de crossover, qui ne sont pas des SUV.
Désormais, l’électrique veut grandir plus vite, donc, on est a la mode du bon gros SUV, pour compléter les HR qui restent un marché de niche, en effet : « Audi e-tron, Audi Q4, Mercedes EQ(x), Hyundai Kona (un mini-SUV qui est probablement plus sobre que nombre de berlines électriques= non un crosssover), Kia e-Niro, MG Marvel R, Ford Mustang Mach-E, BMW iX, Škoda Enyaq iV, Nissan Ariya, » = souvent des électriques premium ou à grosse batterie il me semble, pas pour tout le monde. Un contre-sens aérodynamique. Pour moi on en reviendra, quand l’énergie sera encore plus chère, dans 5 ou 10 ans.
Tout dépend de ce que l’on fait de son véhicule.
J’ai roulé 3 ans en e-Up parce que je ne bossais pas avec juste l’A/R maison-boulot et donc pour mes 122 kms quotidien cela suffisait mais nous devions garder un deuxième véhicule hybride bien plus encombrant pour la famille.
Un déménagement et changement de boulot plus loin et bien il faut une transmission intégrale pour bosser toute l’année et un plancher plus élevé afin de facilité l’accès du véhicule dans lequel on monte et descend jusqu’à 44 fois par jour. Le seul petit avantage à la nouvelle situation c’est que les boulets ont eu leur permis entre temps donc une voiture suffit.
Alors on essaie ceci et cela et au final en électrique il n’y a rien à moins de prendre bien plus gros que ce dont on a effectivement besoin.
Suis pas fan du look SUV et me fiche bien de l’image de mon véhicule mais ils proposent quoi les anti-SUV?
L’oeuf ou la poule… bah avec 0 voiture proposant plus de 400km d’autonomie théorique qui ne soit pas un SUV, j’ai pas bien eu le choix.
Pour la 2° voiture de la maison, plus de Keï-car depuis la fin de la triplette.
Bref toujours plus gros (pour rappel une 208 a plus de coffre qu’une 309…)
En tout cas ne comptons pas sur les autorités, ils auraient pu nous coller une fiscalité type Keï car justement, mais ne le feront pas, on va pas embêter nos constructeurs nationaux et nos gilets jaunes qui veulent rouler au diesel pas cher.
Les grosses voitures sont importantes pour s’afficher dans l’imaginaire de beaucoup de gens ; de la vient l’attrait pour des gros SUV comme pour la puissance démesurée des nouveaux véhicules électriques. (un véhicule thermique de 60ch va très bien de 0 à 130km/h et on en entend maintenant qui racontent avoir besoin de 300ch pour faire des dépassements « en sécurité »)
Et comme par ailleurs, comme c’est écrit ici, les constructeurs font plus de marge sur des gros véhicules la boucle est bouclée.
Pour tous les véhicules le SUV m’apparait incompréhensible, plus cher à l’achat à l’utilisation et à l’entretien, encombrant partout, notamment pour se garer. Même pas plus d’habitabilité. Il ne peut y avoir que l’envie d’avoir un écrase caca pour impressionner le voisin.
Pour l’électrique le bilan est encore pire car l’enjeu de l’efficience, donc de la taille de la batterie (écologie) et des contraintes de charge (la base du confort en VE) se voient pénalisées.
coquille
caler 100 kW de batterie =>caler 100 kWh de batterie
Les constructeurs se plantent en beauté en proposant moultes SUV !
La preuve : le top 3 des ventes de VE en France : TM3 (berline), Spring (citadine low-cost) et Zoe (citadine compacte).
Les SUV ont toutes les caractéristiques des mauvais VE : mauvais Cx + lourdeur = consommation excessive.
A part des e-Niro (qui tient plus du break que du SUV), perso je ne vois pas beaucoup de SUV électriques dans les rues (contrairement aux TM3 et Zoe).
« dans quelle catégorie classer un Hyndai Ioniq 5, une Kia EV6 » La réponse se trouve dans la question! Le ou La, selon que l’on décline l’engin au masculin ou au féminin!
Le côté pratique d’un véhicule long, large et haut, c’est la place qu’il offre à bord. Le côté idiot c’est les roues toujours plus grosses qui empiètent d’autant dans l’habitacle. Ce qui plait aussi est la position assise rehaussée. Pas forcément pour « dominer » le trafic, car quand tout le monde sera perché plus haut il faudra encore monter, mais pour faciliter l’accès à bord (ne plus descendre en voiture) des personnes âgées qui sont souvent les primo-acheteurs de ces véhicules.
Le compromis idéal entre tout ça a à mon sens été réalisé dans les premières générations de Renault Scénic. Encombrement extérieur limité, place à bord généreuse et position de conduite compatible avec l’âge. Pour y parvenir, pas de roues géantes ni de capot statutaire!
Pas si simple ! Pour avoir une grande autonomie , il faut loger la batterie , et donc une voiture longue , pas moyen autrement . C’est pour cela que j’ai acheté une ŠKODA Enyaq 80 alors que j’aurais préféré une plus petite ..
Un bon point cependant à la nouvelle Megane électrique qui vient d’arriver : même avec une moyenne batterie de 60 kw et donc un gabarit correct , sa remarquable efficacité énergétique compense . Pour moi c’est l’avenir des futures voitures électriques et on pourra se passer des SUV
Un intérêt majeur du SUV est sans aucun doute la garde au sol (expérience de batterie changée pour cause de garde au sol à 11 cm). Mais ce n’est pas une obligation de dessiner un tank, et d’autre part, doit-on classer la Dacia Spring dans les SUV ? Elle a pourtant un gabarit acceptable et compatible avec le futur.
Ce fameux futur, avec probablement un bel effet falaise : continuons à fabriquer des tanks. Un jour ou l’autre, nous serons en panne d’une ressource. N’importe laquelle : c’est le tonneau de Pascal.
Que ce soit, le cobalt, le cuivre, l’acier, le plastique, les semi-conducteurs ou je ne sais quoi d’autres (sans parler du « raisonnable » en termes de proportions, balayé jusqu’à maintenant), on réduira la voilure par contrainte. Plus longtemps on continue nos inepties, et plus dure sera la chute.
A mon avis le SUV en lui-même n’est pas un problème, c’est juste devenu le monospace moderne (en moins pratique, certes).
Ce qui est plus gênant c’est que les consructeurs finissent pas ne sortir plus que ça, décliné à toutes les sauces, du plus petit au plus gros, ça en devient ridicule.
Concernant la soit disant monstrueuse surconsommation d’un SUV c’est du flan, la consommation d’un véhicule dépend principalement d’une chose, l’être humain qui le conduit.
Quand on voit des gens arriver à faire du 9 litres/100 avec une pauvre Panda de 900kg et d’autres tourner à 6 litres avec un Arona de 1200kg, donc un SUV, (les 2 habitent en montagne), on comprends vite que c’est majoritairement le conducteur qui est responsable de sa consommation (en dehors de la conso minimum en dessous de laquelle le moteur ne peut descendre, évidemment).
Et en dehors de l’autoroute ou des voies rapides, l’aérodynamisme n’entre que très peu en considération.
L’auteur a raison concernant la difficulté de définir ce qu’est un SUV.
Pour la petite histoire, un Américain qui adore appeler son véhicule « a truck » refuserait tout net de se prêter aux limites imposés à ceux-ci!
Ce qui est critiquable est non pas tant la carrosserie que le poids, l’aérodynamique mauvaise (cx mais aussi zone frontale dépendante de la taille du véhicule), et les défauts de sécurité passive (mauvaise visibilité par ex). En effet, ces éléments influent sur le coût financier et écologique de construction, de consommation, voire des 2, sans compter l’emprise au sol et l’impact sur les routes.
Un SUV électrique de grande taille pollue bien moins qu’un SUV équivalent thermique. Pollue-t-il moins qu’une voiture thermique petite? La question dépend de plein de facteurs mais vaut la peine d’être posée. Une chose est sûre par contre, privilégier des VE chers, dont ces SUV aux marges élevées, retarde l’adoption large du VE en neuf mais aussi voire surtout en occasion, et ça, c’est un vrai problème.
Franchement, quand on voit que vw a réussi a faire rentrer 32kw utile dans la e up/mii, et que sans exagérer elle offre presque l’habitabilité d’une kona on peut bien se dire que l’argument du SUV pour faire rentrer la batterie et conserver l’habitabilité est un bel enfumage…
Vendre plus cher des voitures sur lesquelles on fait plus de marge pour palier une capacité de production contrainte est sans doute l’argument principal.
Maintenant, avec le poids de la batterie, le réequilibrage des masses avec la batterie (abaisse le centre de gravité), la seule différence objective avec une compact est finalement la garde au sol et la résistance à l’air. (reste les gouts, et l’impression selon les personnes de rentrer dans la catégorie des égoïstes ou des bourgeois selon le point de vue)