Une nouvelle saison du feuilleton Mia démarre sous l’impulsion d’une entreprise germano-suisse. Après sa faillite, l’échec et les démêlés judiciaires de son dernier investisseur, le petit constructeur des Deux-Sèvres pourrait renaître de ses cendres. Son nouveau propriétaire vient d’être coté à la Bourse de Düsseldorf.
Le destin de Mia Electric est décidément étonnant. Parti en 2010 d’une volonté de Ségolène Royal, alors présidente de l’ex-région Poitou-Charentes, le néo-constructeur de voiturettes électriques n’a jamais connu le succès. Son dernier actionnaire majoritaire, le consortium international Focus Asia, n’est pas parvenu à redresser l’entreprise. L’ultime dirigeante de Mia Electric attend d’ailleurs son procès pour banqueroute, escroquerie et abus de biens sociaux. En 2014, l’entreprise est placée en liquidation judiciaire, puis ses actifs vendus 935 000 euros aux enchères à Fox Automotive, un an plus tard.
Une Mia 2.0
Cette société germano-suisse, dont l’identité n’était pas publiquement connue à l’époque, est aujourd’hui sous les projecteurs. Elle vient en effet d’intégrer la Bourse de Düsseldorf et souhaite lever 100 millions d’euros pour relancer la production de l’unique modèle de Mia. Il s’agira d’une version 2.0 de la voiturette électrique, dotée d’une nouvelle batterie plus légère, offrant 200 km d’autonomie au lieu des 80 à 130 km de l’originale. Belle évolution : elle pourra aussi se recharger rapidement, probablement en DC, en plus de la charge domestique AC habituelle. Son esthétique et sa configuration intérieure atypique resteront cependant inchangées.
Disponible en 2023
La Mia Electric sera vendue 16 000 euros hors bonus écologique selon Fox Automotive. Un tarif plus abordable que celui d’origine puisque la première Mia était vendue 19 900 € hors bonus et un peu moins en optant pour la location de batterie. Elle devrait être assemblée à Komarom en Hongrie pour un lancement commercial en 2023. Le marché de la microcitadine électrique est en tout cas prometteur, il se garnit progressivement de modèles comme le Renault Twizy, la Citroën AMI, les triplettes e-Up/Mii/Citigo et la future Seat Minimo. La Mia Electric made in Poitou-Charentes était peut-être trop en avance sur son temps.
Trop loin 2023, véhicule trop lent, trop cher. Faillite en perspective.
Je pense qu’une C-Zéro Ion où iMev réactualisées modernisées avec une batterie d’une capacité supérieure auraient beaucoup plus de succès. Mais cela état déjà vrais dans leurs premières versions. Mêmes causes, mêmes effets! Mais le marché et trop mûre et trop concurrentiel pour permettre la réussite de ce type d’initiative.
Construire une voiture électrique, c’est à la portée de tout industriel, même modeste. Mais construire un VE rentable, un véritable produit industriel, cela passe par des investissements colossaux et massivement automatisés , surtout si on ne dispose pas de MO pas chère…
Ce VE pourrait avoir sa place, mais à 5000€, ça ne vaut pas plus.
C’est un bon concept, mais la relancer avec un look, un équipement et une finition d’un autre âge, au même prix que la Spring et avec des capacités de production a priori anecdotiques, c’est évidemment aller au casse-pipe.
Même en cargo, la Spring ayant sa propre déclinaison, elle n’a pas grande chance.
Curieuse initiative.
En usage privé particulier, c’est a voir.
Ceci dit, en 2 ans en immeuble de bureaux à Rennes (mabilais) il y en a une qui vient tous les jours. Son rôle ? La livraison. C’est un micro cargo, et même si les électriques se répandent de plus en plus, elle fait tourner les têtes sur son passage.
Quoi qu’il en soit, je souhaite un bon courage pour les repreneurs, et que le succès soit au rdv
Ce genre de voiture est à contre courant du marché = suv apportant une image de robustesse/sécurité et de grand volume/confort.
Elle a sa place, surtout en milieu urbain, mais il faut qu’elle soit attirante notamment par son look. Un look de voiturette plastique n’attire pas.
Malheureusement depuis le debut cette voiture mia a une odeur de poudre. La poudre aux yeux, l’arnaque l’incompétence. Au final bien des années apres je pense que cela va continuer.
Aspirateur à argent public, aspirateur à argent privé, aspirateur a argent des futurs actionnaire.
Sur un plan technique cette auto est largué et elle coûte horriblement cher.
Bonne chance, à cette voiturette qui à parfaitement sa place dans le paysage urbain et même rurale.
Que je trouve plus réussi que l’Ami, le Twizy c’est autre chose, de pas comparable (entre le scooter et la voiture).
Les Twingo/Up/Mii/Citigo… n’ont évidement n’a rien a voir avec cette catégorie quadricycle.
Des kei cars électriques, enfin ! J’en ai marre des suv et autres tanks bien utiles en voyage (et encore) mais difficilement manœuvrables en ville, et ne parlons pas des tesla trop larges qui dépassent des places de stationnement et prennent les 2/3 de la chaussée sur les routes de montagne.
D’ailleurs à quand une incitation à rouler en petite voiture, comme au Japon ?
Le concept à la base était original et sympathique. Mais sa puissance et son autonomie insuffisantes (j’ai essayé à l’époque la version 12 kWh), sa qualité de construction déplorable et son prix bien trop élevé ont empêché son succès.
Vous écrivez : « le marché de la micro-citadine électrique est en tout cas prometteur » … et moi j’écrirais plutôt « le marché de la micro-citadine électrique est mort-né ». Etude de marché à mon avis baclée, bidon. Bon courage à ces investisseurs avec leur jouet, face à la concurrence des vraies voitures électriques. Ah si, peut-être le marché des voiturettes sans permis ?
Ségolène, sors de ce corps…😁
et qui va acheter ca ?
Heuliez Friendly à la base. Rendons à César.