L’Allemagne s’oppose fermement à la proposition de la Commission européenne au sujet de l’interdiction du moteur thermique.

En juillet dernier, la Commission européenne a proposé d’interdire toute forme de moteur thermique en 2035. Cela comprend évidemment les voitures essence et diesel, mais aussi tous types d’hybrides.

La France avait exprimé son désir de décaler cette transition à 2040, Emmanuel Macron souhaitant défendre la voiture hybride devant l’Europe. Du côté de l’Allemagne, c’est à un tout autre niveau que le pays veut s’opposer à cette décision.

Le ministre des Transports, Volker Wissing, a révélé que son pays souhaitait purement et simplement s’opposer à ce changement. La raison à cela est la volonté de l’Allemagne et de ses constructeurs de développer les carburants de synthèse.

On sait que Porsche, notamment, se penche sur les carburants synthétiques et veut les développer. La firme de Stuttgart y voit la possibilité d’offrir une rédemption au moteur thermique en parallèle de la démocratisation de l’électrique.

C’est ce que souhaite promouvoir le gouvernement, puisque l’adoption des e-fuels est même la condition sine qua non à ce soutien. « Nous voulons que les moteurs à combustion restent une option s’ils fonctionnent exclusivement avec des carburants synthétiques », a déclaré Wissing.

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« Financer la transition » vers la voiture électrique

Wissing a présenté son plan dans le cadre d’une réunion au sujet des transports, à laquelle participaient plusieurs représentants européens. Les ministres présents souhaitaient mettre en avant l’innovation dans le secteur des transports.

Selon Wissing, imposer l’électrification comme solution unique est une mauvaise idée pour les constructeurs, et même pour les automobilistes. Il juge préférable de trouver « une solution intermédiaire » qui offrirait plusieurs alternatives.

Il juge essentiel de permettre aux automobilistes de se tourner vers la voiture électrique, mais craint que les constructeurs ne parviennent pas à baisser les prix. Continuer à exploiter des moteurs thermiques permettrait, selon lui, de « financer la transition » vers le zéro émission.