C’est une nomination inattendue et qui fait grand bruit : Hopium a recruté le ministre Jean-Baptiste Djebbari dans son Conseil d’administration.
La start-up se décrivant comme le premier constructeur de voitures à hydrogène de luxe embauche donc un futur ancien ministre. La prochaine assemblée générale devra approuver cette nomination, le 20 juin, pour faire de Djebbari un administrateur.
Ministre des Transports depuis 2019, Jean-Baptiste Djebbari va quitter le gouvernement à la suite de la démission de ce dernier. Ainsi, il avait déjà prévu sa reconversion, et il l’a désormais actée. Hopium a salué son arrivée dans un communiqué, via la voix de son PDG et fondateur, Olivier Lombard.
À lire aussi Avec sa Māchina, Hopium s’attaque au monument Tesla« Je suis fier d’accueillir Jean-Baptiste Djebbari dans cette formidable aventure industrielle française », écrit-il. « Et de pouvoir compter sur son dynamisme et son expertise largement éprouvée dans les domaines de l’énergie et des transports. »
« Son arrivée au sein du Conseil d’administration de Hopium constitue une étape majeure de notre développement. Je me réjouis de démarrer cette collaboration et de pouvoir relever ensemble les défis de demain. »
Sa nomination constitue-t-elle un conflit d’intérêts ?
La nomination d’un ancien ministre, encore en poste qui plus est, a fait grincer quelques dents. Le fait qu’un ancien garant des investissements publics soit désormais dans le Conseil d’administration d’une entreprise qu’il avait contribué à aider a provoqué quelques interrogations.
Salomé Saqué, journaliste pour Blast, s’est penchée sur le sujet. Elle différencie l’aspect légal autour du conflit d’intérêts et la face éthique de cette reconversion.
À lire aussi NamX HUV : Automobile Propre a découvert le SUV à hydrogène vert signé Pininfarina en avant-premièreCar Jean-Baptiste Djebbari, en sa qualité de ministre, a affiché un soutien public à la voiture à hydrogène, notamment à Hopium. Le fait qu’il ait contribué à distribuer des finances publiques à ce secteur a évidemment soulevé la question du conflit d’intérêts.
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a exprimé un « avis de compatibilité avec réserves » au sujet de la nomination. Cela confirme donc la validité de son recrutement et botte en touche l’illégalité présumée de celui-ci.
Pourquoi la reconversion du ministre des transports dans le secteur des voitures de luxe fait scandale. Thread.
(1/22)— Salomé Saqué (@salomesaque) May 16, 2022
Automobile propre devrait indiquer en quoi consiste le poste d’administrateur.
L’hydrogène, c’est le mal.
Vive le pétrole et les voitures électriques fabriquées dans les pays « propres » comme la Chine ^^
Djebarri ne semble pas connaître les termes indécence et honte.
Je ne suis qu’à moitié surpris.
Rien que d’avoir nommé sa société sur un jeu de mots comme on baptise un salon de coiffure ne me dit rien qui vaille.
Soit disant pas d’argent public… on verra bien mais je doute déjà quand on sait toutes les niches fiscales et crédits d’impôts qu’il est possible d’obtenir quand on fait de « l’innovation »… après on leur dit d’aller dans l’hydrogène (et quelqu’un l’a soufflé à l’oreille de nos politiques car ça fait moderne !) et ils y vont pour faire du pognon et obtenir du pouvoir… pas pour l’intérêt général… on est dans un monde capitaliste il ne faut pas rêver ! S’ils ont trouvé des investisseurs… c’est le dernier de la chaîne qui sera perdant (et c’est bizarre mais ça tombe souvent sur l’état ou les petits épargants !).
J’espère qu’un jour on me donnera tord, mais je pense aussi que l’hydrogène comme moyen de stockage de surplus d’électricité et le transport individuel est une connerie dangereuse du même niveau que les avions renifleurs… plus c’est gros et plus ça passe ! Vous savez, la France fait passer le nucléaire pour une énergie qui va dans le sens d’améliorer le changement climatique alors que ce sont des centrales thermiques !!!!! pas de CO2 peut-être mais quel gaspillage (chaleur) !
et l’hydrogène c’est pareil… grosses infrastructures, gros danger, mauvais rendement… mais y va à fond !
Peut être une excellente solution.
Plus de batteries à trimbaler, des autonomies importantes
Des pompistes qui peuvent se recycler sur une autre technologie qui demandera des compétences similaires.
Ça reste du VE avec ses avantages en terme d’émission locales et de gestion de la motricité.
Ça fait une capacité de stockage de l’énergie formidable, au niveau infrastructure, donc bien plus simple à mettre en œuvre que du V2G qui suppose des bornes qui le gèrent et des propriétaires de voiture qui acceptent d’user leur véhicule au bénéfice du mix énergétique.
La voiture en elle même je la trouve moche et d’une forme pas pratique mais on voit bien partout que que sont les gros machins de luxe qui se lancent en premier.
Un petit ministre va rejoindre un petit fiasco français a venir.
Entre nous soit dit il va travailler ou il veut il faut juste savoir si son salaire sera en accord avec ses compétences ou juste son carnet d’adresse. Et si se carnet d’adresse servira ou a servi a favoriser la dite société de façon injustifié.
La france est l’industrie française ont choisi de miser sur l’hydrogène, sûrement pour des raisons tres diverse aeronautique, constructeur français dépassé d’un point de vue technologique sur l’electrique, stockage…
L’avenir nous dira si l’hydrogène sera une des solutions.
Attention de ne pas recommencer les erreurs passé et creer une filière de competence qui devient obsolète comme le nuk.
Encore de l’argent gaspillé pour quelque chose qui ne sortira jamais…
Le secteur du VE à hydrogène a besoin de lobying pour s’imposer puisque techniquement, ça ne tient pas la route ! Le secteur du VE à batterie ne recrute pas de ministres…
La voiture à hydrogène, c’est l’hopium du peuple!
Hopium me fait l’effet d’une coquille vide, qui bâtit un projet sur du vent, et même pas écologique, tout en se nourrissant de l’argent public.
Cela tournera au fiasco, comme beaucoup de projets de ce genre, dont la France est devenue spécialiste.
Si les fonds ont déja été versés il sont maintenant dans les capitaux de l’entreprise; il faut donc prendre place dans l’entreprise pour se voir reversé sa commission.